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Critiques de Thomas Dietrich (25)
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Là où la terre est rouge

Icare, jeune homme blanc associal, glandeur et menteur, aux parents totalement démunis, se retrouve sans réelles bases, et à force de balades et rencontres fortuites dans Paris, se découvre une famille d'adoption au sein de la diaspora africaine, entre Château rouge, Clignancourt et Château d'eau.

Thomas Dietrich retranscrit, je crois, avec réalisme la vie de ce microcosme parisien fait d'énergie, de couleurs, de parfums, et de solidarité dans lequel Icare s'intègre facilement. Et il finit par partir en Afrique avec Anténor, nommé ministre en République de Tshipopo, celui-ci lui ayant proposé amicalement de le suivre, croyant aussi qu'il pourrait lui être utile, vu qu'Icare prétend faire des études à Science-Po.

Sans le détromper, Icare saute sur l'occasion, sans aucune velléité humanitaire, mais ne songeant qu'à son propre intérêt/confort, et son envie de devenir enfin "quelqu'un d'important" (ce qui lui semble totalement inaccessible en France), ceci quite à perdre son âme, la fin justifiant parfois les moyens...



Il découvrira alors un continent, tombera amoureux d'une ville (Pendéré = "belle" en langue Sango), et d'une fille d'ambassadeur inaccessible qui voudrait l'aider à sauver son âme, sentiments rendus dans des passages introspectifs emplis d'une jolie poésie.

Mais, dans sa lente prise de conscience, il connaîtra aussi de grandes désillusions, observant de près les manigances des pouvoirs en place ou celles de leurs opposants qui se valent dans les bassesses/violences dont ils sont capables...

Car dans les deux camps, Thomas Dietrich nous parle d'hommes ayant des moments de lucidité et de faiblesse, mais que l'avidité de pouvoir rend "fous"… (il fait assez clairement allusion à un Président qu'il a connu, et aux affrontements fréquents qui ont lieu en République de Centrafrique - actuellement en plein conflit avec le Tchad).

L'intégralité:
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Là où la terre est rouge

J'ai dû lire ce livre qui fait partie d'une sélection de prix littéraire.Ce type de sujet ne m'attirait pas.Un jeune paumé, Icare, va être propulsé par hasard au sommet de l'état d'une "république" africaine. Il va y savourer les bienfaits d'une dictature quand on se trouve du côté des corrompus, lâches et avides de pouvoir.Il est conscient de ce qui se passe et choisit de fermer les yeux, jusqu'au moment où il va se brûler les ailes. Et là, miracle, il va suivre le chemin de la rédemption. Je n'y ai pas cru une seconde. La fin ne réussit pas à me le rendre un peu sympathique.

Toutefois l'intrigue est maîtrisée. J'ai aimé les passages qui parlent de la ville de Pendéré et de ces petites gens. On sent que l'auteur sait de quoi il parle et on ressent de l'émotion.
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Là où la terre est rouge

Là où la terre est rouge est un excellent premier roman d'un jeune auteur de 23 ans, Thomas Dietrich. Mélange de tragédie grecque et de récit initiatique, Là où la terre est rouge conte l'ascension rapide d'Icare et sa chute inévitable. Car en s'approchant trop du pouvoir et de la puissance offerte par le régime du général Hélios, il ne pourra empêcher ses ailes de brûler.



Vous l'aurez compris, tout en peignant le tableau très réaliste d'une "république" africaine, Thomas Dietrich s'amuse à peupler son roman d'une sage Alceste, d'un puissant Protée, d'un ambitieux Phaeton et d'une intrigante Circé qui vous feront, sans aucun doute, réviser votre mythologie grecque. Je me suis beaucoup amusée à, à la fois, comparer les personnages du roman à leur équivalent mythologique, mais aussi à rapprocher les événements de Tshipopo à l'histoire récente de plusieurs états africains, péjorativement décrits comme la Françafrique. Des terres à l'atmosphère enivrante mais prises en étau par une série de régimes cleptomanes et d'intérêts internationaux.



Le livre alterne entre le récit à la 3ème personne relatant le parcours d'Icare et les confessions personnelles du jeune homme. J'ai particulièrement aimé ces dernières, écrites d'une très belle plume, poétique et inspirée; des passages qui contrastent avec le style plus sec et factuel, mais non moins très bien maîtrisé du reste du roman.



Pour résumer, un excellent premier roman, maitrisé et bien mené, mélangeant les mythes et des références plus que réalistes à la politique africaine. Une très belle découverte!
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Là où la terre est rouge

Excellent livre ! Un chef d'oeuvre...
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Là où la terre est rouge

« Là où la terre est rouge » constitue le premier roman de Thomas Dietrich, étudiant à Sciences po, lequel connaît très bien le continent africain pour avoir notamment passé son enfance au Togo.

Icare est un jeune provincial oisif installé à Paris. Il rencontre de façon fortuite Anténor, un général de l’armée de la République du Tshipopo, lequel l’introduit dans les milieux africains de la Capitale. Lorsque Anténor est nommé Ministre de cette République, il emmène Icare avec lui en Afrique, en le nommant comme conseiller. Icare va alors devenir un proche du Régime dirigeant de façon brutale ce pays…

Ce roman est une version moderne du mythe d’Icare, ce jeune homme s’étant brûlé les ailes pour s’être approché trop près du soleil. N’étant pas (loin de là) un spécialiste de la mythologie grecque, j’ignore si Icare est semblable au personnage si antipathique de « là où la terre est rouge ». Car, il faut bien avouer que dans ce roman, Icare semble concentrer sur sa personne de nombreux défauts : il est lâche, profiteur, affabulateur, opportuniste, n’en jetez plus.

Pourtant, ce personnage va finalement (mais très lentement) évoluer en se confrontant à la terrible réalité de ce régime qu’il va pourtant si docilement servir initialement. Dommage pour lui que cette prise de conscience soit si tardive…

Cette évolution est d’ailleurs soulignée au niveau de l’écriture : le roman est généralement écrit à la 3ème personne, à l’exception des passages dans lequel Icare, ayant fui la République de Tshipopo (je n’en dévoile pas les circonstances), s’exprime à la 1ère personne, un peu sous forme de confession. On découvre un personnage plus humain, plus lucide vis-à-vis de ce régime de terreur, à la recherche d’une forme de rédemption.

Un premier roman bien écrit et au final assez plaisant à lire, en dépit de ce personnage central vraiment détestable, ce « teint clair » qui va (comme tant d’autres) largement profiter des largesses d’un pouvoir autoritaire et corrompu. Un roman qui souligne aussi la sombre réalité de nombreux pays encore aujourd’hui, lesquels sont aux mains d’une petite minorité armée qui confisque l’ensemble des richesses, et qui ne recule devant aucun moyen pour conserver le pouvoir (l’Afrique n’ayant malheureusement pas le monopole en la matière)…

En conclusion, je souhaite remercier Babelio et Albin Michel pour m’avoir fait parvenir un exemplaire de ce roman.

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