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4.17/5 (sur 23 notes)

Nationalité : États-Unis
Biographie :

Steven Nadler est professeur de philosophie à l'Université de Wisconsin-Madison depuis 1988 après un Ph.D. de l'université Columbia en 1986. Il a publié des livres sur Spinoza et un essai intitulé Rembrandt’s Jews (University of Chicago Press, 2003), pou lequel il a été finaliste pour le prix Pulitzer.

Source : Wikipedia
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Steven Nadler talk on Spinoza - Part 2 of 2


Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
En 1640, la famille Spinoza avait des sujets de préoccupations plus urgents que le suicide d'un hérétique. Hanna était morte depuis plus de deux ans et Michael était probablement soucieux de trouver une nouvelle épouse pour s'occuper de son foyer et de ses enfants : l'aînée, Miriam, n'avait encore que onze ou douze ans et le cadet trois ans peut-être. Le 28 avril de l'année suivante, Michael âgé de cinquante-deux ans épousait Esther (Hester) Fernand, alias Giomar de Soliz. Esther avait une quarantaine d'années à l'époque. Elle était arrivée à Amsterdam de Lisbonne l'année même et vivait dans la cité avec sa jeune soeur, Margrieta ; leurs père et mère étaient tous deux décédés. (...)
Nous en savons donc un tout ^petit peu plus sur Esther que sur les deux premières épouses de Michael mais les informations demeurent très rares. (...) Cependant, nous ignorons tout de la nature des relations de Spinoza avec sa belle-mère ou de ce qu'il pensait d'elle. c'est très regrettable car ce fut Esther qui, pour l'essentiel, l'éleva à partir de l'âge de huit ans et parce qu'elle exerça certainement sur lui une grande influence.

Chapitre IV. Talmud Torah
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Lorsque Rachel mourut en 1627, Michael avait environ trente-huit ans. Il n'attendit guère après ce décès pour tenter de nouveau de fonder une famille. Vers 1628, il épousa Hanna Deborah Senior, fille du marchand Henrique Garces, alias Baruch Senior et de Maria Nunes. Hanna avait deux frères, Joshua et Jacob. Nous ignorons le lieu de naissance de Hanna et même l'âge qu'elle avait quand elle épousa Michael. En fait nous ne savons presque rien d'elle, à l'exception de la date de naissance de ses enfants et de celle de son décès. En 1629, Michael et Hanna eurent une fille à laquelle ils donnèrent le nom de la mère de Hanna, Miriam. Entre 1630 et le début de 1632, un fils, Isaac, naquit. En novembre 1632, Hanna donna naissance à un second fils à qui fut donné le prénom de son grand-père maternel, Baruch.

Chapitre 2. Abraham et Michael
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Cet ouvrage constitue la première biographie développée et complète de Spinoza jamais parue en langue anglaise. C'est aussi la première à être rédigée en quelque langue que ce soit depuis bien longtemps. (...)

La question qui s'inscrit au coeur de cette biographie est comment les divers aspects de la vie de Spinoza -son arrière-plan ethnique et social, son exil entre deux cultures aussi différentes que celle de la communauté juive portugaise d'Amsterdam et celle de la société hollandaise, son évolution intellectuelle et ses relations sociales et politiques - se sont conjugués pour produire l'un des penseurs les plus révolutionnaires de l'histoire.

Préface
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A l'automne de 1639, (...), Baruch de Spinoza eut sept ans. Il avait donc atteint l'âge où la plupart des garçons de la communauté commençaient leur éducation obligatoire à l'école élémentaire de la congrégation. Sa mère était décédée un an plus tôt, le 5 novembre 1638, et la famille Spinoza traversait certainement une période peu heureuse. Michael était de nouveau veuf mais cette fois il avait cinq enfants à sa charge.
Le jeune Baruch, nous pouvons en être certains, brilla dans ses études tout au long de son cursus et son père dut en tirer quelques motifs de fierté. Lucas rapporte que Michael " n'ayant pas les moyens de le pousser dans le commerce, résolut de lui faire apprendre les lettres hébraiques". Dans un autre récit biographique ancien il est suggéré que Michael déplora la préférence marquée de son fils pour la littérature plutôt que pour les affaires. Cela semble fort peu vraisemblable. Il ne fait aucun doute que Michael tenait à ce que ses fils -nés, contrairement à lui, juifs dans une communauté religieuse florissante- reçussent une éducation juive conforme. Il est clair qu'il s'intéressait beaucoup à l'éducation car il siégea deux fois en tant que parnas (en 1635-1636 et 1642-1643) au conseil des gouvernements qui contrôlaient les institutions d'enseignement de la communauté. Il veilla également à s'inscrire ainsi que ses trois fils sur le registre d'adhésion de la société Ets Chaim dès sa fondation en 1637. Il paya non seulement la cotisation d'entrée de dix-huit florins mais fit un don de cinquante-deux florins. de tels faits rendent difficilement crédible l'idée que l'éducation de l'un des philosophes les plus éminents du XVIIe siècle n'ait été qu'une concession faite avec réticence par un père déçu.

