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Critiques de Steven Zaloga (10)
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La bataille des Ardennes Bastogne

Un excellent livre qui nous livre la chronologie de la Bataille des Ardennes, plus précisément entre le 11 octobre 1944 et le 28 janvier 1945.



Entre la préparation de l'attaque des 3 armées allemandes et la riposte des alliés, bien souvent ralentie par divers différents entre les commandants en présence, cet ouvrage nous livre le ressenti de ce qui se passa sur le terrain.



D'âpres combats, des positions prises, perdues, puis reprises, le tout sous un déluge de bombes, de tirs et d'explosions.

Les conditions climatiques exécrables ont mises sous silence les effets respectifs de l'aviation alliée et allemande, par contre, au sol, l'histoire fût toute autre. Infanterie, artillerie, et chars vont trouver un théâtre d'opérations propice pour récolter la gloire ou rencontrer la défaite.



Au milieu, une population civile hagarde qui ne peut qu'assister aux efforts répétés par les allemands pour prendre Bastogne, et à la bravoure des soldats américains qui, sous-équipés, sous-alimentés, et face à un ennemi nettement supérieur en puissance et en nombre ne vont pas seulement résister, mais repousser l'offensive de la dernière chance allemande.



Beaucoup de facteurs extérieurs pour expliquer cette bataille, les couacs de part et d'autre, mais si l'un d'entre eux a bien joué un rôle d'une importance capitale, c'est bien le climat sur la région à cette période.



Un chouette livre donc, qui va nous faire revivre les événements de l'intérieur, grâce à ses nombreuses photos d'archives.
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La bataille des Ardennes (1) - Saint-Vith e..

La bataille des Ardennes ne peut être résumée au seul siège de Bastogne, ce qui serait extrêmement réducteur.



L'offensive allemande s'est déclinée en trois attaques simultanées, sur un front de 60 km entre Montjoie au nord et Echternach au sud.



Une armée de panzers pour attaquer le secteur nord (6e PanzerArmée SS), une seconde pour le centre (5e PanzerArmée SS), et pour la partie sud, une armée l'infanterie.



Au centre donc, la 5e PanzerArmée était de loin la mieux équipée et la plus imposante. Son secteur s'étendait de Montjoie à Saint-Vith.

Le plan était simple, faire une percée cinglante, rapide, pour rejoindre Liège au plus vite et ensuite, l'objectif principal de toute l'opération, Anvers et son port stratégique.



Le front de 60km choisit l'avait été car considéré comme extrêmement faiblement défendu par les alliés.



Mais le courage de ces derniers et les conditions climatiques allaient bien vite en décider autrement.



Au nord, l'Oberstgruppenführer Joseph "Sepp" Dietrich allait être stoppé net dans sa progression.



Au sud, l'infanterie déployée allait buter sur une farouche résistance, et bloquée devant Bastogne.



Au centre, le général Hasso Manteuffel allait également rencontrer une solide défense des alliés, mais allait se rendre maître de Saint-Vith après 6 jours de combats acharnés.



Une victoire donc, mais au goût de défaite car le temps perdu et les obstacles rencontrés par les deux autres armées allemandes allaient non seulement donner le temps nécessaire aux forces armées alliées de converger vers la zone de combat, mais aussi d'empêcher ces 3 armées de se regrouper.



Pis encore, les pertes subies étaient tellement importantes, tant en hommes qu'en matériel que toute l'opération fût un désastre et la seule issue, une retraite vers l'Allemagne avec les alliés sur les talons.



Le prochain objectif... Berlin !
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T-72 Main Battle Tank 1974–93

De retour dans le monde un peu compliqué des blindés soviétiques post années 60. Pour vous situer un petit peu dans cette famille recomposée: l’ancêtre est le T-34, auquel ont succédé le T-54/55 puis le T-62; jusque-là c’est simple.

Après ça se complique : pour le successeur du T-62 les Soviétiques décidèrent de faire une mise en concurrence entre plusieurs bureaux d’études; l’un d’eux produisit ce qui allait devenir le T-64, très performant, très compliqué et très cher; un autre produisit ce qui allait devenir le T-72, faux-jumeau du précédent, visuellement très proche mais nettement moins performant, moins complexe et moins cher.

