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Citations de Suzanne Clausse (41)


Il aimait la forêt. Né au centre de ce monde végétal, il en avait toujours respiré les essences mêlées. Leur âpre senteur chargeait sa poitrine d’un souffle exceptionnel et il pensait souvent qu’il lui devait son corps souple et robuste et l’équilibre de sa saine nature.
C’était un silencieux qui n’aimait guère se perdre en discours oiseux. Mais, tout ce qui touchait à ses bois l’intéressait de façon profonde. Il trouvait, pour parler d’eux, des accents chaleureux et lui, si souvent taciturne, devenait loquace.
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Chacun utilise les armes qu’il possède. Reste à savoir si elles portent juste ?
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Le jeune homme l'attendait en fumant cigarette sur cigarette. Elle ne le connaissait pas assez pour déceler sa secrète nervosité. D'un geste il lui fit signe de s'asseoir dans le fauteuil qu'il avait préalablement préparé pour elle. En voyant le bloc et le stylo qu'elle tenait à la main, il eut un bref sourire.
-Posez-cela ici, dit-il d'une voix un peu basse, vous n'en aurez pas besoin.
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Depuis, la vie près de son père s’écoulait désespérément identique et monotone. Les jours, les semaines, les mois se succédaient avec la même régularité fastidieuse, annihilante et Catherine s’épouvantait de l’avenir qui l’attendait. Une seule chose lui permettrait d’y échapper : la fuite. Mais elle ne pouvait y songer avant quinze mois. Michel avait raison. Plus tôt, son père la ferait immédiatement rechercher. Non, il fallait attendre, prendre patience. A sa majorité seulement, elle prendrait les dispositions nécessaires.
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Michel ! c’était une partie d’elle-même. Devant lui, elle pensait tout haut. Son impulsivité naturelle ne connaissait pas de contrainte. Et c’était infiniment reposant. Avec son père, elle devait toujours se surveiller, choisir ses questions ou ses réponses.
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Elle lui vit tout à coup ce visage qu’elle n’aimait pas parce qu’il lui faisait en quelque sorte l’effet d’un mur contre lequel sa sensibilité venait se briser.
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Il était sans illusion. L’industriel ne lui accordait pas plus d’importance qu’à un meuble, un animal familier ou l’un de ses gens de maison. Mais à quoi bon le dire à Catherine ? Il la peinerait inutilement
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C’était un grand garçon de vingt-six ans, d’apparence calme, qui ne manquait pas de séduction. Son visage aux traits nets, à la bouche ferme, livrait rarement ce qu’il pensait. Seuls, ses yeux, d’un brun velouté, chaleureux, le trahissait parfois. Il avait onze ans lorsque le père de Catherine avait fait bâtir à Saint-Cloud, près de la demeure de ses parents, la grande villa où il habitait depuis. Le garçonnet s’était très vite attaché à la petite fille brune et malicieuse qu’il avait retrouvée plus tard, à chaque période de vacances scolaires.
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Je suis jeune, moi, j’ai envie de m’amuser. Toutes mes amies sortent, se reçoivent, moi seule demeure confinée à la maison comme une jouvencelle des temps barbares.
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C’est assez étrange, il est vrai, mais il arrive souvent que l’on crée dans son cerveau un être qui est l’incarnation même de toutes vos aspirations, de tous vos rêves et que, finalement, on ne rencontre jamais !
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Elle savait bien que ceux qui s’aiment profondément ne peuvent admettre l’idée d’une séparation définitive sans que leur cœur n’en soit déchiré… Une mère, lorsqu’elle disparaît, emporte avec elle un peu de l’âme de son enfant. Sa mort le dépouille d’une partie de sa jeunesse.
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Cette jeune fille était mince, souple, et droite comme une lame et comme une lame aussi, elle était d’un acier bien trempé. Certes, une telle femme maintiendrait toujours le prestige de la noble maison des San Felipe. Malheureusement, elle n’était qu’une femme et… Un sourire un peu ambigu glissa sur les lèvres dures du jeune homme. Une pensée, qui l’obsédait souvent, revint une fois de plus se glisser dans sa cervelle : Il n’était qu’un obscur gentilhomme tandis que la branche aînée était représentée par ces deux jeunes filles, héritières de l’ancestrale demeure dont lui serait toujours exclu.
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Il n’éprouvait de tendresse que pour un seul être au monde : son père, qu’il admirait et vénérait à l’égal d’un dieu. Pour lui seul, il savait être doux et patient.
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La guerre a nivelé un peu les classes et il y a tellement de choses qu’une jeune fille instruite peut faire !
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Comme tu es peu raisonnable, ma pauvre petite sœur ! Tu sais pourtant que si nous voulons garder le rang auquel notre mère tient tant, il nous faut consentir de grands sacrifices. Et puis, sommes-nous tellement privées de distractions ? Si nous allons peu dans le monde, nous avons, par contre les nombreuses visites d’amis charmants… Nous sommes encore moins à plaindre que bien des gens de notre monde que la guerre a complètement ruinés.
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Tout de même, fit-elle tout bas, méfiez-vous, ma beauté, de cette Mercédès ! La jalousie la rend folle. Je crains toujours qu’elle ne se livre à quelque extravagance. Méfiez-vous !
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Paquita avait été, il y avait de cela pas mal d’années, une jolie fille au corps mince et nerveux, que rien ne rappelait dans les formes trop généreusement épanouies de l’habilleuse. Eclairant un visage bouffi par la graisse, seuls demeuraient beaux les yeux noirs dont le regard de chien fidèle s’emplissait d’une tendre admiration lorsqu’il se posait sur Estéfania.
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Ce rire si pur, si charmant, véritable source de fraîcheur, avait ramené sur elle l’attention stupéfaite de Bernard. Aussitôt, elle s’était arrêtée, visiblement troublée et comme si sa joie s’était trouvée freinée par ce regard d’homme.
Tout en la faisant parler, il l’avait aussi beaucoup observée. C’était une nature d’une sensibilité rare. Intelligente et spirituelle, elle donnait l’impression de faire effort pour se maintenir en équilibre sur un terrain qui n’était pas le sien. Elle ressemblait à ces fleurs qu’une culture maladroite s’obstine à laisser dans l’ombre alors que tout, en elles, réclament le soleil.
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Notre mariage n’est, au fond, qu’un marché. En l’acceptant, nous profitons mutuellement des avantages qu’il comporte. Vous pourrez, grâce à lui, poursuivre vos recherches de façon plus large. De mon côté, je serai à l’abri du besoin. Nous sommes donc quittes. Alors à quoi bon simuler des sentiments que nous ne ressentons ni l’un ni l’autre ? J’en suis, pour ma part, absolument incapable…
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Vous êtes jeune… Des rêves sont nés sans doute dans votre cœur… des rêves qui seraient naturels si votre mariage avec mon fils s’était fait dans des circonstances ordinaires. Mais cela n’est pas, vous le savez… Je pense donc plus sage de vous mettre en garde contre certaines illusions. Bernard est avant tout un savant… Je dirai même qu’il n’est plus que cela. En vous épousant, il a lui-même coupé les ailes à… certaines espérances personnelles. L’homme avec lequel vous allez vivre désormais ne saurait être pour vous autre chose qu’un, associé… un associé courtois qui vous entourera de tout le respect auquel vous avez droit.
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