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Critiques de Stewart Lee Allen (4)
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Jardins et cuisines du diable : Le plaisir ..

La nourriture cristallise nombre de terreurs et de fantasmes : c’est la part d’irrationnel que nous acceptons d’absorber. Pour dresser une typologie des symboliques les plus extrêmes de l’aliment, Stewart Lee Allen choisit l’angle des sept péchés capitaux.





La luxure traite sans surprise des aliments aphrodisiaques ou licencieux et s’accordera très bien avec la paresse, cette autre sorte de débauche languissante qui s’accommode de patates, de bières et d’absinthe. L’orgueil sera l’occasion de revenir sur les interdits alimentaires religieux et sur l’ostracisme à justification alimentaire. Nous ne sommes pas loin du blasphème et de l’avarice, où les jeux de pouvoir voire le cannibalisme impliquent l’alimentation dans ses plus redoutables apparats. Il aurait mieux fallu se mettre en colère… la violence qui se résout et s’apaise dans les sauces au piment, les chips explosives et les boissons gazeuses (qui provoquent l’ultime plaisir d’ « éprouver la névralgie infraclinique provoquée par l’explosion des bulles de gaz carbonique sur la langue ») apparaissent alors comme de doux substituts à l’endo ou à l’exo-cannibalisme. Le péché de gourmandise semble le plus naturel… mais résisterez-vous à de multiples passages auprès du vomitorium des civilisations antiques ?





Chaque chapitre est accompagné d’un menu qui chatouille l’imagination. Les plats, les saveurs, les couleurs et les textures évoquées n’ont plus qu’un seul but : faire honneur aux vices et fantasmes capitaux. Les recettes de quelques-uns de ces plats seront déclinées en cours d’ouvrage, distillées entre les anecdotes surprenantes de Stewart Lee Allen. Nous remontons aux origines les plus confuses d’aliments anodins comme la tomate, l’œuf, le maïs ou le pain. Certaines histoires semblent improbables et le ton léger de l’auteur n’est pas fait pour nous rassurer sur leur authenticité. Mais après tout, peu importe. Ce livre nous le prouve : on se nourrit aussi bien de matière que de rêves.

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Le breuvage du diable : Voyage aux sources ..

Le café à l’origine de la civilisation ?

C’est le postulat de départ de ce récit de voyage d’un journaliste américain, Stewart Lee Allen. Celui-ci part sur les traces du café, de l’Ethiopie aux Etats-Unis, en passant par le Yémen, le Turquie, l’Autriche, Paris, et le Brésil.

Il suit le parcours du café, de son lieu de plantation, aux différentes pratiques de dégustation, et de son expansion dans le monde.

Tout le monde connait le petit noir, l’expresso, ou le capuccino, mais dans le monde, les méthodes sont multiples. Grains verts ou torréfiés, écrasés, broyés ou moulus, feuilles ou écorce du grain, tout a été bu dans le café, au cours de l’histoire et selon les régions. L’auteur se documente, interroge et remonte aux pratiques originelles selon les pays, ce qui va devenir dans certaines régions une spécificité.

L’expansionnisme du café dans le monde remonte aux pratiques de l’esclavage, mais aussi parfois aux interdictions politiques de boire du café, faisant fuir les exploitants à l’étranger. Ce qui permet la découverte du café à Londres ou à Paris.

Le café, substitut à la bière forte que le peuple consommait au Moyen Age, ou breuvage du diable en raison de sa couleur?

Les cafés sont des lieux de consommation plus calmes que les débits de boissons alcoolisées, ce sont des lieux où l’information circule, et où les idées démocratiques ou révolutionnaires se répandent. Les démocraties occidentales ou la révolution française seraient nées dans le café. Des grands noms de la sociologie ou de l’historie des civilisations en occident font coïncider la rationalisation des civilisations occidentales avec l’ouverture des premiers café en Europe (Michel Foucault). Et il n’est pas le seul à le penser.