Finalement les Russes décidèrent de garder les deux en même temps, le T-64 devenant le char de luxe pour les unités d’élite, et le T-72 la charrette low-cost pour les conscrits. La séparation fut par la suite maintenue, le T-64 donnant naissance au T-80 et le T-72 au T-90.



Steven Zaloga entame justement son livre en expliquant tous ces petits détails, ce qui permet de ne pas être trop perdu (personnellement, j’ai longtemps cru que le chiffre de la dénomination faisait référence à l’année et que donc le T-72 était le successeur du T-64 ; forcément je n’y comprenais pas grand-chose). Il fait ensuite le déroulé du développement chronologiquement en essayant d’être le plus complet et en listant les versions développées à l’étranger, ce qui a pour conséquence de donner un peu à cette section un aspect de liste assez sèche

La partie suivante adresse l’équipement du char et son utilisation. C’est une section assez technique que j’ai plus survolée que vraiment lue: ça me semble être un texte qu’on utilise plus comme référence plutôt qu’on lit pour le plaisir.

Vint ensuite l’histoire opérationnelle, qui contient tous les cas d’utilisation connues à l’époque: la guerre Iran-Irak, les conflits israélo-arabes, la guerre du Golfe et, très brièvement, celle de Yougoslavie. Malheureusement, du fait de la date de parution de l’ouvrage, tous les (nombreux) usages postérieurs au début des années 90 sont absents.

Le texte principal se termine avec un passage en revue très rapide des nombreuses variantes.



L’iconographie est fort convenable.

Les photographies sont toutes en noir et blanc; elles illustrent bien le texte, avec un bon équilibre entre vues générales et de détail. Le plus des photos est qu’un certain nombre d’entre elles montrent des choses qui restent parfois difficiles à trouver, même à l’heure d’internet, comme des prototypes ou des variantes rares.

Les planches illustrées sont d’excellente qualités et représentent en majorité des profils, auxquels s’adjoignent deux scènes un peu plus dynamiques et un écorché. J’aurais toutefois aimé que les sujets soient un peu moins moyen-orientaux, et davantage russes (une page pour la Russie, deux pour le Pacte de Varsovie et cinq pour le Moyen-Orient).



La faiblesse principale de l’ouvrage est sa date de publication: en 1993 le rideau de fer venait juste de tomber et les informations étaient encore pour beaucoup parcimonieuses, basées en grande partie sur les observations faites pendant la guerre du Golfe et sur les véhicules récupérés en RDA. Par ailleurs, la vie de l’engin s’est poursuivie bien au-delà de la chute de l’URSS et on en trouve toujours dans les inventaires de nombreux pays, souvent sous des formes modernisées qui ne sont donc pas couvertes ici, pas plus que les développements récents au Moyen-Orient.



Nonobstant ce défaut, c’est un bon ouvrage, mais que je considérerais davnatge comme un de ceux qu’il est bon de garder à portée de main en tant que référence, plutôt qu’un livre qu’on lit et relit pour le plaisir.

Un ouvrage à compléter par les autres du même auteur dans la même collection sur les T-X, malgré des redites sur certains points, en particulier l’histoire de la concurrence entre les bureaux d’étude (mais la répétition permet au final de mieux retenir ce point un peu complexe).
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BMP Infantry Fighting Vehicle 1967–94

Il y a quelque chose que j’ai toujours trouvé fabuleux chez les ingénieurs soviétiques: leur capacité à souvent proposer des solutions innovantes, pour le meilleur ou pour le pire.



Dans le cas du BMP, ou "bimp" comme le surnomment les Américains, le pire peut se résumer à "et si on mettait les réservoirs de carburants dans les portes et au milieu du compartiment équipage?". Ceci, allié à un stockage peu pertinent des munitions, fit que le BMP est affligé du syndrome typiquement soviétique de la "tourelle volante", c’est-à-dire qu’à la moindre pénétration du blindage, ce qui est assez aisé vu sa faiblesse, le véhicule a une fâcheuse tendance à exploser de manière catastrophique en envoyer valser sa tourelle à une dizaine de mètres.



