La Vie est. Il n'y a personne qui la vit. Ce n'est pas "ma vie". Il n'y a pas de "moi" qui vit. Mais je suis la Vie. Ce "je" n'est pas un "moi" personnalisé. Ce n'est pas une prétendue personne séparée. Il n'y a pas de séparation sous-entendue entre l'écrivain et le lecteur. Ce "je" est "vous". Ce "je" est tout ce qui est. Je suis la Vie même.
Tu peux pratiquer la compassion à longueur de journée mais quand quelqu'un vient te bousculer ou te marcher sur le pied, tu pourrais te mettre à hurler ou à jurer et éprouver de la haine contre cette personne. Cela pourrait bien provoquer en toi un sentiment de culpabilité, puisque tu auras manqué de compassion...
C'est un combat sans fin de vouloir remplacer les pensées et les actions dites négatives en positives.
De même qu'essayer d'être compatissant et d'aimer inconditionnellement peut souvent être une source d'autosatisfaction : On se sent tellement spécial et louable d'être formidable. On s'octroie cette identité spéciale de quelqu'un de bien et de gentil.
En fait, tu n'as aucune identité, il est donc absolument vain de s'efforcer de devenir une meilleure personne.
Tu n'es aucune sorte de personne.
Tu n'as aucune qualité et tu les as toutes.
Je ne sais rien. Je suis complètement perdue. La seule chose que j’ai toujours sue, c’est que je ne sais pas. Toutes les fois où je pensais que je savais, ou que je devais savoir, la chose la plus importante qui soit apparue, la seule constante, c’est que « je ne sais pas ». Tout au long de l’histoire de « ma vie », il y a toujours eu un sentiment d’égarement et de non-savoir. Puis il y a eu la prétention du savoir, de la croyance et de l’espoir qui l’ont, semble-t-il, recouvert. Tout cela c’est le jeu de la Vie.
La reconnaissance de la Vie telle qu’elle est, est la reconnaissance de ce qui est déjà et a toujours été : le non-savoir. C’est ce que je suis. L’absolu innocent non-savoir. Dans le non-savoir, il n’y a pas de doute. Dans le non-savoir, il y a une clarté absolue. La reconnaissance directe, simple, de ce qui est. C’est ce que je suis. Je suis la Vie même
C’est facile de dire que vous voulez trouver la vérité, mais quand vous vous rendez compte que la vérité ce n’est pas juste expérimenter l’amour et la paix, vous n’êtes plus tout à fait sûr que vous la voulez encore.
Regardez, nous ne faisons que faire semblant. Ha ! Ha ! » C’est ce qu’on appelle « l’Eveil ».
En fait on aurait pu presque dire qu’il y avait fusion avec ce qui était déjà connu, mais seulement négligé. Il y eut des larmes de gratitude envers la Vie.
Enfin, enfin trouvé.
Enfin reflété dans l’apparence.
Enfin le voile pouvait tomber, il n’y avait que la détente dans le non-savoir.
Vous savez déjà que vous n’êtes pas limité. Vous savez déjà que vous n’êtes pas séparé, que vous êtes le tout – que vous êtes la Vie-même.