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Citation de Achillevi


Goulsary, immobile, a laissé aller la tête contre le sol. La vie l'abandonne lentement. Quelque chose gargouille, râle dans sa gorge, ses yeux se dilatent puis s'éteignent, regardent la flamme sans ciller, et ses jambes deviennent raides comme du bois.
Tanabaï fais ses adieux à son amblier et lui dit ses dernières paroles :
"Tu fus un grand coursier, Goulsary. Tu fus mon ami, Goulsary. Tu emportes mes meilleures années avec toi, Goulsary. Je ne t'oublierai jamais, Goulsary. Et déjà j'évoque ton souvenir, car tu es en train de mourir, mon beau coursier, Goulsary. Nous nous retrouverons, un jour, dans l'autre monde. Mais là-bas je n'entendrai plus le bruit de tes sabots. Car là-bas, il n'y a pas de routes, pas de terre, pas d'herbe, pas de vie. Mais tant que je serai vivant, tu le demeureras aussi, parce que je ne t'oublierai pas, Goulsary. Et la battue de tes sabots résonnera à mes oreilles comme la chanson la pliés aimée..."
Voilà ce que pense le vieux Tanabaï, tout attristé de voir que le temps s'est envolé, aussi rapide que le trot de l'amblier. Qu'ils ont vieilli si étrangement vite. Peut-être est-il encore trop tôt pour Tanabaï de se considérer comme un vieillard. Mais l'homme ne vieillit pas tant de vieillesse, pas tant à cause de l'âge, que parce qu'il prend conscience d'être devenu vieux, voit que son temps a fui, qu'il ne lui reste plus qu'à attendre sa fin...
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