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Citation de Alfaric


Quand ils furent tout près des chasseurs, l’ours. Mais l’enfant le calma d’une caresse derrière les oreilles.
- Que les chasseurs ne craignent rien, dit-il, l’ours est l’ami de l’enfant noir.
Et il resta debout, une main posée sur l’échine de la bête, tenant de l’autre une arme étranger et brillante. Une blessure en séton saignait sur sa cuisse. Le grand chapelet de vertèbres était passé trois fois autour de son torse mine.
Une quinte le courba en deux. Il se racla la gorge, cracha et reprit sa respiration. Puis il parla d’une traire en regardant Thôz.
- L’enfant noir est en même temps le Vieux, dit-il, il a mangé la cervelle du Vieux, parce qu’il a trouvé le Vieux mort à Santiag, la ville des dieux. Il a aussi mangé la cervelle du jaguar et du vautour, et aussi celle d’un monstre qu’il a tué dans les collines de sables. Il a fait de l’ours son ami. Il a tué les monstres avec le bâton brillant que les dieux lui ont donné. L’enfant noir est l’ami des dieux. L’enfant noir est le Vieux, mais il est aussi le jaguar et le monstre. C’est pour cela qu’il est plus fort que le Vieux. C’est pour cela qu’il fait plus de choses que le Vieux.
Il se tut. L’ours lui léchait la main. Derrière lui, sur la plage où la fumée s’était dissipée, treize grands cadavres confirmaient sa puissance.
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