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Citations de Thierry Lassalle (27)


Un matin,des hommes vêtus d'un uniforme noir étaient entrés dans la chambre.Ils lui lièrent les mains .Clark tenta de se débattre,de leur crier d'arrêter ,mais il avait désappris à parler .Les grognements qu'il parvint à articuler n'eurent aucun effet sur ses tortionnaires qui l'arracherent à sa prison pour le jeter avec d'autres hommes à l'arrière d'un camion qui démarra aussitôt.
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Comment tout cela va-t-il finir , commissaire ?demanda soudain l'avocat
Je n'en ai aucune idée ...Pendant quelques heures , j'ai été persuadé de la mort de votre femme - les taches de sang , au sous - sol ,et ce billet maculé :tout cela ne me disait rien qui vaille ...
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J'y viens , maître , Dehry est le chef , le meneur d'une bande de voyous habitant la cité Fleurie , un lotissement d'HLM d'Angevilliers .
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Les deux policiers ne mirent que quelques secondes pour découvrir la porte de l'escalier donnant accès aux caves , masquée par un recoin du hall de l'immeuble et qu'ils n'avaient donc pu apercevoir en arrivant .
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La cité baignait dans un demi - jour grisâtre qui annonçait la nuit . Comme l'avenue de la Liberté , l'avenue Jean - Jaurès était déserte , à croire que les habitants ne quittaient jamais leurs cubes de béton .
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— Il a de la fièvre, expliqua-t-elle. Mais le sang a cessé de couler. Il a besoin de repos : il faut qu’il dorme longtemps, pour reconstituer tout ce qu’il a perdu.
Son visage grave démentait cependant en partie tout l’optimisme de ses paroles. Gun et Clark comprirent que ce discours était essentiellement destiné à rassurer Ray qui, du fond de son coma, pouvait les entendre.
A mi-voix, Gun souffla :
— Il va mourir ?
Leila haussa les épaules :
— Je ne sais pas. Il est très faible. S’il passe la nuit, je pense qu’il vivra...
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Clark se mit à courir. Ses gestes étaient lourds, ralentis par la couche de neige dans laquelle il enfonçait maintenant jusqu’à mi-cuisses. Surtout, il pressait l’allure tout en s’efforçant de conserver la bonne direction. Parce que, s’il ne servait à rien d’arriver trop tard, il était également inutile que sa précipitation contribue à l’égarer.
— Leila ! Ray !
Il s’immobilisa un instant, guettant la nuit. Mais les rafales du vent couvraient tout, sifflant à ses oreilles. Simplement il entendit un nouveau hurlement des loups, plus proche lui sembla-t-il que le précédent. Comme en réponse à ce défi, il tira un coup de feu dans la direction de la meute.
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Et si les fauves s’étaient attaqués à Leila et à Ray ? L’odeur du sang du blessé avait pu les attirer jusqu’à la Jeep, vers cette proie facile que constituaient la femme et l’infirme. En outre, ils n’étaient même pas armés : Gun et lui avaient pris les deux fusils de l’équipe, ne restait à la-disposition de Leila qu’une lourde hache et un couteau ; pas de quoi tenir très longtemps en face de la meute excitée par le sang.
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Clark avançait à pas lents, attentif à marcher en ligne droite. Les bâtiments du poste avaient disparu derrière lui, noyés dans la tempête. Sur sa droite, un long hurlement retentit : les loups. La meute, menée par l’énorme mâle gris, ne s’était pas beaucoup éloignée, guettant à proximité la première occasion, le premier instant d’inattention des hommes, pour reprendre l’abri dont ils avaient été chassés.
— Pourvu que...
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— Leila !
Il se mit à crier, plus pour se rassurer en entendant le son de sa propre voix, que dans l’espoir d’une réponse de la jeune femme. Jamais il n’aurait dû l’abandonner avec Ray, dans la voiture découverte. Son absence n’avait pas duré plus d’un quart d’heure, mais tant d’événements graves avaient pu se produire dans ce bref intervalle, que, maintenant certain qu’il n’était rien arrivé à Gun, il se reprochait d’avoir quitté la Jeep.
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Clark avançait lentement. La neige fraîche avait déjà recouvert d’une bonne cinquantaine de centimètres les ornières de la piste. Dans un moment, une vingtaine de minutes tout au plus, tout le paysage serait uniformisé, recouvert de son manteau blanc de mort.
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Dehors, la tempête redoublait ; une rafale de vent déséquilibra Clark qui, vacillant, dut s’appuyer contre un mur du bâtiment avant d’entamer une difficile progression que les tourbillons de neige rendaient pénibles. En quelques instants, il fut transi de froid, des courants d’air glacés s’infiltrant par les rares ouvertures de son vêtement. Il parvint avec peine jusqu’à la piste dont il ne devait s’écarter à aucun prix. Un pas de côté, un seul, c’était se condamner à mourir de froid et de faim, perdu dans la tempête. Les histoires ne manquaient pas, entendues au camp 17, de gens retrouvés morts à moins de cinq mètres d’un refuge que la tempête les avait empêchés de voir.
