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3.33/5 (sur 3 notes)

Nationalité : Russie
Né(e) à : Vologda , 1853
Mort(e) : 1935
Biographie :

Vladimir Guiliarovski naît en 1853 à Vologda. Encore adolescent, il part baguenauder à travers la Russie, s’improvisant, tour à tour, haleur sur la Volga, artiste de cirque, soldat, comédien, pompier... En 1881, il s’installe à Moscou et embrasse la carrière de journaliste. Fou amoureux de Moscou et de ses gens, il arpente tant les beaux quartiers que les ruelles borgnes et se fait l’ami des écrivains, des cochers, des artisans, des voleurs et des limiers.
Ses articles et ses ouvrages tels que Le peuple des taudis (1887), Mes errances (1928) ou Gens de théâtre (publié intégralement en 1941), connaissent un succès immédiat. En 1926 paraît la première version de Moscou et les Moscovites, son œuvre majeure, où revivent lieux mythiques et savoureux parlers de Moscou, et qu’il achèvera en 1934, un an avant sa mort.
Aujourd’hui, celui que Tchékhov avait surnommé « le roi des reporters », reste une figure emblématique de Moscou et compte parmi les classiques de sa littérature.
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Source : http://www.editions-verdier.fr
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Voilà ce qu'on retient parfois dans notre mémoire, comme quoi les excès d'une situation qui révulse peuvent être le terreau de bien des choses à ne pas regretter : Guiliarovski ce russe truculent routard avant l'heure devenu écrivain qui a connu le Moscou sous Nicolas 2 comme personne, y compris les quartiers les plus pourris dont le fameux Khitrowka dont les effluves n'épargnent toujours pas nos narines tellement l'auteur nous le fait partager comme avec nostalgie. On dit qu'un touriste n'en serait pas sorti sans lui !

Une amie m'a fait cadeau de ce livre sachant que j'aime Moscou. Et voyant que deux ans après je ne l'avais toujours pas lu s'est demandée si dans le fond j'aimais Moscou. Vu son insistance et ne doutant pas une seconde de sa part qu'il s'agissait là d'un bon livre, je me suis mis à le dévorer subitement . Ne pas le lire eût été comme ne pas connaître à Moscou Vladimir Guiliarovski dans les années Nicolas 2. Deux choses quand même, je ne m'étais pas emballé d'emblée pour la lecture de ce livre que je l'imaginais je ne sais pourquoi, intello, professoral, et deuze, ce quartier abject n'existe plus, rasé, très bien, mais à côté de ça, il y a d'autres quartiers anciens aujourd'hui ou des sites qui sont menacés et qui ont fait la joie de plusieurs générations condamnés parce qu'ils ne correspondent plus aux normes, - il y a toujours une connerie pour faire un prétexte qui m'exaspère et qui me désarme- quand ce n'est pas un beau site qu'on déclasse, ou un oligarque qui convoite tel espace au mépris du bon sens, alors perdu pour perdu, je me demande si je ne vais pas chercher dans l'excès ce qui va flatter ce qui me reste, mon âme qui s'émerveille de Guiliarioski qui a aidé Tchékhov dans ses écrits moscovites, ou de Tolstoï qui a fait son recensement national dans ce quartier pourri et qui en est sorti avec de radicales intentions. Visiblement, ce n'était peut-être l'endroit qu'il eût fallu proposer en visite aux comtesses et autres duchesses ..

Si ce n'étaient encore ces bains publics qui demeurent qui me guérissent à peine de ce temps perdu que je découvre et que je n'ai pas connu avec une forme d'empathie par procuration, voici (laissons parler le maître de ces lieux) :
"J'ignore pourquoi mais mon esprit, le marché Khitrov s'est toujours apparenté à Londres que je n'ai, pourtant , jamais vue. A mes yeux, Londres est l'endroit le plus ténébreux d'Europe et le marché Khitrov était, sans nul doute, le plus obscur de Moscou.

Imaginez une immense place au coeur de la capitale, à proximité de la Iaouza, entourée de maisons de pierre décrépites et située dans une cuvette où se rejoignaient plusieurs ruelles, tels des ruisseaux dans un marécage. Des fumées en émanaient constamment, surtout à la tombée de la nuit. Il suffisait d'une averse, voire d'une légère brume, pour qu'un étranger, si l'envie le prenait d'y jeter un coup d'oeil du haut de la rue, fût saisi d'effroi : il ne voyait qu'un gigantesque nuage noir ! En bas, l'attendait un trou grouillant et pourri.

Des foules de gueux erraient dans le brouillard et se dessinaient furtivement dans le halo terne de lueurs embrumées comme dans les bains publics. Elles indiquaient la présence de marchandes de comestibles, assises en rangées sur d'énormes marmites en fer eu des cuves de "ragoût". Sur des réchauds reposaient de grandes boîtes de métal où cuisait de la saucisse avariée, nageant dans son bouillon maigre qu'on appelait communément le " bonheur des chiens" ..
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On pense bien que s'il y avait un quartier qu'il ne fallait pas voir, entouré d'interdits et de dangers en plein Moscou au début du siècle avant la révolution , ça donne toujours l'envie à certains de braver ces interdits ; c'est peut-être d'ailleurs le seul intérêt. C'est comme le Norilsk de Caryl Ferey !

En plus dans une cuvette, comme ça on n'a pas à creuser pour aller dans le trou !
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Guiliarovski n'est pas, à proprement parler, un intellectuel. C'est un autodidacte qui s'est formé au gré de ses multiples pérégrinations et qui se distingue surtout par une très grande intuition des choses et un amour immodéré de la vie. La Moscou qu'il découvre dans les années 1880 devient l'objet exclusif de cet amour. Aussi son ouvrage est-il empreint de nostalgie : la nostalgie d'un monde perdu, qu'en France, nous retrouvons dans la prose d'un poète tel que Nerval (Mémoires d'un Parisien).
(Introduction de Julie Bouvard.)
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Du peuple qu'il y avait autrefois à Moscou, il ne reste plus, aujourd'hui, qu'un public.
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