L’existence persistante de ces formulations hérétiques [nestorianisme, monophysisme], ainsi que d’autres, concernant la relation du corps et de l’esprit, […] est un élément crucial dans l’histoire de la théologie en Islam.
La continuité entre l’alchimie grecque et la tradition alchimique islamique postérieure eut pour origine les centres culturels du nord et de l’est de la Perse et de l’Asie centrale.
Donc, le travail cosmique qui nous est imparti est « de se rendre capables de Dieu » -pour nous-mêmes- pour achever notre individualité éternelle en nous battant pour et avec l’Ange […].
La première catastrophe, la descente en exil, est la descente dans le temps. « L’histoire de l’humanité, c’est l’histoire qui commence avec l’exil, lequel commence avec la destruction du Temple. »
[…] La seconde catastrophe est la destruction de la crypte elle-même. […] La crypte a été vidée des présences qui l’habitaient, des hiérarchies des Animae caelestes.
Le début de cette ascension est cette naissance spirituelle qui donne accès au mundus imaginalis et ainsi « une capacité d’assentiment croissante à la mesure de formes toujours nouvelles ».
Il ne peut y avoir de théorie du tout dans le cosmos tel qu’il est conçu par Ibn Arabî, parce que la Création n’est jamais finie ni accomplie.
Toute naissance requiert la mort de ce qui la précédait, et il en est ainsi ici. Le Prophète a dit : "Vous devez mourir avant de mourir !" Corbin écrit : "Car il ne suffit pas de mourir pour quitter ce monde. On peut mourir et y rester à jamais. Il faut être vivant pour le quitter, ou plutôt, être vivant c'est cela." Cette mort au monde de l'Absence est une naissance à la Présence du Monde et se produit par une sorte d'inversion ; c'est un processus de retournement. Dans cet épanouissement, ce triomphe de l'ésotérique, l'âme trouve qu'elle était étrangère au monde dans lequel elle vivait, et qu'elle est maintenant rentrée chez elle.
La relation complexe entre l’eschatologie mazdéenne, la spéculation philosophique grecque et la Révélation islamique est d’une importance capitale pour comprendre l’histoire de la philosophie et de la théologie dans l’Iran islamique.
Chacun de nous porte en lui-même l’image de son propre monde, son Imago mundi, et la projette dans un univers plus ou moins cohérent, qui devient la scène où se joue son destin.
Nous devons prendre conscience du fait que ce ne sont pas les choses ou l’histoire qui nous ont, qui nous donnent la vie ou la mort, mais c’est nous qui les avons.