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— Ça souffle fort, Clark... Très fort. Et l’hiver n’est plus très loin, je pense.
Clark ne releva pas les derniers mots. Plus que lui, Gun était un homme de la nature, habitué à survivre dans les conditions climatiques terribles de l’hiver quasi permanent du pays du Nord. Mais si ce qu’il affirmait se révélait exact, peut-être devraient-ils remettre leur voyage vers le pays du Sud bien au-delà de la semaine que Clark comptait passer dans le poste.
— Va les chercher avant que la neige les ait ensevelis...
Clark referma sa veste de fourrure, saisit son fusil et quitta l’abri du poste, refermant derrière lui la lourde porte de bois.
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Clark étreignit fortement l’épaule de son ami en un geste qui disait tout à la fois la peur qu’il avait éprouvée et son soulagement.
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Lentement, comme effrayé à l’avance par ce qu’il allait découvrir, Clark entra dans le bâtiment. Il y faisait plus sombre encore qu’à l’extérieur ; Clark cligna des yeux pour s’accoutumer à l’obscurité. A priori, il n’y avait plus trace de vie dans la pièce qu’imprégnait fortement l’odeur fauve laissée par les loups. A tâtons, Clark s’avança encore, jusqu’à trébucher sur un objet mou placé en travers de son chemin ; il se pencha, ses mains plongèrent dans un amas gluant et tiède de tripes déchiquetées. Il se redressa brusquement, crispé de terreur :
— Gun, c’est pas vrai !
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Il faisait presque nuit, à présent. De gros nuages noirs roulant à l’horizon achevaient d’obscurcir le ciel : une tempête se préparait. Clark songea que, mis à part les motifs humanitaires qui avaient guidé le projet de Gun, la décision prise de venir s’abriter dans le poste de ravitaillement était la bonne. Epuisés comme ils l’étaient tous les quatre, ils auraient eu toutes les peines du monde à résister à une tempête de neige, d’autant plus que la tourmente pouvait durer plusieurs jours sans faiblir. Alimenter le feu, se nourrir, bouger seulement devenaient alors des activités presque impossibles tant la force du vent et les bourrasques de neige entravaient les mouvements.
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Un sourire éclaira le visage de Gun. S’il reconnaissait volontiers l’autorité de Clark, l’ancien Insoumis avait passé trop de temps dans la clandestinité en marge de la ville du Nord, pour ne pas avoir acquis une sorte d’instinct lui dictant clairement la bonne marche à suivre. En l’occurrence, il savait que la vie de Ray était en danger, ce qui n’aurait pas eu vraiment d’importance s’ils avaient été plus nombreux, mais ils n’étaient que quatre :
— On ne doit pas se priver d’un homme de valeur, comme Ray... Il nous a aidés, pour faire sauter la Grande Chaudière ; il ne faut pas l’oublier.
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Réfléchir... Ce problème, latent depuis leur départ de la cité du Nord, il l’avait déjà envisagé cent fois, passant en revue toutes ses données sans parvenir à lui trouver de solution. Ils étaient quatre, mal armés, au bord de l’épuisement, confrontés à une nature hostile et vraisemblablement poursuivis par la meute de la Garde Noire déchaînée... En réalité, le tableau était clair et la situation précaire.
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Gun lui fit signe que tout allait bien, mais Clark ne fut pas dupe du sourire de son plus fidèle compagnon : il suffisait de le voir, empêtré dans les barbelés, enfoncé jusqu’à mi-corps dans la neige, pour comprendre que leur fuite serait vouée à un échec rapide si elle devait continuer de la sorte.
Leila s’appuya contre lui :
— Je sais à quoi tu penses, dit-elle. Si on faisait franchir la barrière à la Jeep ?
— On le pourrait. Mais la piste n’est pas tracée, de ce côté-ci. Et puis l’essence viendrait rapidement à manquer.
— Alors ?
— Alors, il faut réfléchir...
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— Ça va ?
Il se retourna. Gun soutenait Ray de son mieux, mais les deux hommes avaient visiblement de la difficulté à franchir la barrière dense fermant le territoire du Nord. C’était inquiétant parce que si le début de leur périple s’était facilement déroulé à bord de la Jeep volée, le reste devrait se faire à pied. Avec une femme, un homme blessé, et en tenant compte de la fatigue qui allait rapidement s’abattre sur eux maintenant que la tension nerveuse qui les avait soutenus dans le feu de l’action s’évanouissait — avec tout ceci qui ralentirait leur marche ou la rendrait plus pénible, combien de temps tiendraient-ils ?
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