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Critiques de Tamara Magaram (4)
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L'exode de Valia

Tamara Magaram publie L’exode de Valia, un roman qui enrichit avec tout autant de sensibilité, de force et d’humanité les questionnements qu’elle avait déjà proposés dans ses précédents livres sur l’identité, la mémoire, les liens et les secrets de famille, la condition d’apatride et l’assimilation. Elle nous invite cette fois à suivre le destin de quatre générations d’exilés russes fuyant la révolution bolchevique et essayant de reconstruire leur vie en France. Valia fait partie de cette première génération et renferme tous les secrets douloureux de cet exil. Le livre de Tamara Magaram est dédié à la mémoire de cette femme qui, sous l’oppression de l’Histoire, a dû sacrifier sa vie sous le poids de ses grands silences.



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L'exode de Valia

Un puissant roman sur la mémoire, l’identité et l’assimilation, qui dépeint magistralement les parcours de quatre générations de Juifs et de Russes blancs en exil. Je me suis particulièrement attachée au personnage de Natalia, la plus contemporaine, qui m’a frappée de sa sincérité.



La structure nous fait osciller entre différentes époques - L’exode de Valia est un roman transgénérationnel – et différents lieux. On y suit ces femmes aux parcours divers, mais qui portent toutes en elles la marque de leur histoire commune. Elles la portent au-delà des lieux, elles la portent au-delà des époques.



Il y est question de secrets, de silences, d’interrogations autour de la judéité : cesse-t-on d’être juif en cessant de le revendiquer ? Quelles marques laisse-t-on aux générations futures quand on ment sur son identité, fut-ce par omission, afin de sauver sa peau ?



Enfin, parce qu’il y est question d’exil – d’exode -, ce roman s’inscrit dans l’actualité. Après sa lecture, l’on ne peut s’empêcher de penser au caractère cyclique de l’Histoire, au devoir de mémoire, à la vie des personnes réfugiées, à la violence du déclassement qu’elles endurent. Si la littérature devait poursuivre un objectif, si elle devait servir à une chose, à mon sens ce serait ça : pousser les lecteurs à s’interroger. Objectif atteint.



Un très beau roman que je ne peux que recommander.
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L'exode de Valia

Que nous reste-t-il de l'histoire de nos ancêtres ?

Un passé familial caché et oublié peut-il conditionner les actes des générations futures ?

C'est la question qu'explore Tamara Magaram dans son roman L'exode de Valia. Natalia est française mais habite à New York, une ville qu'elle affectionne particulièrement. Son ancêtre, Valia, fuit la Russie de 1916 avec un riche baron Russe. Toutes deux sont immigrées. Toutes deux vont s'efforcer de s'intégrer dans un pays qui n'est pas le leur. Natalia, en prenant conscience de son héritage familial, va tenter de s'affranchir des schémas familiaux et de faire la paix avec des années de déracinement.



Le sujet traité est très intéressant et l'aspect historique apporte beaucoup de matière au roman. Cependant, le style est par moment un peu lourd et quelques répétitions sont assez dérangeantes. Mais, L'exode de Valia est un roman qui questionne et qui sera probablement toujours d'actualité.
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Les âmes guéries

Jules Vallès placé en tête de l’œuvre pour une citation extraite de l’Enfant et voilà présenté le thème et affirmée l’immense douleur du manque d’amour ; « je ne me rappelle pas une caresse du temps où j’étais tout petit ».



En une phrase, tant de souffrance, celle de ces enfants qui n’ont jamais été aimés par leur mère …

Le roman de Tamara Magaram est triste. Douloureux même à force de fouiller dans des enfances, une en particulier, dont on se demande comment les enfants ont pu survivre. Grandir.

Et rester d’aplomb. D’ailleurs, ils le sont rarement tous ces gens rencontrés aux groupes de paroles. Dans ces réunions les gens se retrouvent autour du même problème ; ils racontent, ils évoquent, ils miment parfois, ils souffrent et font souffrir les autres, participer, partager, et parfois la douleur peut s’assécher, s’oublier…

Des groupes censés adoucir la douleur, dénouer la peine immense, en montrant que d’autres soufrent aussi, en partageant un moment de la souffrance de l’Autre…



Hélène, la narratrice « prépare une thèse pour être docteure dans une voie complexe » la résilience de ces enfants grandis sans amour : cela explique sa présence dans ce groupe de paroles.

Et la charmante jeune femme à l’aise, heureuse et souriante qu’elle prend pour une animatrice et qui l’accueille, s’appelle Nina.

Jolie, élégante, épanoui, soignée.

Elle rafraîchit d’emblée les espoirs d’Hélène :

« Je pense que vous perdez votre temps. Ici vous ne trouverez rien de glorieux ni de lumineux comme vous le dites .

L’enfance est sacrée, elle est fondamentale… ces personnes ont vécu des choses qui sont inqualifiables et, pour la plupart, justice n’a pu être rendue. C’est la double peine des douleurs de l’enfance » …



Alors pourquoi Nina est-elle là ?

Pour sa mère Teresa, qui ne l’a jamais aimée et souffre dans sa propre existence…

Amour, manque d’amour, mari, amants, hommes, souffrances, chagrin, remords, oubli, douleur… La résilience est difficile.

Vivre est difficile…

Mourir serait-il plus simple ?

Jacqueline Aimar
Lien : https://www.arts-spectacles...
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