Comment revisiter la poire pochée en étant avant tout festifs et inventifs ? On est dans des notes de fin d'automne avec la cueillette des noix fraîches épluchées avec patience en famille à la fin du repas. Mais le jeu en vaut la chandelle, car, ainsi rôties au miel, elles savent faire la fête à notre poire pochée en agrémentant l'ensemble d'une subtile émotion. La gelée de badiane, impertinente, a la saveur de l'Asie et ses vertus digestives sont appréciées en fin des repas copieux. Ici, le classique se décline et confirme que dans le palais de "Dame Tartine", point besoin de sucre, de beurre ni d'alcool pour découvrir de nouveau horizons culinaires ou le remords n'accompagne jamais la phase digestive.
La note initiale en bouche est au raisin, complétée éventuellement de la forte fragrance du cassis. Juste après, en un contraste efficace, vient le pignon de pin torréfié rehaussé de la forte incursion des bâtonnets de gingembre frais. La banane et l'avocat fondent en soyeuses bulles de douceur, la batavia paraît presque ouatée dans ce tableau tant elle offre un oreiller spacieux et confortable à ces trublions qui composent notre belle préparation.