Ce genre de petits défaut tend à faire oublier le meilleur, à savoir que le BMP fut le premier véhicule de combat d’infanterie au monde. Les blindés d’infanterie étaient en effet jusque là essentiellement des taxis destinés à la transporter sur le champ de bataille sans prendre eux-mêmes part au combat, alors que ces nouveaux IFV dont fait partie le bimp sont conçus pour prendre part au combat au côté des blindés. L’un des problèmes du BMP fut d’ailleurs peut-être qu’il fut trop pensé comme un blindé léger et pas assez comme un transporteur d’infanterie, ce qui explique certains des problèmes qu’il rencontra dans sa carrière.



Ceci résume rapidement le sujet de l’ouvrage, qui fait le point de manière très complète sur le développement de l’engin et les différentes versions. À ce sujet le propos se concentre essentiellement sur les versions 1 et 2 et leurs dérivés, car le 3 était encore assez récent à la sortie de ce livre.

Une introduction de bonne qualité, qui peut servir par exemple à un modéliste pour sélectionner quelle version il veut reproduire, bien qu’il ne trouvera pas assez d’images dans l’ouvrage pour pouvoir se contenter de celui-ci seulement.



Ce que je trouve en revanche assez agaçant est que les images ne correspondent pas au texte des pages sur lesquelles elles sont placées: typiquement, la photo d’un certain modèle se trouve entre cinq et dix pages avant ou après la partie du texte qui en parle (quand il y a une image).
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KV-1 & 2 Heavy Tanks 1939–45

Lorsque les Allemands lancèrent l’opération Barbarossa en juin 1941, ils eurent la mauvaise surprise de trouver en face d’eux des KV-1 et 2 imperméables aux tirs de leurs propres blindés et à presque toute leur artillerie: seuls les canons de 88mm (initialement prévus pour un usage anti-aérien) et les obusier de 155mm parvenaient (parfois) à mettre les monstres hors de combat.

Heureusement pour eux, en Union Soviétique, le pire côtoie généralement le meilleur: outre des composants de mauvaises qualité (par exemple des blocs optiques si mauvais que l’équipage était pratiquement aveugle), des choix de conception exotiques (le commandant était positionné de telle sorte qu’il ne pouvait pas regarder dehors) et surtout une organisation en dessous de tout (au début de la guerre, beaucoup de chars n’avaient reçu aucune munition, les obligeant à essayer d’écraser tant bien que mal leurs adversaires) firent que ces blindés, qui auraient pu mettre les Allemands en difficulté dès 1941, n’eurent qu’un effet négligeable sur le déroulement de Barbarossa.



Globalement l’ouvrage est de bonne qualité, avec toutefois un inconvénient majeur: bien que le titre mentionne KV-1 et KV-2, le second n’est en fait évoquer que de manière assez anecdotique et on ne trouve que deux ou trois photographies lui étant consacré (et aucune des planches d’illustration). Quelqu’un qui est spécifiquement intéressé par le KV-2 aura donc besoin de compléter avec un autre ouvrage; il aurait été d’ailleurs à ce propos utile d’avoir une bibliographie offrant des pistes d’exploration à ceux souhaitant aller au-delà.
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M3 Infantry Half-Track 1940–73

Le titre est trompeur, l’ouvrage ne traitant pas seulement du M3, mais du M2 et de l’ensemble de ses dérivés: M3, M4, M5, etc. dans leurs versions de transport de troupe, de mortier, d’artillerie lourde, anti-aérienne...



L’auteur détaille avec assez de précision l’évolution entre les différents modèles, dont il fait par ailleurs un catalogue plutôt fourni. Cela fait que l’ouvrage est idéal comme aide pour pouvoir identifier précisément un certain modèle sur une photo (ou en vrai si vous avez la chance d’en croiser un un jour). J’ai aussi apprécié qu’il prenne en général le temps d’expliquer les raisons de ces changements, avec parfois quelques anecdotes, ce qui donne de la vie au texte, qui risquerait sinon d’être une énumération assez ennuyeuse.



Mes deux seuls regrets seront, d’une part, que, comme d’habitude dans cette série, la plupart des photographies sont plutôt petites, ce qui empêche parfois d’apprécier un détail sur lequel l’auteur attire notre attention, et, d’autre part, qu’il subsiste un certain nombre de coquilles dans le texte, avec même à un endroit une confusion entre tir direct et tir indirect, ce qui est quand même assez différent.



