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Citations de Sophie Guizani (24)


Finalement, pour être libre, il faut être mort, murmura-t-elle, dans un profond soupir.
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Elle se balança frénétiquement d'avant en arrière sur le fauteuil d'osier qui grinça bruyamment, tout en serrant fermement contre elle sa précieuse poupée enveloppée dans un linge brodé.
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Cellule Secrète reflétait parfaitement l'esprit de cette jeune société égoïste, et abrutie par la télévision et les écrans d'ordinateur. Cette société qui perdait petit à petit toute son humanité, son cœur, ses valeurs et le sens des réalités. Une société qui avait fini par banaliser l'agressivité, la violence et la haine.
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Il n’avait jamais posé les mains sur une femme et il sentit alors un désir si fort qu’il fut incapable du moindre mouvement. Quelque part, pas loin, il y avait des hommes prêts à le tuer d’une balle dans la tête. Alors il ne cessait de se demander pourquoi il ne retirait pas cette fichue main. C’était la meilleure chose à faire pourtant. Il le savait parfaitement bien. Elle comprit ce qui se cachait derrière les gestes maladroits du jeune homme, derrière sa peur qui l’avait figé. Il était comme tiraillé entre son envie de poursuivre cette découverte corporelle et repousser la jeune femme pour plonger dans la mer et s’enfuir à la nage. Pourtant, la passion l’emporta et même s’il avait, à ce moment, une peur surréaliste de se faire tuer comme ses camarades, il lui fit l’amour comme si sa vie en dépendait.
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Il a fallu que ces sales ricains viennent nous faire chier. Ces chiens galeux qui ont détruit notre nation et tout ce que nous avions bâti… Mais ici, c’est le règne du führer, à qui je serai éternellement dévoué, aujourd’hui et pour toujours…
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– Je t’aimerai toute ma vie, lui dit-il du haut de ses quinze ans.
Elle n’avait pas besoin de répondre. Elle aussi l’aimerait toute sa vie.
Ils avaient des projets ensemble. Un jour, ils quitteraient cette petite ville et partiraient découvrir le monde, ensemble, main dans la main.
Cet été-là, ils étaient partis faire du camping, là, ils pouvaient rester des heures allongés sur l’herbe à contempler les étoiles et à parler de l’avenir. Ce fut la plus belle période de sa vie. Ses plus belles vacances, ses plus beaux souvenirs. Elle sentait le monde s’ouvrir à elle, le cœur envahi d’un amour sincère pour Thibault. Un amour innocent et simple.
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Elle roulait un peu plus rapidement que d’habitude. Son compteur indiquait les quatre-vingt-dix kilomètres à l’heure, alors qu’en général, elle ne dépassait jamais les quatre-vingts, de peur qu’un chevreuil ou qu’un sanglier ne traverse la route sans prévenir. Si cela devait arriver, lequel de Louise ou de l’animal s’en sortirait ? Cette idée lui donna la chair de poule car étant donné l’état de sa voiture, elle doutait de s’en sortir indemne. Il y avait quelques jours de ça, des lapins avaient bondi sur la chaussée à toute allure, surprenant Louise, qui dans un moment de panique, avait braqué le volant si violemment qu’elle s’était retrouvée au bord du fossé, dangereusement penchée, son véhicule prêt à tomber. L’espace d’un instant, elle avait bien cru que sa voiture ferait des tonneaux, mais elle la contrôla de justesse. Même si elle savait que contrôler, n’était pas le mot exact. Les mots « accident de la route, assurance et gros problèmes » avaient résonnés dans sa tête aussi forts qu’un tambour qui palpite au rythme de ses battements de cœur, et elle avait stoppé le moteur pour permettre à son corps un repos bien mérité.
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Malgré tout, Louise aimait les fraîches et douces nuits d’été comme celle-ci. Elle portait sur elle le tablier du restaurant où elle servait tous les soirs. Une grosse patate souriante y était imprimée avec le slogan : « Venez, vous aurez la patate ! ». C’était en réalité le seul petit travail qu’elle avait pu dénicher en attendant de terminer ses études et il fallait bien avouer qu’avec les pourboires, ce travail tombait à pic parce qu’elle devait de toute urgence trouver les fonds pour une nouvelle voiture. Celle qu’elle utilisait, et que ses parents lui avaient donnée pour dépanner, était constamment en panne, mais lorsqu’elle finissait par démarrer, les feux avaient bien souvent du mal à fonctionner, les freins et les pneus étaient plus qu’usés, la carrosserie présentait de nombreuses plaies rouillées, et bien souvent, il lui était impossible de la fermer à clé. C’était un danger.
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Ma vie était comme un yoyo. Une longue succession de va et vient continus. Mon ardeur et ma fougue me poussaient à dérouler la ficelle de mon existence, quitte à m’écraser au sol de la façon la plus douloureuse qui soit, jusqu’à ce que mon conscient me supplie de rebrousser chemin et de m’enrouler de nouveau au creux de ces deux hémisphères protecteurs. J’étais la ficelle et le doigt qui la manœuvrait. Le bien et le mal, l’excès et la modération.
