Le corps de Jaurès foudroyé, retombé sur Renaudel, est maintenant étendu au milieu de la salle du restaurant. Devant Le Croissant et autour du siège de L’Humanité, la foule grandit. Renaudel l’enjoint de ne pas manifester. Ceux qui croyaient encore la paix possible sont accablés par la nouvelle. En réalité, la guerre a bel et bien commencé. Rien ne peut arrêter sa marche. Jaurès avait choisi de combattre cet engrenage inéluctable, refusant la fatalité du nationalisme et de la haine. Il est le premier mort d’une guerre qui va plonger le monde dans une ère de destruction matérielle et morale.