Les buveurs de café seraient plus lucides, plus entreprenants, à l’origine du capitalisme, des premières grandes compagnies de banques et d’assurances dans le monde. Les phases d’expansions militaires et territoriales seraient aussi pour certains expliquées par l’absorption de bons ou de mauvais café. Vous trouvez que l’auteur pousse le bouchon un peu loin ?

Il nous fait part de tous les points de vue existant sur le café, mêlant la petite histoire (la sienne pendant ce périple) et la grande Histoire du café, dans un road movie nez au vent, digne des grands voyageurs, le bagage léger et l’esprit ouvert aux autres et aux rencontres

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Le breuvage du diable : Voyage aux sources ..

Un livre très intéressant sur le café. Un beau voyage. Ethiopie, Yémen, Inde, Brésil.

On y découvre des informations sur beaucoup de domaines : drogue, histoire, esclavage, religion, sorcellerie ….

On prend conscience que les coutumes qui semblent anodines sont en réalité à l’origine de l’histoire des peuples.

Par exemple, le fait que dans le passé, au lieu de café, c'était de la bière qu'on buvait en Europe, 3 litres par jour. En commençant par le petit déjeuner. A la fin de la journée, tout le monde était saoul. La société progressait comme une bande d’ivrognes.

Au Yémen tout le monde se drogue.

La révolution française a commencé dans les cafés. Le peuple a pris la Bastille uniquement parce que le Marquis de Sade, prisonnier et de mauvaise humeur ce jour-là, avait hurlé par la fenêtre que ses geôliers avaient décidé d'assassiner tous les prisonniers politiques.

Or il n'y avait pas de prisonniers politiques à la Bastille, mais des armes sans lesquelles la révolution n'aurait pas pu avoir lieu.

Comme quoi, les français, si fiers de leur révolution se sont empressés d’oublier qu’ils la devaient au hasard, et au Marquis de Sade. Ça ferait un peu désordre dans les livres d’histoire et sous la plume de nos chères "têtes blondes ".

94% des buveurs de café présentent des syndromes de dépendance à la caféine : accès de colère, vomissements, épuisements, paranoïa et impression d’être un modem d’ordinateur.

La caféine peut être une drogue dure, mais pire encore. Un moyen de pousser les hommes à la guerre, un peuple au capitalisme. Elle stimule l’adrénaline, la combativité, la compétition, et empêche de réfléchir (combativité et réflexion sont antagonistes).

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Le breuvage du diable : Voyage aux sources ..

Sur mon île, je passe forcément chez Catherine, la libraire de l'usage-du-monde.com. Et à chaque fois, je repars au moins avec un livre…



Bouquin assez farfelu que celui de Stewart Lee Allen. Voici un fondu de café qui s'est baladé sur la planète sur les traces des anciennes routes de ce breuvage, dans les lieux mythiques du commerce et de production (des endroits souvent en déshérence aujourd'hui…).



C'est parfois un peu agaçant quoi qu'amusant car l'auteur raconte autant ses propres aventures que les grandes et petites histoires du café, le vol des plants pour aller les introduire ailleurs. Du coup, c'est un ouvrage réellement vivant même si l'auteur mérite parfois quelques baffes (il le reconnaît lui-même…!) et qui m'a appris plein de choses. Mieux encore ce parallèle entre l'introduction du café et la révolution française, etc.



J'ai ainsi découvert l'histoire du Chevalier Gabriel de Clieu qui a apporté littéralement les premiers plans en Martinique sur un bateau nommé le Dromadaire, les interdictions religieuses de ce breuvage qui a tendance à faire trop facilement fonctionner les neurones. Boire du café fut ainsi interdit à La Mecque en 1525 comme au Caire en 1539. Le pape Clément VIII essaya également de son côté au XVII° comme toute une frange de croyants qui préférèrent continuer à petit-déjeuner avec du pain mouillé de bière, etc.



Bref, si vous avez envie d'en savoir plus toute en vous baladant au Brésil, au Yémen, aux USA, en Ethiopie, Ce breuvage du diable se lit à petites gorgées.
Lien : http://www.urbanbike.com/ind..
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