Acharnement thérapeutique et euthanasie vont de pair. L’un et l’autre dénaturent la médecine. Ces deux pratiques traitent le patient comme une voiture : on s’acharne en changeant toutes les pièces, jusqu’au jour où on l’envoie à la casse. Or, nous ne sommes pas des machines, mais des êtres humains. On ne devrait jamais traiter les numéros de chambre comme des plaques d’immatriculation.
Quand le plus puissant est le plus offrant, les pauvres sont sans défense. Le ventre des femmes et les embryons conçus in vitro sont ravalés respectivement au rang de produit de location ou de vente. La marchandisation du corps humain se déploie alors en juteux marchés libéralisés.