Citations de Tara Sue Me (82)
- Les choses que nous apprécions le plus sont celles qui demandent beaucoup d'efforts. Les choses que nous devons attendre. On n'y attache pas autant de valeur quand elles arrivent sur un plateau d'argent.
J’étais coincée. Si je m’asseyais sur cette chaise, je désobéissais à Nathaniel, dans le cas contraire, j’enfreignais l’ordre de Cole. J’étais dans une impasse…
Défense de vous asseoir sur la chaise qui se trouve sur l’estrade.
À moins que…
Je redressai l’échine et m’approchai de la chaise. Elle était pliante, en métal léger. Je la soulevai et entrepris de la transporter vers les marches. La surprise se peignit sur ses traits.
— Que faites-vous, Abby ?
— Mon maître m’a défendu de prendre cette chaise, Monsieur. Par conséquent, je vais la poser par terre pour pouvoir m’y asseoir. Comme ça, je me conformerais également à vos directives.
Je déchantai vite en entendant des rires fuser dans la salle. Mon petit tour de passe-passe n’était pas une très bonne idée, après tout.
— Reposez-la, articula-t-il d’une voix dure.
- Donc tu savais pour les appels ?
- Oui. Elle m'avait fait promettre de tenir ma langue. Elle ne voulait pas que Jeff l'apprenne. Je regrette de ne pas te l'avoir dit.
- Et moi donc. Mais bon, tu croyais bien faire, concéda-t-il. Jeff ne part plus, tu sais ? Il l'emmène chez lui.
Elle médita un moment.
- J'aurais pu faire la démo finalement.
- Ne te fais pas de soucis, les occasions ne manqueront pas. Même si les fesses de Dena s'en serait mieux portées.
- Pourquoi ?
- Elle est arrivée en retard à cause d'un de ces coups de fil anonymes. Seulement, elle ne nous a pas avertis. Et elle a dit à Jeff d'aller se faire foutre.
- Non !
- Si.
- Incroyable !
- Autant te dire que l'a senti passer.
- Aïe !
- Le problème est réglé. Quand je les ai laissés, ils étaient sur le point de se sauter dessus.
- Espérons qu'on ne le regrettera pas.
Il s'allongea sur le dos.
- L'avenir nous le dira.
- Votre histoire ressemble un peu à la mienne, dis-je. sauf sur un point.
- Lequel ?
- C'est moi qui ai fait le premier pas vers mon Maître.
Elle ne s'y attendait pas, et sa surprise me fit rire. Mais elle reprit ses esprits :
- Vous devriez en parler sur le blog, et inviter vos lecteurs à partager leur histoire.
- C'est une excellente idée.
Et ça l'était vraiment, non seulement pour le blog, mais également pour le programme que National News Network voulait produire. Il faudrait que je le propose à Meagan.
- Merci, dit Julie. Une petite question : est-ce qu'il y a une raison pour laquelle vous n'appelez jamais Nathaniel par son prénom ?
- Je ne prononce jamais son prénom quand je porte son collier, expliquais-je. C'est juste une façon de m'aider à rester dans le bon état d'esprit.
![](/couv/sm_CVT_La-soumise-tome-5--Le-collier_9861.jpg)
Ayant forcé Dena à se plier à sa volonté dans le passé, Jeff Parks se doutait du mal qu’elle se donnait pour éviter de regarder dans sa direction. En d’autres circonstances, il aurait détourné la tête, mais après la décision qu’il venait de prendre…
— Tu n’as pas écouté un traître mot, hein ? lança Daniel.
Jeff reporta son attention sur son ami, un dominant comme lui. Il était tard, ce jeudi-là, et la réunion de leur groupe venait de s’achever. Personne n’était pressé de partir, chacun souhaitant s’attarder pour bavarder quelques minutes avec Nathaniel et Abby, les hôtes de la soirée. Nathaniel avait donné une conférence sur les moyens d’éviter que la relation dominant/soumise s’émousse avec le temps. Jeff se rappelait les scènes auxquelles il avait participé avec le couple, quelques mois plus tôt – apparemment, ces deux-là n’avaient aucun problème de ce côté.
Il se tourna vers Daniel.
— Pardon, tu disais ?
— Rien de spécial. Je voulais juste peaufiner un ou deux détails en prévision de la soirée de demain.
— À vingt-deux heures chez toi, c’est ça ?
— Tiens, tu as entendu finalement ? ironisa Daniel.
Et s’il se confiait à son ami ? songea Jeff. De toute façon, il finirait par le savoir et mieux valait qu’il l’apprenne de sa bouche.
