Ce géant intimidant peut se tenir debout, marche comme nous en appui sur la plante des pieds et laisse une empreinte étonnamment semblable à la nôtre, version XXL (30 cm) et couronnée de cinq longues griffes toujours sorties. Adulte, l'ours préfère la tranquillité aux rencontres, que ce soit avec l'homme, à qui il doit son déclin, ou avec un congénère.
S'agirait-il de flammes qui courent sur son corps ? Personne n'en serait surpris, car le mythe est tenace : la salamandre tachetée vivrait dans le feu, protégée par les sécrétions de sa peau. A la vérité, cet amphibien terrestre loge dans les vieilles souches et autres zones fraîches et humides des forêts. Quant à son corps luisant long de 20 cm, il peut laisser échapper par pointillés un mucus blanchâtre, certes capable de sauver la vie de son propriétaire, mais d'aucun secours dans un brasier.
Critiqué et harcelé à l'état sauvage, exploité jusqu'à il y a peu pour sa fourrure dense et soyeuse, l'animal est pourtant fort apprécié sous sa forme domestique : le furet. Il y a 2000 ans, l'homme l'employait à déloger les lapins de leurs terriers et à exterminer les souris des bateaux et maisons. Aujourd'hui ? Le furet est un chouchou parmi les "nouveaux animaux de compagnie", le putois figure sur la liste des animaux menacés mais reste chassé en France. Allez comprendre...
A toujours se balader sa maison sur le dos, pas étonnant que l'escargot en bave ! En fait, le mucus fabriqué au centre de son pied est merveilleux. Grâce à ce liquide gluant, un peu collant et très glissant, l'escargot progresse partout sans se blesser, sur un support coupant ou à la verticale. C'est aussi avec ce mucus qu'il ferme sa coquille lorsqu'il s'y cache pour passer l'hiver au ralenti.
Qui dit punaise ne dit pas toujours odeur répugnante. Certes, les célèbres punaise verte et punaise des fruits font partie de cette catégorie. Mais la corée bordée, autre habituée des jardins et prairies d'Europe méridionale, se reconnaît à son - trop ? - puissant parfum de pomme verte. La punaise de la jusquiame sent le thym. D'autres le cassis.
Est-il besoin de le décrire ? Prunelles jaune doré au regard magnétique, mâchoire puissante, silhouette étrangement familière, démarche souple et silencieuse, presque fantomatique. Disparu de nos contrées à force d'être pourchassé, cible de gigantesques battues, empoisonné, il surgit du passé fin 1992 dans le Mercantour. L'infatigable athlète arrive d'Italie. Il vit en meute strictement hiérarchisée.
Ce mangeur d’insectes raffole des chenilles processionnaires du pin, aux poils urticants. Le coucou gris les avale tout rond, aussi à l’aise qu’un fakir sur sa planche de clous. Les poils de ses proies se plantent dans une muqueuse spéciale qui tapisse son estomac. Lorsqu’elle est pleine, il la régurgite tandis qu’une muqueuse toute neuve est prête à recevoir ses piquants repas.
Inutile de vérifier : aucun mille-pattes connu n’en a Bellegarde sur Valserine et bien mille. La plupart des diplopodes possèdent autour de 300 gambettes. Le plus « fourni » en affiche 752. Pied de nez aux curieux ? L’animal, découvert en Californie en 1926, a ensuite disparu de la circulation pendant... 80 ans ! Il faut dire qu’il mesure à peine plus de 3 cm de long.
Les yeux du hibou grand duc sont performants même avec très peu de lumière, mais si gros qu’ils sont incapables de tourner et laissent peu de place à la cervelle. Ce regard fixe n’est pas un handicap car l’oiseau peut presque à loisir se « dévisser » la tête. Son cou très souple doté de 14 vertèbres permet une rotation de 270°.
Les zygènes s’exposent aux yeux de tous car elles ne craignent pas les prédateurs. Ce sont des papillons empoisonnés : les taches rouges de leurs ailes renferment des substances dérivées du cyanure qu’elles peuvent aussi sécréter par la bouche et les pattes.