Chapitre 3. Bento / Baruch
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Il semble, cependant, qu'il y ait eu un lien entre la famille d'Uriel da Costa et celle de la mère de Spinoza, Hanna, lien qui remontait au temps de leur vie dans le nord du Portugal. Quoi qu'il en soit, il ne fait aucun doute que Spinoza lui-même, comme tout membre de la communauté à l'époque, connaissait les idées hérétiques de da Costa qu'il médita certainement avec beaucoup d'attention.
Uriel da Costa naquit en 1585 dans une famille aristocratique de Porto. Son père, Bento da Costa, était, selon Uriel lui-même, "authentiquement chrétien", mais il semble que sa mère, Branca, ait été judaisante. Uriel reçut une éducation chrétienne classique et étudia finalement le droit canon à l'université de Coimbre pour servir ensuite comme trésorier d'une église collégiale. Il menait, selon toute apparence, une vie parfaitement pieuse, craignant la damnation éternelle et se confessant régulièrement. Mais il conservait quelques doutes.

Chapitre IV. Talmud Torah
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La transformation du jeune homme ( s'il s'agit bien de cela ) de simple adolescent juif -menant, selon toutes les apparences, une existence orthodoxe, parfaitement normale et que rien ne distinguait sinon peut-être l'intelligence- en philosophe iconoclaste demeure, malheureusement, inconnue et le demeurera toujours. Nous ne disposons que du texte du herem, une litanie de malédictions et d'imprécations, rédigé par les responsables de la communauté. Il est si peu de documents qui subsistent, si peu d'informations tenues pour certaines sur les détails de la vie de Spinoza, en particulier avant 1661 (quand commença sa correspondance, ou plutôt ce qu'il en reste), que nous sommes contraints à spéculer sur son évolution affective et intellectuelle et sur les questions d'ordre plus matériel qui sont exceptionnelle étant donné, en particulier, le caractère fascinant du sujet.

Préface
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Spinoza, qui n'avait que huit ans à l'époque du suicide de da Costa, était bien loin encore de connaître les doutes et les pensées hérétiques qui tourmentaient Uriel. Néanmoins, les vues de da Costa sur l'immortalité de l'âme, le statut de la Torah (la question de savoir si elle avait été écrite par Moise qui n'avait fait que transmettre la parole de Dieu ou s'il s'agissait simplement d'une "invention" conçue par diverses personnes en des temps moins reculées) et le caractère superstitieux des religions organisées furent des questions largement débattues au sein de la communauté, qui marquèrent les mémoires et qui eurent, à n'en pas douter, un impact sur le développement intellectuel de Spinoza.

Chapitre IV. Talmud Torah
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En 1677, peu après la mort de Spinoza, Jean-Maximilien Lucas, protestant d'origine française réfugié en Hollande, commença à écrire La vie et l'esprit de monsieur Benoît de Spinoza. Lucas avait à peu près le même âge que Spinoza et l'avait connu personnellement. Au début de son livre, il résume pratiquement tout ce que nous tenons pour certain concernant la jeunesse de Spinoza : " Baruch de Spinoza était d'Amsterdam, la plus belle ville de l'Europe." Johan Kohler (ou Colerus, nom sous lequel on le connaît aujourd'hui), pasteur luthérien de Dusseldorf qui vécut à La Haye à la fin du XVIIe siècle et qui fut l'autre tout premier biographe de Spinoza, apporte un ou deux faits supplémentaires : "Spinoza, ce philosophe dont le nom fait tant de bruit dans le monde, était juif d'origine. Ses parents, peu de temps après sa naissance, le prénommèrent Baruch (...). Il naquit à Amsterdam, le 24 novembre, en l'année 1632." Au rebours de Lucas, qui avait de l'estime pour Spinoza et admirait ses idées (il emploie, à son propos, l'expression "illustre ami"), Colerus, comme la plupart de ses contemporains, éprouvait une certaine hostilité à son égard, ce qui ne l'empêcha pas cependant de s'efforcer de donner une biographie aussi complète et exacte que possible. néanmoins il ne put compenser le manque de renseignements existants sur les événements et les faits particuliers de l'enfance de Spinoza.

Chapitre 3. Bento / Baruch
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Venise jouera un rôle normatif important dans ce processus d'organisation et de rectification de la kehillah d'Amsterdam. La communauté séfarade vénitienne - l'une des plus nombreuses et des plus prospères à son époque et la plus active pour les réfugiés marranes qui cherchaient à revenir au judaisme- non seulement fournit des rabbins à ses coreligionnaires du Nord mais servit également de modèle pour l'administration interne de la nouvelle communauté.

Chapitre I. L'installation aux Pays-Bas
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Baruch de Spinoza (1632-1677) était le fils d'un éminent négociant de la communauté juive portugaise d'Amsterdam. Il compta également parmi les élèves les plus brillants de l'école de cette communauté. Mais un événement se produisit vers sa vingt-troisième année -dont nous ignorons la nature-, qui entraîna l'excommunication la plus sévère jamais prononcée par les représentants des séfarades d'Amsterdam. Spinoza fut contraint de quitter la communauté et, en fait, de renoncer complètement au judaisme. Au cours des années suivantes, il allait devenir l'un des philosophes les plus importants et les plus célèbres de tous les temps, et très certainement l'un des penseurs les plus révolutionnaires et les plus controversés.

Préface
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