Un lit, délits, en un ou en deux mots, c’est pareil. On lui confie toujours la part la plus humble de soi, parfois la plus humiliée, la plus fatiguée, la plus débordée d’être soi. Quand on s’y étend, c’est que l’on a déposé les armes de sa vie diurne, verticale, et toutes ses autres peaux, oripeaux, faux-semblants, on s’est défait de nos enveloppes sociales, mondaines, on est vraiment soi, lavé des contraintes et des maintiens du jour, prêt et paré pour l’abandon au lit, au sommeil, à la perte de conscience.