Citations de Tara Sue Me (82)
C’est pareil pour moi. Je pense à vous tous les jours que Dieu fait. Je compte les heures qui me séparent de vous. Et jamais je n’ai rien éprouvé de tel moi non plus.
Restez avec moi, Abby. Ne me quittez pas. Aidez-moi à comprendre ce qu’il m’arrive.
S’il vous plaît
"Mon matériel de peinture se trouvait sur la table, prêt pour le lendemain, simplement recouvert d’un chiffon. Il eut tôt fait de les repérer et, posant le chandelier, il jeta au feu palette, peintures, tubes, crayons, pinceaux, vernis. Je vis se consumer les couteaux qui se brisèrent en deux ; l’huile et l’essence de térébenthine libérèrent une flamme sifflante en brûlant. Puis il sonna… "
Je respirai un grand coup, ouvris un nouveau document dans mon ordinateur et me mis à taper avec frénésie.
Nathaniel West est le plus grand imbécile que la terre ait jamais porté.
Mais qu’est-ce qui t’a pris ?
Triple buse !
Abigaïl ouvrit la porte, pénétra dans la pièce et referma le battant derrière elle.
Un parfait imbécile, voilà ce que tu es.
Tu es cinglé de l’avoir invitée à venir ici.
Quelle bourde, tu t’en souviendras longtemps !
Elle s’immobilisa au milieu de la pièce. Je l’observais du coin de l’œil. Les bras ballants, les pieds écartés de la largeur de ses épaules.
Zut.
Zut. Zut. Zut. Zut et zut
Zut. Zut. Zut. Zut et zut.
Merde. Merde. Merde.
Zut et rezut
— Si tu as un empêchement, ce n’est pas grave. Je pourrais toujours m’offrir une petite séance de parapente.
La dernière fois qu’il avait volé, il avait failli mettre un terme définitif à sa carrière de footballeur. Il évoluait comme quart-arrière. Je me doutais bien qu’il plaisantait.
Du moins, je l’espérais
Mon esprit vagabondait en des lieux interdits. J’ouvris les vannes de mon imagination et laissai libre cours à mes fantasmes.
Abby ligotée nue aux montants de mon lit.
Abby à genoux à mes pieds.
Abby réclamant le fouet.
Oh ! oui…
Je ramassai les papiers éparpillés sur le sol que je me mis à lire en diagonale.
Timide, la timide
Jeune fille de mon cœur,
Dans la lueur du feu
Se déplace l’air songeur.
Elle apporte les plats,
Et les met sur l’étagère
J’irais bien, elle et moi,
Dans une île de la mer.
Et timide comme un lièvre,
Serviable et timide.
Je volerais, elle et moi,
Dans une île de la mer.
Un murmure, un baiser papillon, mais je sentis comme une décharge électrique me traverser le corps. Puis ses lèvres douces et tendres reprirent possession des miennes
Lorsque Nathaniel me rejoignit un peu plus tard, il me trouva plantée devant le plan de travail, la tête dans les mains, examinant deux boîtes dépourvues d’étiquette.
— Abigaïl ?
— Comment se fait-il que quelqu’un comme vous garde des conserves sans étiquette.
— La petite contient des poivrons italiens. La plus grande renferme les cendres de ma dernière esclave trop curieuse qui m’assommait de questions sur des boîtes de conserve sans étiquette.
Je relevai brusquement la tête.
— C’est une blague ?
— Oui
Vous m’avez donné les clés de votre cœur, mon amour ;
Alors pourquoi me laissez-vous frapper ?
Ne permets à ton cœur devin
De me prévoir misère ;
Tu pourrais pousser le destin
À tes craintes parfaire.
Je m’endors avec vous, me réveille avec vous,
Et pourtant, vous n’êtes pas là ;
J’emplis mes bras de pensées de vous,
et ne brasse que de l’air.
Elle marche pareille en beauté à la nuit
D’un horizon sans nuage et d’un ciel étoilé ;
Tout ce que l’ombre et la lumière ont de plus ravissant
Se trouve dans sa personne et dans ses yeux…
La peur n’a pas droit de cité dans mon lit.
La rose rouge murmure de la passion,
Et la rose blanche respire de l’amour ;
Oh, la rose rouge est un faucon,
Et la rose blanche est une colombe.
Mais je t’envoie un bouton de fleur couleur crème
Aux bouts de pétales empourprés ;
Car l’amour est pur et sucré
Comme un baiser de désir sur les lèvres
Une rose était posée sur les ouvrages sur lesquels je travaillais quand je revins à mon poste. Couleur crème, avec un soupçon de rose vers la pointe des pétales. Je m’en emparai et m’enivrai de son parfum. Plus que cinquante-deux heures…
De lundi à vendredi, j’allai travailler comme d’habitude dans une bibliothèque publique de New York, entourée de livres et d’amoureux de la page écrite.
Il était magnifique. Long, épais, dur. Très long. Très épais. Très dur. La réalité était encore mieux que dans mes fantasmes.
Page cinq. Disons seulement que la cinquième page me laissa tout excitée et impatiente d’être déjà à vendredi.
Le lendemain, je me réveillai à sept heures du matin. Je sortis du lit et m’étirai, en pleine forme après une bonne nuit réparatrice. Sans doute mes quatre orgasmes y étaient-ils pour quelque chose.
Couchée par terre en chien de fusil, Abigaïl dormait toujours. Elle n’avait pas émis un son dans son sommeil. Elle souriait. À quoi rêvait-elle ? Que trouvait-elle si drôle ? Elle ne s’en souviendrait probablement même pas à son réveil.
Le drap avait glissé pendant la nuit, dénudant les globes parfaits de ses seins. Je le remontai sur ses épaules de peur qu’elle ne prenne froid. Elle marmonna quelques mots incompréhensibles et se tourna de l’autre côté.
- Ma mère aimait lire elle aussi, surtout des romans populaires, observai-je.
- Il y a une section de littérature populaire dans chaque bibliothèque. Après tout, les best-sellers d'aujourd'hui pourraient bien devenir les classiques de demain.