Le numéro de téléphone
Ce n’est pas un lieu. C’est une brèche. Une crevasse dans la glace. Une couleur qui nous traverse mais qu’on ne reconnaîtrait pas. C’est quelque chose derrière les yeux. Un petit flottement sombre. Par hasard retomber sur le numéro de téléphone. On n’appelle pas. C’est trop tard. On n’efface pas non plus. Ces serait comme murer un passage secret. On laisse nos souvenirs, un panier de cerises, devant la porte close. On promet en silence de revenir un jour s’asseoir sur le perron. Même si la porte ne s’ouvre plus.