Wakame Kuki

Je suis une fan de romance devant l'éternel et il y a bien des tropes que j'aime, mais celui des amis d'enfance tient une place particulière. Alors tant pis si c'est vu et revu, du moment que c'est bien écrit, touchant, moi je suis partante et j'aime. J'ai passé un très bon moment avec Ataru et Kyosuke.



De l'autrice, nous avions déjà eu Inside full bloom que je n'ai pas lu mais qui semble être une jolie romance universitaire également sur deux garçons que tout opposent qui semble apprendre à être eux-mêmes ensemble. Malheureusement nous n'avons pas eu d'autres titres de l'autrice depuis...



Pourtant celui-ci est vraiment adorable, mettant en scène deux amis depuis toujours. Kyosuke est amoureux du tout feu tout flamme Ataru, mais il tremble à l'idée de lui avouer ses sentiments car il ne veut pas perdre son meilleur ami et aussi parce qu'il trouve un peu ses sentiments anormaux. Il va donc résister, essayer de se "normaliser", puis un jour il va craquer et tout avouer mais d'une façon fort maladroite traduisant bien son mal être.



J'ai trouvé la façon d'écrire cette romance vraiment touchante. J'ai été émue par la détresse de Kyosuke, la façon dont il se restreint tellement qu'il en tremble et se referme sur lui-même au point de déprimer et de ne plus être capable de sourire. J'ai trouvé en face, Ataru trop mignon, dans le genre garçon plus immature, très naïf qui ne réalise rien et tombe des nus. Alors après l'autrice a imaginé des réactions totalement improbables pour répondre aux sentiments de Kyosuke, c'en est même malaisant, mais heureusement toute leur belle relation d'amitié préalable avait été très bien décrite et on comprenait à merveille leur attachement juvénile, amical et plus. C'était mignon tout plein.



J'ai vraiment apprécié du coup d'avoir une romance "safe" avec des personnages qui se connaissent bien, s'apprécient vraiment du fond de leur coeur et se comprennent avec leurs fragilités et leurs forces. J'ai trouvé leur duo évident et j'aime ça. L'autrice a su transposer cette sincérité dans leur romance et les scènes de sexe entre eux sont pleine de douceur et de sécurité. On sent qu'ils se sentent bien. C'est touchant.



Petit bonus, même si ce n'est pas indispensable, comme ils sont à la fac, j'ai trouvé sympa de suivre aussi leurs amis qui vont se taper l'incruste dans leur relation. Ce n'est pas fait de la manière la plus subtile, c'est même assez grossier comme manière de s'incruster dans l'histoire, notamment avec ces mini-chapitres finaux qui leur sont consacrés, mais comme eux aussi me furent sympathiques, j'ai passé un joli moment à les suivre et les découvrir après qu'ils aient tant encouragé nos héros dans la bonne direction. J'aime ce genre de couple hyper proches qui ont du mal à poser les mots sur leur relation mais ne parviennent pas à vivre l'un sans l'autre. Adorable.



Malgré quelques maladresses formelles, Wakame Kuki m'a offert ici ma dose de romance dans un univers universitaire en prime et avec deux couples d'amis, ce que j'adore ! Ce fut gentil et un brin naïf mais touchant et bienveillant. J'ai aimé voir Kyosuke oser se déclarer et Ataru répondre avec sa ferveur toute maladroite. C'était une belle façon de parler de ces amitiés-amoureuses.
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Moi qui aime les romances poétiques avec une dose juste de moments charnels j'ai été magnifiquement servie ! Ça fait bien longtemps que je n'avais pas lu un titre de ce genre qui arrive avec une grande facilité à nous captiver par la beauté des dessins, la justesse de l'intrigue et l'association parfaite de la douceur et de la sexualité.



Le thème de la romance entre amis d'enfance c'est une chose vue et revue dans le domaine de la romance adolescente du coup les titres se ressemblent beaucoup dans l'ensemble, mais pour moi ce titre à su tirer son épingle du jeux.



Déjà le fait qu'on est différent points de vues est un point très positif ! On ne se contente pas de suivre l'adolescent malheureux qui n'ose pas se confesser et qui se lamente sur son sort. Et croyez moi dans une histoire où l'on nous parle d'une forte amitié ça fait toute la différence, certe Kyôsuke est tourmenté par ce qu'il est et ce qu'il ressent mais le récit ne stagne pas et nous offre une belle avancée.



Ensuite, comme je l'ai amorcé, on a de vrais problèmatiques et questionnements d'adolescents notamment sur la découverte de son orientation sexuelle, son acceptation, la découverte de l'amour et de la limite entre l'amitié et l'attachement amoureux.