— Excuse-moi, j’avais la tête ailleurs. Alors voilà, je déménage.
— Tu quoi ? s’écria Daniel.
— Pourquoi ? questionna Nathaniel en même temps.
Jeff chercha machinalement Dena des yeux. Elle était en grande conversation avec Abby et Julie. La soumise de Daniel avait dû faire une plaisanterie, car Dena secoua la tête et partit d’un grand éclat de rire, ses longs cheveux blonds balayant son joli minois.
— Je vois, fit Daniel.
— Ce n’est pas ce que tu crois.
Daniel haussa les sourcils, les bras croisés sur sa poitrine.
— Julie m’a raconté la scène avec Dena.
Jeff l’aurait parié. Il aurait même été surpris du contraire. Cette fameuse nuit, plusieurs mois auparavant, Dena et lui avaient joué devant Julie, à l’époque où celle-ci hésitait encore à accepter sa nature de soumise. L’épisode avait aidé Daniel et Julie à approfondir leur relation. En même temps, cela avait été un facteur déterminant quant à la décision de Jeff de prendre le large. Il se borna à hocher la tête en guise de réponse.
![](/couv/cvt_La-soumise-tome-4--Lappat_9799.jpg)
Je jetai un coup d’œil à l’horloge, puis me replongeai dans l’écriture de mon journal. Neuf heures moins dix. Encore dix minutes avant de me mettre aux maudits exercices que Nathaniel m’avait demandé de faire avant de partir pour sa réunion de la matinée.
— Espèce de sadique, murmurai-je en terminant ma page.
Lorsque j’avais accepté de passer cette semaine avec lui, je m’étais imaginé consacrer des journées entières à vivre ce que nous avions vécu hier soir.
Beaucoup de jeu, suivi de beaucoup de sexe.
Soumission et orgasmes.
Merci beaucoup.
Je regardai de nouveau l’horloge. Avec un soupir, je mis mon journal de côté, retirai mes vêtements et réglai l’alarme de mon téléphone portable. Je m’avançai vers le milieu de la pièce et m’agenouillai. En moins de trente secondes, mes genoux commencèrent à me faire mal. Mon esprit s’égara, puis je repensai aux ordres que Nathaniel m’avait donnés ce matin.
Il avait pris le ton ferme qui me faisait normalement me liquéfier, mais, ce matin, cela n’avait été le cas.
La jalousie est un sentiment étrange. On ne peut jamais prédire quand elle va faire irruption, ni disparaître.
À trop jouer avec le feu, on finit par se brûler, c’est connu.
Chacun a un passé, et, la plupart du temps, on ne laisse à voir que ce qu’on veut bien montrer.
La tempête de sensations exquises qu’il éveillait en moi créait une mystérieuse
alchimie dans la pénombre. En fermant les yeux, j’aurais pu imaginer que n’importe qui était en train de me caresser.
Les choses que nous apprécions le plus sont celles qui demandent beaucoup
d’efforts. Les choses que nous devons attendre. On n’y attache pas autant de valeur quand elles arrivent sur un plateau d’argent.
Les actes valent plus que les mots…
C’était très dur parfois de garder le silence. Cela exigeait une grande maîtrise de soi.
Le monde ne s’arrêterait pas de tourner sans moi.
Ce n’était jamais anodin quand il utilisait sa ceinture dans la salle de jeux. Il savait la manier à la perfection, me procurant tour à tour douleur ou plaisir selon ses envies. Il la portait les jours suivants, et de la voir autour de sa taille ne manquait jamais de me rappeler la sensation du cuir sur ma peau. C’était terriblement excitant.
— J’ai du mal à m’aventurer sans savoir où je mets les pieds.
— C’est précisément ce qu’il y a de beau dans la soumission.Se libérer du besoin de tout savoir, tout planifier, trop réfléchir. Une fois que tu l’auras compris, et si tu as confiance en ton dominant, c’est vraiment jouissif de lui laisser le contrôle,parce que tu sais qu’il te connaît,qu’il t’aime et te fait entièrement confiance lui aussi.
L’attente exacerbait le désir.
- Je n'en peux plus. Je ne veux pas être autre chose que ce que je suis. J'ai besoin de vous. Je veux que vous satisfassiez les désirs inavoués que vous avez éveillés en moi.
- Je n'en peux plus. Je ne veux pas être autre chose que ce que je suis. J'ai besoin de vous. Je veux que vous satisfassiez les désirs inavoués que vous avez éveillés en moi.