Veronique Levy présente son livre «
Montre moi ton visage » à la librairie La Procure à Paris.
Retrouvez le livre : https://www.laprocure.com/montre-moi-visage-veronique-levy/9782204103381.html
[Émission tournée le 15 avril 2015]
Suivez la librairie La Procure sur les réseaux sociaux :
Facebook : https://www.facebook.com/LaProcure/
Twitter : https://twitter.com/laprocure
Instagram : https://www.instagram.com/librairie_laprocure/?hl=fr
"Pourquoi Dieu nous a chassés du paradis ?
Il m'ordonne le silence.
"Tu ne comprends donc pas ? Dieu ne nous a pas chassés. Il attend. L'Eden est Son coeur. Adam et Eve vivaient, dans Son Eternité. Ils ont tout brisé et nous sommes tombés dans le temps..."
Je passerai la mer, toutes les mers...c'est l'océan que je désire, l'océan de ta Miséricorde...m'y noyer, m'y perdre... Tes Yeux, Ton cœur, Toi…silence, ténèbres bleues… au-delà de la ligne d’horizon, Ton sourire, mon île…Toi…la seule promesse tenue…insondable, insaisissable joie…ineffable, impalpable caresse…Tu m’habilles d’une peau au-delà de ma peau, Tu m’ordonnes d’avancer à Ta suite, en pleine mer, toujours plus loin… là où je n’ai plus pied, pour que je n’aie pas d’autre issue que de m’abandonner à ta Grâce.
Avec Toi, c’est le chant du monde ressuscité…naissance, aurore…je m’avance au large…à la cible de l’instant… Tu es le Vent et la Source et le Feu…
Ma racine, Ton cœur.
"Bonsoir, petite orpheline vampire... Es-tu une enfant mort-née sans baptême ?
-Où vont les enfants morts-nés sans baptême ? ", lui dis-je.
"Dans les limbes", me répond-il.
Il me confie qu'il veut se faire baptiser. Je le regarde. Il a un visage d'icône ; son regard est insondable, pénétrant et se dérobant à la fois, insaisissable, perdu dans un ailleurs plus intense, une présence si dense qu'elle l'aspire en son feu. Il est là et au-delà...
Il revient d'Inde. Marie lui aurait inspiré de rentrer à Paris pour rencontrer une femme.
"Cette femme, c'est toi... Tu es la personne que j'aime le plus au monde."
Une pensée ironique me traverse devant la démesure de sa parole. Il me connaît à peine. Mais je suis touchée, en plein cœur, à la cible. Sa beauté ambiguë inquiète ; son intelligence profonde, mystique, exigeante, le rend suspect ; sa quête de vérité exaspère. Moi, je l'aime, mon rare, mon unique. Sa soif spirituelle attise ma soif.
Un vigile dira, à la fin d'une nuit blanche :
"Entre vous c'est profond. Vos âmes se sont rencontrées."
Je suis le vase de Dieu où il se répand,
Il est ma mer profonde et ce qui me contient.
ANGELUS SILESIUS
L'Errant chérubinique
Oh Marie, aux yeux d'eau profonde... ne me quitte jamais ! Tes bras, ton coeur toujours ouverts...ton parfum de rose froissée...ton murmure, neige fondue, tes entrailles s'ouvrent sur l'infini, à toi tous mes désirs bercés dans ton silence.
- Seigneur, es-Tu un mirage, une supercherie, une légende ?
- Crois ! Même si tu ne Me sens pas, bois à cette coupe ! C'est le breuvage le plus amer... bois... jusqu'à la lie. Aime-Moi sans rien attendre en retour... aime comme je vous ai aimé... dans la nuit la plus obscure, ensevelie dans le néant apparent, c'est l'instant de vérité, vierge de tout plaisir, nu... jusqu'à l'horreur. Cherche-Moi encore, sans Me réveiller, Je dors... dans l'ombre de ton cœur, au-delà du sensible. Renonce à tes images, à ta mesure, cherche !
- Je doute... j'ai froid !
- Je t'ai créée à Mon Image et à Ma ressemblance... et pas l'inverse ! Ne déforme pas Mon Visage... dans tes petits rêves, tes illusions... Je suis... ta Vérité, ton Seul Chemin... ta Vie ! Pour Me retrouver, meurs... pars... Au-delà de toi, au-delà du connu... viens ! Je suis... Le Tout Pur, ta démesure... ta brûlure... l'Éternel en toi.
- Je ne Te vois plus...
- Avance ! Ton œil est aveugle encore... Je purifierai ton cœur par Mon silence. (Page 309)
Tu veux Me rejoindre... accepte de Me perdre, renonce, ne Me retiens pas Marie... tes sens sont des vecteurs mais des limites, des portes mais des prisons. Cherche-Moi... au-delà du sensible, au-delà de ton manque... Tu veux t'unir à Moi... Je Me cache, Je t'éprouve... quitte l'ombre de ta chair, va... de l'autre côté du miroir obscur... traverse l'absence ; dans cette éclipse, crois... vois ! (Page 235)
C'est Toi Jésus, ma joie imprenable... c'est la Tienne, éternelle... et c'est Ton Cœur désormais qui bat dans mon cœur... et le dilate à l'infini du Tien. (Page 187)