La bataille des Ardennes ne peut être résumée au seul siège de Bastogne, ce qui serait extrêmement réducteur.
L'offensive allemande s'est déclinée en trois attaques simultanées, sur un front de 60 km entre Montjoie au nord et Echternach au sud.
Une armée de panzers pour attaquer le secteur nord (6e PanzerArmée SS), une seconde pour le centre (5e PanzerArmée SS), et pour la partie sud, une armée l'infanterie.
Au centre donc, la 5e PanzerArmée était de loin la mieux équipée et la plus imposante. Son secteur s'étendait de Montjoie à Saint-Vith.
Le plan était simple, faire une percée cinglante, rapide, pour rejoindre Liège au plus vite et ensuite, l'objectif principal de toute l'opération, Anvers et son port stratégique.
Le front de 60km choisit l'avait été car considéré comme extrêmement faiblement défendu par les alliés.
Mais le courage de ces derniers et les conditions climatiques allaient bien vite en décider autrement.
Au nord, l'Oberstgruppenführer Joseph "Sepp" Dietrich allait être stoppé net dans sa progression.
Au sud, l'infanterie déployée allait buter sur une farouche résistance, et bloquée devant Bastogne.
Au centre, le général Hasso Manteuffel allait également rencontrer une solide défense des alliés, mais allait se rendre maître de Saint-Vith après 6 jours de combats acharnés.
Une victoire donc, mais au goût de défaite car le temps perdu et les obstacles rencontrés par les deux autres armées allemandes allaient non seulement donner le temps nécessaire aux forces armées alliées de converger vers la zone de combat, mais aussi d'empêcher ces 3 armées de se regrouper.
Pis encore, les pertes subies étaient tellement importantes, tant en hommes qu'en matériel que toute l'opération fût un désastre et la seule issue, une retraite vers l'Allemagne avec les alliés sur les talons.
Le prochain objectif... Berlin !
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Sur les trois armées allemandes qui organisèrent l'Opération des Ardennes, la seule à effectuer une percée significative fut la 5e PanzerArmée de Manteuffel au centre.