Oh ce n’était pas comme s’il allait dix fois plus vite, ni même deux fois plus vite, non non, il allait « un peu plus vite que la normale ». « Il court derrière lui-même et plus vite que lui-même », disait-on. On le surnomma alors « le tsarévitch-aux-pieds-rapides ». Alexeï Sergueïevitch, l’alchimiste impérial, tout en haut de la Grande Tour du Grand Palais de Verre, tressant toujours de la même main sa trop longue barbe grise aux boucles insensées, avait aussi son avis, qu’il avait envoyé au tsar dans une longue lettre alambiquée qui s’achevait ainsi : on dirait qu’il avance projeté par un espoir qui ne connait ni pause ni introspection, ses ombres même brillent de promesses. Le tsar avait répété la phrase pensivement : « ses ombres même brillent de promesses »….