Voilà ce qu'est ce titre, un assortiments de thématiques qui se frôlent et se repoussent pour mieux se rencontrer. Le tout est amené en douceur avec une belle dynamique qui ne nous ennuie pas. Et bien sûr à tout ça, s'ajoute des dessins aux traits fins très doux et agréables visuellement qui apporte un côté très poétique à l'œuvre !



En bref, j'ai adoré ce manga ! Je ne peux que vous le recommander afin que vous puissiez découvrir un titre qui en vaux vraiment la peine et qui fait du bien. C'est un parfait one shot pour passer un très doux moment lectures.

No Doubt Lilac commençait très bien. Une histoire d'amour à priori à sens unique d'un meilleur ami à l'autre. Des sentiments voués au tragique et à une libération bienvenue. Seulement la libération a été peut-être un poil trop rapide à mon goût.



Tout se dénoue bien vite. Attention, je ne dis pas qu'un dénouement simple ne m'aurait pas plus, mais j'ai eu le sentiment que celui réalisé par la mangaka aurait pu être mieux fait et sonner moins creux. Donc petite déception de mon côté.



Les deux derniers chapitres "bonus" sur l'histoire de Keigo et Kana m'ont par contre beaucoup plu et puis rien à dire sur le dessin. Les traits de chaque personnage était en parfait accord avec les personnalité des personnages.

Il y a quelques temps, j’ai lu Inside full bloom de la même mangaka. Je n’avais pas pu apprécier cette lecture à cause du problème de consentement qui me mettait vraiment mal à l’aise… C’était dommage, d’autant plus que j’avais trouvé les dessins beaux, les personnages intéressants et la fin vraiment très touchante. Aussi, c’est avec beaucoup d’appréhension que j’ai décidé de lire ce nouveau titre. J’avais envie de lui laisser une chance, en espérant ne pas retrouver le même problème ici. J’avoue que la couverture, que je trouve magnifique, m’a affaiblie… Et j’ai tellement eu raison de céder, j’ai adoré ce manga !



En réalité, il s’agit d’un spin-off d’Inside full bloom qui se passe peu de temps après sa fin. Bien que l’on retrouve Kana et Keigo pour quelques scènes, cette fois en tant que personnages secondaires, l’histoire concerne leurs amis.



Ataru et Kyôsuke sont meilleurs amis depuis qu’ils sont enfants. Bien qu’ils aient des caractères très différents, ils se complètent facilement et leur amitié est toujours passée avant tout. Seulement, à mesure que Kyôsuke grandit, il commence à ressentir du désir pour son ami, au point de se sentir terriblement coupable. Il essaie par tous les moyens de passer à autre chose mais voilà, il est amoureux d’Ataru et ne peut rien faire contre ça. Très torturé, il veut cacher ses sentiments, il tente de s’éloigner de lui, jusqu’au jour où il n’arrive plus à se retenir est avoue tout à Ataru. Leur amitié est-elle terminée ou bien Ataru va-t-il laisser une chance à Kyôsuke ?



L’histoire n’a rien de très originale, un amour à sens unique pour un ami d’enfance. Mais en alternant le point de vue des deux personnages, ce sont les émotions qu’ils ressentent et leurs réflexions sur l’amour et l’amitié qui la rendent intéressante. Kyôsuke est vraiment déchiré par ses sentiments, c’est douloureux de le voir souffrir à ce point et aussi longtemps pour quelque chose qui ne devrait pas l’être. Le pauvre prend vraiment cher, j’ai eu beaucoup de peine pour lui ! Mais c’est Ataru qui pousse le plus loin sa réflexion sur les limites de l’amitié. Pour un personnage qui lui-même se considère comme stupide, j’ai trouvé qu’il avait une belle façon de voir les choses pour prendre une décision. Aussi, bien que la romance soit déchirante, elle ne tombe pas dans le pathos et est finalement douce pour nos personnages.



J’ai ressenti un fort contraste entre cette histoire et celle d’Inside full bloom, où les personnages se rentrent presque dedans et ne s’écoutent pas, voire ne se respectent pas (d’où le problème de consentement). Ici, c’est radicalement l’inverse. Malgré tout ce qu’il ressent, Kyosuke est très attentif et ne souhaite absolument pas qu’Ataru souffre. Du coup, il n’y a aucun problème de consentement entre eux et c’était plaisant à lire ! Néanmoins, j’ai tout de même beaucoup aimé revoir Kana et Keigo, qui partagent maintenant une relation saine, et découvrir ce qu’ils deviennent.



Concernant les dessins, j’ai trouvé que le trait de Wakame Kuki s’était affirmé et donnait moins une impression de brouillon. En tout cas le manga est vraiment superbe, tout comme la couverture !



