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Critiques de Theresia Walser (3)
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Un peu de calme avant la tempête

Une mise en abîme étonnante. Trois hommes occupent une scène, assis autour d’une table branlante. Ces hommes sont acteurs, car nous les avons devant nous sur la scène. Mais ils interprètent trois individus- Franz Prächtel, PeterSöst et Ulli Lerch - qui, pour deux d’entre ont incarné au théâtre (et au cinéma pour l’un) Hitler, et pour le dernier Goebbels, et qui discutent de leurs rôles. « Un peu de calme avant la tempête » est la première pièce de théâtre traduite en français de Theresia Walser, auteure dramatique allemande de renom, née en 1967 (elle a écrit une vingtaine de pièces).



Je remercie «Masse Critique Babelio » de m’avoir permis de découvrir ce texte tout à fait étonnant et intéressant par les multiples questions qu’il soulève : peut-on interpréter des personnages aussi marqués que ces hommes responsables d’un régime totalitaire meurtrier ? L’acteur peut-il jouer un rôle sans que cela ait des répercussions sur son propre être et sur la perception que les autres ont de lui ? Comment juger (peut-on juger) les choix d’interprétation des acteurs ? Quelle place la mise en scène prend-elle ? Le texte dramatique peut-il être « envahit » par des sons, des images ?



Theresia Walser attache beaucoup d’importance aux mots (un passage de « Un peu de calme avant la tempête » le mentionne) et tient à ce que les quelques indications relatives au décor soient respectées, comme nous l’apprend d’ailleurs Catherine Mazellier-Lajarrige dans la préface éclairante sur le parcours de l’auteure et l’intention de cette pièce. Hélène Mauler et René Zahnd ont su être sensibles au choix des mots et à l’esprit du texte de Theresia Walter, leur traduction est fidèle à la profondeur et à l’humour sous-jacent des échanges entre les trois personnages. Il ne reste plus qu’à attendre l’occasion de voir ce texte interprété sur une scène en France.

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Un peu de calme avant la tempête

Pour être honnête je n'ai pas été emballée par ce petit livre dans lequel trois acteurs de théâtre sont censés argumenter autour d'une question: peut-on incarner Hitler sur scène? Autrement dit, comment représenter l'inhumanité et quelles peuvent en être les conséquences sur l'acteur?

Mais je dis "censés" car finalement cette question n'arrive qu'à la fin du débat, souvent difficile à suivre tant les répliques sont parfois reliées par un fil si ténu qu'on ne le saisit pas toujours.

Au moins, cette lecture m'aura quand même donné envie de relire l'oeuvre de Diderot, "Paradoxe sur le comédien"...

Je remercie Babelio et les Presses Universitaires du Midi pour cet envoi.
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Un peu de calme avant la tempête

Merci tout d'abord à Babelio pour sa dernière opération Masse Critique et aux Presses Universitaires du Midi pour la découverte de Un peu de calme avant la Tempête.

Le thème de cette pièce de théâtre : peut-on incarner Hitler sur scène?

Voilà l'accroche de la 4ème de couverture et du résumé de l'éditeur.

Tout un programme me suis-je dit en me mettant sur la liste des éventuels futurs "chroniqueurs".

En réalité, même si effectivement il s'agit bien d'un dialogue entre 3 comédiens qui vont être amenés à jouer Hitler, 2 l'ayant déjà fait, il s'agit plus d'un prétexte pour faire un petit traité sur la liberté artistique de la mise en scène.

Les échanges entre les 3 comédiens ne sont pas toujours simples à suivre. le texte étant également en allemand, langue maternelle de l'auteure, Theresia Walser, les germanophones trouveront peut être un plaisir plus grand à lire cette pièce dans le texte.

Car oui, il faut le préciser, Theresa Walser est reconnue comme l'une des figures majeures du théâtre contemporain" avec plus de 20 pièces à son actif.

Cette pièce, première publiée en France, met en avant de façon très intéressante la complexité de la nature humaine et surtout les arcanes de la comédie humaine, du narcissisme de certains comédiens.

Au delà de la question de savoir si jouer Hitler est possible, car être un comédien digne de ce nom nécessite de se mettre dans la peau du personnage, l'auteure pose une question de fond "peut-on tout jouer?" ou "doit-on accepter de tout jouer" sans se perdre un peu, rester marquer par le rôle tant soi même que vis à vis du public.

La question et le thème du type de mise en scène sont traités avec drôlerie, ironie, voire parfois perfidie et loufoquerie.

Les dialogues sont denses, la relecture parfois nécessaire du fait du report de certaines réponses plusieurs pages plus loin, à des questions que les comédiens se posent.

Un regret : une conversation in fine assez éloignée de l'idée que la 4ème de couv nous laisse entendre mais cela dépassé, un sujet traité avec force et sans concession.



Un mot particulier concernant la préface de l'universitaire Catherine Mazellier-Lajarrige. Elle met en avant la position que nous allons avoir tout au cours de la lecture, celle de "lecteur-spectateur". La posture des trois comédiens y est parfaitement décrite tout comme les mécaniques totalitaires,

En soulignant que cette pièce représente le premier volet d'une réflexion sur la représentation du mal et les moyens du comique pour aborder l'inhumanité, cette universitaire nous donne des clés indispensables pour aborder l'œuvre de Theresa Walser.

Cette partie de l'ouvrage a contribué aux 4****
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