C’est donc à mon sens un bon manuel de reconnaissance des différentes versions du half-track produit par les USA pendant la seconde guerre mondiale, bien que si on cherche des informations très détaillées sur un modèle précis, il faudra sans doute le compléter par une autre source plus complète.
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Sherman Medium Tank 1942–45

Avec une quinzaine d’ouvrages sur le sujet, on peut dire que le Sherman est l’un des sujets fétiche d’Osprey. Cependant, rien qu’à la lecture des titres de ces différents livres, une question émerge: vu que les autres traitent tous de manière détaillée d’une version du char, et que la plupart des versions sont ainsi couvertes, de quoi peut bien parler celui-là?



Au début je me suis dit que ça allait être sur les premières versions équipées du canon de 75mm, et au début c’est le cas. Mais l’auteur semble par la suite d’une frénésie de vouloir tout expliquer en 48 pages, il nous parle donc de la version équipée en 76mm, alors même qu’il y a un autre ouvrage complet dessus. Plus loin on trouvera un chiche paragraphe sur le Jumbo, une brève allusion au Firefly et tout autour des photographies d’autres versions qui ne seront même pas mentionnées dans le texte. On se retrouve même avec un chapitre complet sur l’usage du Sherman après la guerre, alors que le titre est quand même "1942-45".

On se retrouve donc parfois malheureusement avec une impression de fourre-tout partant un peu dans tous les sens. Il aurait probablement été plus pertinent de nommer ce livre "Sherman M4A1-A4 75mm, 1942-45", et de s’en tenir strictement à ce sujet, ce qui aurait limité l’éparpillement du propos. La faute en revient principalement à l’éditeur qui n’a pas bien planifié le développement de sa série.



Ça ne veut cependant pas dire pou autant que le livre est mauvais, l’information délivrée est généralement de qualité à partir du moment où l’auteur ne s’éparpille pas trop. Il détaille notamment bien l’état d’esprit qui a présidé au développement du char: les gradés en charge du programme des blindés de l’armée américaines ne croyaient pas au concept de bataille entre chars, ce qui conduira à un véhicule dramatiquement sous armé pour affronter les Tigres et Panthers allemands. Ces derniers ne se priveront d’ailleurs pas de faire une hécatombe de Shermans en Normandie, et le carnage ne sera guère que limité que par la supériorité aérienne écrasante des Alliés. Il détaille également bien les divers bricolages qu’imaginèrent alors les tankistes américains pour réduire le vulnérabilité: montagne de sacs de sables, tronc d’arbres et même plaques de blindage prélevées sur les Panthers détruits et soudées sur le glacis.



Au niveau illustration, on trouve, comme c’est généralement le cas chez Osprey, des dessins de qualité, qui accordent notamment une place non négligeable aux Shermans français. Les photographies sont également correctes, mais manquent un peu de variété, une bonne partie ayant été prises à la même période, lors de la bataille pour l’Alsace.



Un ouvrage intéressant dans l’ensemble, mais qui aurait gagné à restreindre un peu plus son propos, qui a tendance à s’éparpiller un peu.
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M1 Abrams Main Battle Tank 1982–92

Avant toute chose, une petite précision: je dispose d'une version plus ancienne de ce livre, avec une autre couverture. D'après mes recherches, il semble que seule la couverture ait été modernisée, le texte et les images étant les mêmes entre les deux versions, mais je ne peux pas en être sûr à 100%.



Dans l'ensemble un bon ouvrage, en dépit de quelques petites erreurs (par exemple des numéros d'immatriculation ou de référence de peinture inversés) et de photographies souvent un peu petites.



Deux points importants sont toutefois à prendre en considération:

1: l'ouvrage date de 1993, il n'inclut donc pas tous les évènements qui se sont passés ultérieurement, notamment tous ceux post-2001 qui ont considérablement affectés l'histoire du véhicule. Par ailleurs, on dispose aujourd'hui d'informations plus détaillés sur certains point, par exemple le blindage Chobham est maintenant un peu mieux connu qu'il ne l'était à l'époque où on n'avait presque aucune information à son sujet (bien qu'une grande partie reste secrète encore à l'heure actuelle).

Malheureusement il n'y a pas dans le catalogue actuel d'Osprey d'ouvrage traitant le M1 pour la période 1992-2011, ni apparemment de plans pour en faire un ou actualiser celui-ci.



2: du fait du format court choisit par l'éditeur, l'auteur s'est concentré sur l'histoire du développement et l'histoire opérationnelle du véhicule, au détriment des éléments techniques qui ne sont pratiquement pas abordés.