J’ai donc beaucoup apprécié ce manga, j’ai été surprise par la profondeur de l’histoire et les personnages m’ont touchée. C’était vraiment une très bonne lecture, je suis bien contente de ne pas être restée sur une mauvaise impression et d’avoir laissé une chance à la mangaka ! 😊

Ça faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé avec tous les coups de cœur que j’ai eus en ce début d’année, mais autant le dire de suite je n’ai pas beaucoup apprécié ma lecture. J’ai acheté ce manga par pure curiosité, je trouvais la couverture jolie et le résumé de la quatrième de couverture me donnait envie. Ce one-shot est le premier manga de Wakame Kuki, un yaoi (une romance homosexuelle pour ceux qui ne savent pas), genre que je dévore actuellement… Et à force d’en lire, j’ai remarqué que le consentement n’était pas toujours respecté dans les relations, voire même que l’agression sexuelle était banalisée, ce qui me met fortement mal à l’aise. C’est exactement le problème que m’a posé Inside full bloom et ce pourquoi j’ai eu une lecture très mitigée.



Pour résumer, Kana est un jeune étudiant qui, à cause d’un événement traumatisant dans son enfance, n’assume pas son orientation sexuelle et la cache à tous. Un jour, ses amis l’invitent à une soirée pour rencontrer des filles de la fac et il y fait la connaissance de Keigo qui, à l’inverse, n’a aucune honte à affirmer qu’il est gay. Mal à l’aise, Kana se prend une immense cuite et se réveille le lendemain, nu, dans une chambre d’hôtel, avec Keigo à ses côtés. En colère contre lui-même, et contre l’attitude nonchalante de Keigo, il fait tout pour le repousser et ne veut plus jamais le revoir. Mais Keigo ne se laisse pas démonter et poursuit Kana pour essayer de le comprendre (et parce que ça l’amuse). Les deux jeunes hommes vont alors se rapprocher et peut-être vont-ils réussir à guérir de leurs traumatismes…



Dans un premier temps, j’ai surtout beaucoup apprécié le dessin que j’ai trouvé assez atypique avec des effets un peu brouillons dans les mouvements qui m’ont plu. Ainsi, la mise en scène est bien gérée, et les émotions des personnages bien retranscrites avec notamment leurs visages très expressifs. Pour le coup je n’étais pas déçue, j’ai retrouvé dans le manga la qualité de dessin visible sur la couverture !



Concernant l’histoire, de manière générale, je n’ai pas d’avis particulier à donner. Le postulat de base est très classique et son évolution aussi. Pour autant, ça ne m’a pas déplu, je ne recherche pas particulièrement l’originalité dans mes lectures mais plutôt une histoire bien menée avec de l’émotion juste (sans pour autant tomber dans le pathos…). On retrouve aussi une certaine forme de poésie dans le manga que j’ai appréciée, avec l’analogie entre la couleur des tulipes, le printemps et la difficulté que ressentent les deux jeunes hommes à s’épanouir.



Mais, je trouve que tout cela est gâché par le fait que Keigo ne respecte absolument pas le consentement de Kana ! J’ai l’impression que la violence sexuelle y est banalisée et ça me pose problème. Déjà, la première fois que les deux personnages couchent ensemble, Kana était tellement bourré qu’il peine à se rappeler comme il en est arrivé là. Alors que Keigo, lui, est sobre. Du coup, pour moi, c’est déjà problématique de profiter d’une personne saoule… Puis, la scène la plus édifiante vient quelques pages plus loin, lorsqu’ils se retrouvent chez Keigo. Kana dit plusieurs fois « non, stop, sérieusement arrête », le sens est assez clair… Et la réponse de Keigo est « tiens-toi tranquille », « laisse-toi faire », « à force de te débattre tu risques de te faire mal », « abandonne »… Même si Kana finit par apprécier ce qu’il se passe, ça reste du viol. Et de ce viol, en découle une romance. C’est donc ça qui a totalement gâché ma lecture ! Je n’apprécie pas que la violence sexuelle, un sujet grave, soit montrée comme si c’était quelque chose de normal ou de romantique.



De manière générale, dans certains yaoi, le viol et l’agression sexuelle sont souvent acceptés par les personnages, et donc validés par les auteurs. Sachant que ces titres parlent de sexualité, d’amour, de construction de relation, d’identité sexuelle, etc., il aurait été, selon moi, plus juste de dénoncer ces violences au profit de la valorisation d’une relation saine. Ce qui n’empêche pas l’érotisme, comme certaines lectures savent très bien le faire (L’étranger de la plage, Therapy Game, Le bonheur du démon…).



Aussi, je dirai que ce manga est symptomatique des problèmes que peut rencontrer le genre du yaoi en général. Malgré une jolie fin plutôt touchante, je n’ai pu apprécier cette lecture. Et c’est bien dommage !


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