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Citations de Tiziana Villani (26)


Le nomadisme comme exploration, errance et transformation est fait de rites d’attente, de réflexion et de repos qui ne peuvent être atteints dans un quotidien assiégé par l’injonction à devoir-être, l’injonction au travail, à l’obéissance, à la consommation.
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Les « micro-politiques » coupent la racine-arbre du pouvoir souverain qui, cependant, se reforme systématiquement. Le pouvoir pousse à l’extrême les technologies de l’homologation, de la consommation spectaculaire et du contrôle, qu’il exerce sur des individus de plus en plus précaires, isolés et sujets au chantage.
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Les psychopathologies sont l’expression sociale diffuse des processus de domestication. Elles en sont le correlatum et leur variation suit la variation du pouvoir et du contrôle social.
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Nous ne devons plus parler d’un art qui concerne la politique, mais d’une politique faite d’une manière artistique. Par exemple tu peux être un artiste intéressé à la politique et réaliser des œuvres sur la politique, mais ce n’est pas notre cas; nous faisons de la politique en utilisant l’art, donc il serait préférable de dire que nous sommes des politiciens, un nouveau genre de politiciens. Le vieux langage de la politique ne fonctionne plus, ou mieux il continue à fonctionner en faisant pourtant beaucoup de victimes. Il serait possible de faire la révolution à l’ancienne, mais avec des milliers de victimes, comme en Syrie, en Libye, en Égypte, on peut le faire, en risquant toutefois de le payer cher.
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Actuellement, la complication et la variation qu’ont atteint les processus de transformation, enclenchés surtout par le renouvellement incessant des innovations technologiques, demandent un saut de paradigme. En d’autres termes, nous devons interroger tout ce qui arrive et se déploie en ayant recours à une pluralité d’outils théoriques qui ne sont pas uniquement interdisciplinaires, mais qui doivent réussir à dégager, à travers une analyse attentive du langage, la nature des nouveaux dispositifs. Il s’agit de dispositifs non seulement de pouvoir au sens foucauldien du terme, mais encore de communication, de gouvernement des corps, des passions et du territoire comme expression créative du vivre quotidien. En ce sens, comme de nombreux chercheurs l’ont déjà remarqué, on ne peut pas réduire le territoire à sa cartographie.
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[…] Il faut faire tomber les masques du héros pour comprendre que le voyage, tout comme l’existence, suffit en soi. La question n’est plus « pourquoi vivons-nous ? » mais « comment vivons-nous ? ».
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Subvertir les grammaires dominantes est un geste politique, une guerre déclarée à la parole univoque, despotique, à la grammaire du contrôle. C’est l’explosion d’un fou rire dans l’ordre du discours, cet ordre qui combine le sens, le ton et le commandement et qui impose un plan unitaire d’interprétation. Une langue qui lui échappe est un événement qui destitue le système de la convention. Le politique devient alors un terrain où s’expérimentent les différents moyens de « suspendre » le pouvoir et de dépasser le commandement.
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La sédentarisation est nécessairement coercitive et la cité normative. Cependant, l’opposition nomade-sédentaire telle qu’elle est conçue traditionnellement se trouve aujourd’hui invalidée par le constat que les formations urbaines qui s’étendent à l’échelle planétaire n’ont plus grand-chose à voir avec la ville antique ou moderne : ces formations sont les rhizomes de notre époque, des espaces où le nomadisme est une intensité, une pratique de « résistance au présent ».
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À travers la maladie – ou la provocation volontaire de la maladie – l’humain apprend à sélectionner l’humain.
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La maladie se manifeste à travers une multiplicité de formes. Elle exprime un malaise devenu impossible à communiquer, un déchirement si ancien qu’il vide la mémoire et fait souffrir le corps. Cela ne conduit guère à une posture « acrobatique » mais plutôt à un processus d’adéquation continue, où le corps n’est qu’un rouage du travail infini des machines bureaucratiques. Machines de domestication, d’épuisement du sens, d’obéissance obtuse. Machines de la terreur.
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L’humain qui souffre de son humanité finit par accepter un mal-être quotidien. Animé par le ressentiment, il répète des rites d’obéissance à un système fait de machines toujours plus abstraites. Ce système engendre des individus atomisés, des meutes dispersées et perdues.
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Le pouvoir pousse à l’extrême les technologies de l’homologation, de la consommation spectaculaire et du contrôle, qu’il exerce sur des individus de plus en plus précaires, isolés et sujets au chantage.
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La dette, la culpabilité, la peur et le désarroi entraînent les corps à obéir, à renoncer, à intérioriser la culpabilité – la culpabilité d’exister. La capacité des prédateurs à se garder en vie ne repose pas tant sur leurs capacités stratégiques que sur leur mutation perverse.
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La souffrance que l’humain s’inflige à lui-même, la trahison de ses instincts, la perte de sens de tout ce qui lui arrive, transforment sa liberté possible en esclavage consenti.
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La domestication, l’assignation à un genre et la construction d’une identité genrée sont des processus culturels liés à des projections sociales qui anéantissent les singularités et les différences en raison d’objectifs majeurs de contrôle et de domination. La femme, l’esclave, l’animal, l’enfant.
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La ville, les métropoles, comme nous sommes encore habitués à les considérer sous de nombreux aspects, ont en réalité profondément muté. Une fois modifiés les fonctions ainsi que les scénarios qui constituaient le cadre du pacte précédent entre le citoyen et la polis, nous nous trouvons dorénavant dans une sorte de zone frontière, d’espace en devenir où d’anciens interstices mettent en évidence de remarquables formes de résistance à côté de changements profonds qui ont modifié la façon d’être du citadin et du quotidien urbain.
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La périmétration des quartiers, les standards d’habitation, les modalités d’implantation doivent faire front à l’horizon des peurs. Le sentiment d’insécurité qui dérive de la vie dans nos villes contemporaines est d’ailleurs un phénomène qui se répand au travers d’une intention substantielle d’amplification.
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Maintenant, puisque la dimension périphérique concerne l’habiter et le vivre quotidien, c’est vers cela que nous devons tourner un regard transformé, en pensant que la ségrégation des corps, l’affaiblissement de la puissance émotionnelle s’incarnent dans le collapsus des projets alors que ces derniers peuvent et doivent être réactivés non comme élément décoratif de ce qui existe déjà mais comme événement capable de penser le territoire de façon radicale.
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Dans l’urbain, la métamorphose est comme un processus infini qui entraîne de petits et de grands changements, de véritables effacements, des distorsions de parcours longtemps considérés usuels.
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Voïna signifie « Guerre ».
Nous avons déclaré la guerre à tout ce monde de l'art glamouro-fasciste qui ne produit que des objets d'art morts… Toute cette pitoyable masturbation artistique pseudo-libérale avec des programmes, c'est dépassé. Il est temps de s' y opposer pour de bon au lieu de se contenter de jouer avec les mots…
Notre but est de montrer la communauté artistique glamour et conformiste sous son vrai jour, pour que tout le monde puisse en rire. Elle est vendue, fascistoïde et ne reproduit que de la merde artistique complètement ringarde sans odeur.
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