Les excellentes illustrations de Peter Sarson apportent un plus indéniables à l'ouvrage. À noter d'ailleurs une petite curiosité: si l'ouvrage est en anglais, les descriptions des planches ont tout de même été traduites en français et allemand.



Un introduction intéressante pour les amateurs d'histoire des blindés ainsi que pour les modélistes, bien que ces derniers devront rechercher des images supplémentaires pour pouvoir travailler correctement.



EDIT 04/2019: Osprey vient de sortir la suite couvrant la période suivante: M1A2 Abrams Main Battle Tank 1993–2018 . Cela corrige en partie mon point 1.
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T-62 Main Battle Tank 1965–2005

Un ouvrage avec un grand potentiel qui est malheureusement gâché par un format bien trop réduit de 48 pages, insuffisant pour traiter de l’histoire et de la technologie d’un char, à fortiori soviétique où il faut d’abord remettre de l’ordre dans les querelles complexes entre bureaux d’études.



On est donc particulièrement frustré de lire un auteur dont on perçoit qu’il en sait beaucoup sur le sujet, mais qu’il est obligé par le format de considérablement abréger son propos. Si Steven Zaloga a réussi à bien traiter l’histoire du développement, ainsi que l’histoire opérationnelle du T-62, il a malheureusement dû le faire au détriment des éléments techniques, qui sont à peu près complétement absents de cet ouvrage. On ne trouvera donc guère que quelques précisions sur le blindage et le canon, nécessaires pour comprendre la guerre entre les bureaux d’études autour du canon à âme lisse contre celui à âme rainurée (avec au milieu un Kroushchev qui pense que le canon est de toute façon obsolète, car il croit au missile comme les enfants au Père-Noël).



L’ouvrage souffre également de photos qui sont trop souvent sans rapport avec le texte qu’elles encadrent et on se retrouve souvent à chercher s’il n’y a pas quelque part une photo qui illustre le texte qu’on est en train de lire. Par exemple l’auteur parle à la p.23 d’un kit de blindage additionnel qui est appelé "brovi" car il ressemble à des sourcils; il aurait été pratique d’avoir une photo en regard du texte pour se représenter la chose, mais il faut en fait attendre la p.41 pour pouvoir enfin trouver une image avec cette configuration.

Heureusement, les toujours magnifiques illustrations de Tony Bryan compensent: elles mériteraient presque à elles seules d’acheter ce livre.



L’ouvrage reste tout de même une bonne introduction et est idéal comme point de départ pour les modélistes notamment, afin de leur permettre de s’y retrouver dans les différents modèles. Une bibliographie en fin d’ouvrage propose des pistes pour aller plus loin, mais le fait que presque tous les ouvrages mentionnés soient en russe en limitera probablement l’utilité pour la majorité des lecteurs.
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T-80 Standard Tank. The Soviet Army’s Last ..

Ce livre consacré à l’histoire du char soviétique T-80 et de ses variantes est de bonne facture: on sent notamment que l’auteur maîtrise très bien son sujet, et les illustrations de Tony Bryan sont à la fois très belles et très précises.

Néanmoins, l’ouvrage souffre énormément du format microscopique imposé par l’éditeur: avec seulement 48 pages pour un véhicule à l’histoire et à la mécanique si complexe, il est inévitable que des pans entiers passent à la trappe.



Ainsi, si l’auteur parvient à expliquer de manière assez détaillée la manière dont a été développé le char et les rivalités entre les bureaux d’études, il ne peut guère s’attarder sur ses performances ou sur des comparaisons avec ses rivaux, à la fois soviétiques et étrangers. De la même manière sur le plan technique, si on dispose par exemple d’explications assez détaillées sur le blindage réactif et les missiles, d’autres domaines comme l’électronique ou la turbine sont très peu développés.



Au final, il s’agit d’une bonne introduction qui sera sans doute utile aux modélistes, illustrateurs ou scénaristes travaillant avec ce modèle de char, mais on reste tout de même sur notre faim et il faudra sans doute le compléter avec d’autres sources, ce qui est dommage étant donné que Steven Zaloga avait sans aucun doute les compétences pour fournir une étude plus détaillée et n’a été bridé que par le format ridicule.
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