Citations de Sylvain Allemand (12)
On ne peut continuer à produire et consommer sans se soucier de l’impact sur l’environnement et des conséquences pour les générations à venir.
Changer les habitudes ne se décrète pas. Une partie des leviers d’action se situe au niveau de l’organisation de nos villes, de nos rythmes de vie, des styles de vie et des modes de consommation.
Ne pas confondre biocarburants et agrocarburants. Les premiers sont obtenus à partir de la décomposition de matière organique (bois, feuilles, paille, déchets...) qui ne se prête pas à l’alimentation. Les agrocarburants sont eux, obtenus à partir de matières agricoles : les graines des céréales ou des oléagineux (colza, tournesol...), les racines de la betterave, les fruits du palmier à huile. Leur production se fait donc au détriment de l’offre alimentaire.
Force est aussi de constater qu’il en va de la sphère de nos connaissances comme d’un ballon que l’on gonfle : sa surface exposée à l’inconnu (à l’atmosphère dans le cas d’un ballon) augmente à mesure que son volume augmente.
Une tonne de CO2, c’est :
- 14000 km parcourus en voiture en ville
- 8500 km parcourus en 4x4
- 1 aller-retour Paris - New York en avion
- 9,5 mois de chauffage au fioul ou 1 an de chauffage au gaz ou 3 ans de chauffage électrique
- 250 kg de viande de bœuf.
En 50 ans, le volume des échanges commerciaux a été multiplié par 14. Pourtant, la pauvreté n'a pas reculé au cours des années 2000: les 1,3 milliard d'hommes les plus pauves sont 86 fois moins riches que les Nord-Américains. Au début des années 80, ils l'étaient 22 fois moins.
Ces chiffres pourraient à eux seuls justifier le développement d'un commerce équitable, tant ils apportent un démenti aux théories libérales du commerce international, professées depuis au moins les XVIII - XIX ème siècles.
Au-delà d’une évolution forte, impliquée par les objectifs de durabilité, c’est plus fondamentalement le mode de consommation massive de type occidental qui est mis en question aujourd’hui.
Des changements de comportement s’imposent pour éviter que les gains permis par les innovations ne servent qu’à produire et consommer toujours plus... On l’a vu dans le cas de l’automobile : l’amélioration de la performance énergétique des moteurs a été en partie neutralisée par l’alourdissement des véhicules et les équipements énergivores.
Les préoccupations sont d’autant plus grande que la mondialisation tend à amplifier la diffusion des maladies infectieuses. Depuis le Moyen Âge, elles se sont propagées d’un continent à l’autre, véhiculées par les passagers des navires ou les rats infectés. Désormais, elles tendent à se propager plus massivement, sous l’effet de l’essor du trafic aérien.
Toutefois, l’impact médiatique est parfois sans commune mesure avec la dangerosité de ces maladies. […]. Il est à craindre que ces maladies fassent encore plus de mal en détournant l’attention des médias et des pouvoirs publics d’autres fléaux.
[Publication en 2010]
Plutôt qu’une menace, la hausse de la population mondiale doit être considérée comme un défi pour penser des modes de vie qui « optimisent » les ressources utilisées sans que l’on doive renoncer au bien-être.
L’écologie industrielle n’est autre que l’application de l’approche écologique à l’étude des systèmes de production. Elle se propose de concevoir ceux-ci comme des écosystèmes en partant de l’idée que les déchets de certaines entreprises peuvent servir de ressources à d’autres entreprises.
Le développement durable, c’est davantage un état d’esprit, qui incline à se poser les bonnes questions, plutôt qu’un système figé qui impose des réponses toutes faites.