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J’ai trouvé les québécois très séduisants. Ils ont une certaine assurance qui manque à nos hommes occidentaux. Et c’est bien ce qui me dérangea chez eux. Le québécois ne m’intéressait pas. Je préférais de loin le petit lâche, faucheton et facilement irritable de mon pays. Si facile à détruire, à écraser.
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J’ignorais que l’on pouvait tomber amoureuse en si peu de temps. Je me souviens m’être demandée s’il existait un remède. J’en ris aujourd’hui. Car si l’amour était une maladie, à cette époque, je n’aurais jamais souhaité ma guérison.
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Toute sa vie, tous ses espoirs, tous ses rêves ne furent qu’illusions et désillusions. Et peut-être que finalement ma naissance fut pour elle la raison qui expliquait pourquoi elle ne parvenait pas à décrocher le job de ses rêves. Il était plus facile d’accuser une petite créature sans défense plutôt que de regarder la vérité en face.
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L’amour et la tendresse d’une mère sont deux choses qui m’ont manqués durant mon enfance. Malgré tout, je n’ai jamais réclamé le moindre câlin, ni le moindre bisou. Par pudeur et surtout par orgueil. Je voulais lui montrer que j’étais aussi forte qu’elle et que je n’avais que faire de toutes ces marques d’affection, même si au fond de moi je brûlais d’envie d’être prise dans ses bras, et d’être bordée le soir. Vous n’imaginez pas le nombre de fois où je me suis faite mal et ou j’ai dû refouler des torrents de pleurs car je savais que personne ne m’aurait consolée.

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Ma mère était une femme opportuniste et très désagréable. Elle s’était mariée très jeune pour fuir un monde de misère. Elle-même n’avait pas été désirée et très souvent dans son enfance son père, un sale ivrogne que je n’ai pas connu, a abusé d’elle.
Mais elle a été dotée à la naissance d’un cadeau que je n’ai pas eu la chance d’avoir. La beauté.
Ma mère était une femme splendide, rayonnante de grâce et naturellement belle. Et ce fut un atout pour elle. Elle put ainsi se marier à un homme fortuné et quitter ses parents.
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Ce n’est qu’une implacable, une bonne à rien qui passe plus de temps à fouiner dans mes placards plutôt qu’à nettoyer. Une vraie paresseuse et je ne me suis pas privée de le lui rappeler à chaque fois que j’en ai eu l’occasion. Alors j’imagine bien qu’elle me déteste. Malgré tout, elle est toujours restée à mon service. C’est une femme qui a ses qualités et la loyauté en fait partie.
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Je suis en phase terminale d’un cancer des ovaires. Cette fichue maladie s’est manifestée tard, bien trop tard et pour moi, les dégâts furent irréversibles. Une maladie foudroyante, sans pitié. Une sale maladie. Une vraie saloperie j’ai envie de dire, sans vouloir vous froisser mon père.
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Il volait… il volait pour la toute première fois. Il volait enfin de ses propres ailes. Il pouvait ressentir cet instant de liberté, il était en train de réaliser son rêve. Il allait bientôt être libéré de tous ces pêchés, et dans cet élan de folie, il voulait montrer à Dieu qu’il était prêt à se fracasser violemment pour obtenir son pardon.
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Les sons sont immatériels et non physique, ce sont des interactions de vibrations d’ondes. On peut imaginer des particules d’ondes réparties à différents niveaux de monde, où l’espace-temps pourrait exister à différentes fréquences, ou différentes vitesse. Chaque vibration serait alors spécifique à une période ou à un monde, un peu comme les ondes radio. Seulement, les manifestations elles, sont bien réelles, et à la fois immatérielles… Ok...Il faut donc trouver de quelles fréquences il s’agit. On sait également qu’elles essayent de prendre contact ave
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Je crois qu’il a manigancé toute l’histoire pour pouvoir se faire une bonne audience. Le procès ne lui aurait pas couté grand-chose en fonction de ce que les photos ont pu lui rapporter. Sans parler de toutes ces sordides apparitions. Non mais à qui il croit pouvoir faire gober que l’endroit est hanté. Il a carrément embauché une bande de chasseurs déglingués pour attraper des fantômes. Il prend vraiment le public pour des lampions.
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Il s’avança doucement et il déposa un baiser sur ses lèvres. Elle ferma les yeux et elle se laissa emporter par ce baiser. Elle le savoura, elle l’immortalisa dans son esprit. Elle brisa le temps et le figea à cet instant. Il représentait tant de choses pour elle. C’était une délivrance, une renaissance, elle allait passer dans un autre monde. Elle ne sentait plus le poids de la culpabilité. Elle se laissa emporter par ce doux baiser, comme bercée par une délicieuse folie.
Il était temps pour elle de passer à autre chose. Et elle l’embrassa, comme une femme embrasse un homme. Avec passion, avec amour, avec des rêves et des étoiles plein la tête.
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