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Critiques de Thomas A. Ravier (6)
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Les hautes collines

L’auteur part d’un événement mineur et qui aura en réalité peu d’importance dans le déroulé de ce roman : Les héritiers directs ont vendu la maison de famille dans laquelle il a passé une grande partie de son enfance et de nombreux week-end.

Tout ceci évoquant beaucoup de souvenirs sera l’occasion pour lui de nous raconter sa vie.

C’est une galerie de portraits très réussis des membres de sa famille (mère, grand-mère, grand-père et enfin son père)

Mais c’est aussi un hymne au midi de la France et au Mistral.

On découvrira au fil des pages les secrets de son existence, comme son pseudo, par exemple.



C’est un livre très bien écrit, tout en finesse avec de nombreuses références cinématographiques et littéraires (Colette, William Faulkner…)

Cependant on se prend à s’ennuyer un peu au cours du récit, car on ne sait pas vraiment où l’on va, ni ce que l’auteur cherche à nous dire, si ce n’est qu’il regrette la perte de ce passé.

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Les hautes collines

Ce texte autobiographique nous tranporte dans le paradis perdu de Thomas Ravier, dans la la propriété varoise achetée par son grand-pére, celle qui a enchanté sa jeunesse et dont il vient d'être depossédé par des héritiers sans scrupules. Cette maison de vacances, c'était chez lui, c'était son royaume. Il en évoque ici le souvenir sans trop de mélancolie mais plutôt avec poésie et beaucoup de drôlerie.

Plus que la batisse elle même, c'est le jardin qu'il regrette. Un eden niché sur les collines face aux Îles d'or, là où il a roulé son premier patin et son premier joint....Vendus le cédre, le mimosa, l'arbre de Judée et les arbousiers ! Mais bon.... comme l'a dit un certain Marcel P. “ Les vrais paradis sont les paradis qu'on a perdus.”
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Sans le baroque, la musique serait une erreur

Livre singulier que cet opus de Thomas A. Ravier.

En une centaine de pages, il déclare sa flamme à la musique baroque, en flux continu, tout au plus en séparant les idées par un espace pour donner un tout petit peu d’air au texte.



Et d’air, il en est beaucoup question puisque la plupart de ses références musicales sont liées à l’opéra italien et particulièrement aux airs destinés aux voix féminines.



Les grands noms sont glorifiés : Nathalie Dessay, Patricia Petibon et surtout Sandrine Piau, pour les françaises et Cecilia Bartoli, bien évidemment.

Pour les hommes, place est logiquement faite à Philippe Jaroussky et hommage rendu à Alfred Deller dont la voix surnaturelle provoqua, à la sortie de la seconde guerre mondiale, le choc qui permit à la musique baroque de retrouver son éclat terni par la couche d’ignorance et d’incompétence qui la recouvrit au XIXème siècle.



Le rôle des grands chefs, tels que Leonhardt, Harnoncourt, Malgoire, Christie,… et leur travail incessant pour redécouvrir les chefs d’oeuvre enfouis, négligés ou incompris sont mis en évidence.



Le style brillant, parfois cinglant, impose un tempo rapide, exubérant même, à l’image de la musique qu’il sanctifie.

On est surpris, ravis; on sourit, on rit même; on peut se lasser aussi : les (trop) nombreuses métaphores sexuelles apparaissent, pour certaines, gratuites.

Singulier donc, ce livre défend ce qui finit par devenir une thèse : la légèreté, la souplesse, le naturel, la langue de la musique des XVIIème et surtout XVIIIème siècles opposée, en moquant sa lourdeur ou sa noirceur à la musique romantique et celle de Wagner tout spécialement.



Parenthèse : ce flux continu voulu par Thomas A. Ravier fait curieusement penser à la mélodie continue si chère à l’auteur de Tristan et Iseult. Point de récitatifs ou d’airs ni d’intermezzi pour respirer. Paradoxe?

Homme du Sud, Thomas A. Ravier fait la part belle à la flamboyante Italie et le chante haut et fort (il parle très peu de Jean-Sébastien Bach, mais n’oublie pas Mozart) et tant pis pour ceux qui sont nés dans les brumes du Nord.

C’est un parti pris, une vision du sonore et du rythme en particulier.



Les rapprochements entre le baroque et le jazz ou encore davantage le rap sont audacieux et on peut suivre l’auteur jusqu’à un certain point, mais, à force d’afficher sa singularité -trop peut-être- Thomas A. Ravier, en jetant avec insistance l’anathème sur une part non négligeable de l’histoire de la musique, prend le risque de ne pas être suivi par ceux qui sont plus nuancés.

Car, après tout, tant qu’à être personnel, leur avis vaut bien le sien.



Cantus
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Apollon dans la poussière

L’architecte Christian Gambe accepte la commande d’une mystérieuse industrielle hollandaise : le premier cimetière aux tombes transparentes. C’est le début d’une malédiction. D’un côté, l’internement de son frère écrivain qui semble succomber à la folie ; de l’autre, la vengeance de sa femme, la cantatrice Madeleine Avemo, qui le tient responsable de l’accident de voiture ayant mis fin à sa carrière. Lorsque Christian découvre que tous ces événements sont liés, il comprend qu’on le manipule. Quelle est cette inquiétante inconnue à la Jaguar rôdant autour de son frère ? D’où vient la bague que Christian offre à Madeleine pour son anniversaire ? Pourquoi ce souvenir persistant de Blanche-Neige dans son cercueil de verre ? Et que vient faire ici la momie de Marguerite Duras ?Mené sur un rythme haletant entre Paris, Amsterdam et la Côte d’Azur, Apollon dans la poussière est un polar à l’étrangeté baroque et la stylisation nocturne, qui ne sont pas sans rappeler les films de David Lynch.

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Sans le baroque, la musique serait une erreur

Passionnant sur le fond, mais aussi pétillant, drôle et politiquement incorrect sur la forme. A lire d’urgence!
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Les hautes collines

À mesure que les pages se tournent , que les mots défilent , c’est l’auteur qui se met à nu.

Enfance, adolescence, apprentissages amoureux, secrets de famille , madeleines de Proust , intimité profonde, c’est toute son âme qui se dévoile.

Son écriture est un ruban de soie, il suffit de le retirer pour que l’on découvre son véritable amour pour le Midi de la France et en particulier pour Lei Fatigas , maison refuge, qui a vu défiler ses souvenirs les plus profonds et intenses.

Magicien dans la description des murs et de la flore qui habillent cette maison chère à son coeur , il est le Cézanne de cette plume qu’il manie souvent avec un humour fin et subtil .

L’ensemble des thèmes liés à l’existence sont sublimement abordés dans cet ouvrage.

Galerie de portraits superbes , cruels ou émouvants à l’image de celui de sa grand -mère adorée.

La perte (vente ) de cette maison du Lavandou sera réellement un malheur insondable pour l’auteur.

Cependant , celle-ci se métamorphosera en ravissement pour nous lecteurs !

Sans ce deuil , nous n’aurions pas eu l’occasion de plonger dans la magie de l’écriture de Thomas A.Ravier.

Livre coup de coeur !
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