Viateur Lefrançois

La chambre des moteurs est calme et sombre. Le capitaine allume l’ampoule de la minuscule pièce, examine quelques tuyaux, resserre des boulons, puis inspecte la transmission. Tout semble en ordre. Il s’apprête à remonter lorsqu’un bruit suspect attire son attention. Ses amis auraient-ils oublié quelque chose ? Jack perçoit des bribes de conversation mêlées au martèlement des talons sur le pont. Il ne reconnaît pas ces voix. Par prudence, une clé anglaise à la main, il éteint la lumière et attend dans la pénombre. D’autres mouvements précipités au-dessus de sa tête lui figent le sang dans les veines.

« Des voleurs ? » se dit le capitaine. Un homme descend l’escalier tout en plaisantant avec ses complices. Le bruit de ses pas résonne sur chacune des marches. Le dos appuyé au mur, Jack retient sa respiration. Il sent les battements de son cœur s’accélérer ; le sang dans ses artères lui martèle les tempes.

extrait :
Pendant les vacances d’été, un train électrique de trois wagons relie deux pittoresque villages. Bleu comme le ciel, il transporte les touristes à travers un paysage de monts et de marées. Quand les rayons du soleil caressent les bordures dorées de la rame, les passants ont parfois l’impression que la locomotive projette des éclairs.

Le joyeux convoi quitte Bellemont le matin, puis longe la rivière jusqu’à Jolimer, une bourgade amérindienne située en bordure de la mer.
Guide d'activités disponible : http://www.editionsduphoenix.com/fr/livres/collection-maitres-reveurs/Tchou-Tchou-le-train-de-l-amitie.html

La prestation commence en douceur au son d’un air de Mozart. L’homme et la femme exécutent quelques exercices d’échauffement, puis s’élancent dans un ballet aérien au-dessus d’un mince filet de sécurité. Les sauts périlleux et les virevoltes se succèdent à un rythme effréné devant les spectateurs, muets d’admiration. Plusieurs poussent des soupirs de soulagement à chaque bond réussi. À la fin du spectacle, tous se lèvent de leur siège d’un même mouvement en sifflant et en criant des bravos sans réserve.

Extrait :
Un matin de printemps, à l’aube, alorsqu’il surveille une perdrix près d’un terrain marécageux, Prince-des-Bois aperçoit un homme bizarre portant un chapeau orné de longues plumes multicolores. Ce dernier tient dans sa main un bâton insolite et sculpté. La canne, qui paraît légère, ressemble à un serpent à sonnettes dont la tête touche le sol. Nullement effrayé, l’inconnu s’adresse au loup d’un ton très amical.
— Jusqu’à hier, j’étais le puissant sorcier de la tribu des Nomades, révèle l’étonnant personnage. Aujourd’hui, je suis mort.
Curieux de nature, Prince-des-Bois écoute les paroles de l’étranger. De profondes rides sillonnent son visage ravagé par le temps. Tous les deux s’observent un long moment.
Guide d'activités :http://www.editionsduphoenix.com/fr/livres/collection-premieres-nations/pays-de-legendes.html

En 1534, l’explorateur Jacques Cartier, le premier européen à remonter le fleuve Saint-Laurent jusqu’à Stadaconé et Hochelaga, découvre le Nouveau Monde et des peuples inconnus, dont les Micmacs et les Iroquois. Pour y parvenir, ils affrontent des mers déchaînées, des animaux sauvages, des forêts inhospitalières et, parfois, l'hostilité des habitants. Vivez cette grande aventure en compagnie des frères Duboys, matelots sur la Grande Hermine, de Cahoha, une jeune amérindienne, du grand chef Donnacona et de ses fils, lesquels joueront un grand rôle au cours de ses trois voyages en Amérique du Nord. L’auteur nous offre ici un roman d’action des plus palpitants. Aventures au bout du monde est son vingtième ouvrage. L’auteur offre une conférence

— Cours, petit ! Nous arrivons !
Fusil à la main, quatre mariniers accourent, mettent un genou à terre et tirent. L’animal tombe au pied d’Antoine, dont le visage blêmit à vue d’oeil. Son coeur s’emballe, mais il est hors de question pour lui de partager son angoisse avec ses compagnons. Philippe le prend dans ses bras et lui murmure à l’oreille :
— Tu as le droit d’éprouver de la peur, mon grand.
— Quelle belle prise ! s’exclame le marinier Golet, sans se soucier du malaise du garçon.
Nous allons régaler l’équipage dans les prochains jours.
— Alors, tu voulais de l’aventure, petit ! demande Geoffroy, en lui tapotant l’épaule.