Citations de Ursula Jones (11)
Il était une fois, une princesse qui n'avait pas de royaume.
Elle ne possédait qu'une carriole et une jolie petite pouliche nommée Coquette.
Chaque jour, la princesse menait son attelage un peu plus loin, à la recherche d'un royaume, s'abritant lorsqu'il pleuvait sous un grand parapluie rouge.
- Tu as raison, ma Coquette. Il est temps de partir. Tous ces princes ne sont bons qu'à se crêper le chignon.
Et elle repartit à la recherche d'un royaume, laissant Coquette s'orienter à sa guise sous la clarté d'une lune aussi dorée qu'un bouton d'or.
La princesse adorait danser, et elle valsa presque tout le temps avec le nouveau roi.
Ses collants rouges virevoltaient et flamboyaient sur le parquet brillant.
Elle s'amusait comme une petite folle. Dans leurs lourdes robes brodées, les autres princesses fulminaient de jalousie.
Elle trempa son mouchoir dans le bassin et lui tapota délicatement les tempes.
Comme la Bête ne bougeait pas, elle recueillit de l'eau au creux de ses mains et lui aspergea le visage. Alors, Bête ouvrit les yeux.
- Vous n'avez pas tenu votre promesse, murmura-t-elle faiblement.
J'en ai eu tant de peine que je n'ai rien pu avaler.
Maintenant, je peux mourir en paix puisque je vous ai revue.
- Oh ! non, ne mourez pas ! s'écria Belle en le serrant dans ses bras. J'ai eu si peur pour vous. Je vous aime tant !
Mon cher et doux ami, je suis prête à vous épouser.
- Merci, répliqua-t-elle un peu moins effrayée, vous êtes très gentil.
- Je suis peut-être gentil, dit la bête de sa voix rauque, mais je suis quand même un monstre.
- C'est qu'il y a montres et monstres, réfléchit Belle à voix haute. Certains monstres paraissent redoutables, mais au fond d'eux-mêmes, ils sont tout à fait charmants. Et d'autres monstres ont l'air très aimables, alors qu'en réalité ils sont parfaitement terrifiants.
Le lendemain matin, belle fit ses adieux à son père,
qui s'éloigna sur son cheval en pleurant. Elle aussi sanglotait.
Assise dans un coin, elle attendait que la Bête vienne la dévorer.
Cependant, elle ne vint pas.
Elles dressèrent toute une liste de cadeaux à leur rapporter:
manteaux de fourrure, diamants et une multitude de nouvelles robes.
- Et toi, Belle, que désires-tu ? s'enquit le père en enfourchant son cheval.
Mais Belle s'inquiétait pour le pauvre animal : jamais il n'aurait la force de tout transporter.
- Apportez-moi une rose, Père, répondit-elle, tout en lui faisant de grands signes d'adieu.
Il était une fois un riche marchand qui avait trois filles.
La plus jeune était si jolie que tout le monde l'appelait Belle,
et cela rendait ses sœurs horriblement jalouses.
- Bon sang, mais c'est bien sûr ! Le voilà, ton royaume !
La princesse le regarda, perplexe :
- Tu veux dire que je suis la princesse d'Ici et Là et de Partout ?
Il hocha la tête.
- C'est absolument impossible, affirma-t-elle, et il parut tout déconfit.
Mais elle ajouta en souriant, aussi rayonnante qu'un soleil d'été :
-S'il s'agit bien de mon royaume, alors cela signifie que j'en suis la reine. Et toi, le roi.
Il lui rendit son sourire.
- Allons visiter notre royaume, dit la nouvelle reine.
Passant sous une tonnelle fleurie, il se souvint de la demande de Belle, tendit le bras et cueillit une rose.
A cet instant, un grondement épouvantable éclata.
Un monstre abominable lui barrait le chemin. Il était d'une laideur effrayante !
- Ingrat ! rugit-il, après tout ce que je t'ai offert, tu ne trouves rien de mieux que de me voler mes roses ! Tu vas mourir pour ce forfait !
"Je connais juste un petit truc magique".
"EH BIEN FAIS LE ! " Crient-ils tous.
La benjamine ouvre une large bouche et hurle...
M A M A A A N !