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Critiques de Walter Siti (7)
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Résister ne sert à rien

Il est des romans qui perdent beaucoup à l"exportation " Résister ne sert à rien " me semble en faire partie.

Le sujet m'a dès l'abord très intéressée Thomasso , fils du petit peuple romain très doué pour les mathématiques réussit une percée professionnelle époustouflante !Peinant à se construire humainement et socialement il rencontre notre auteur dans une soirée de la jet-set et lui demande d'écrire sur sa vie .Rendez-vous pris ,Thomasso commence à se raconter ."Dis moi qui je suis"" voilà la mission confiée à W Siti .Comment ce garçon dont le père purge une lourde peine de prison, dont la mère a pu réussir à l'élever seule en trimant comme une malade a t'il réussi à arriver au firmament de la finance internationale? Quels sont les atouts qu'il avait en main ?De quels appuis a t'il bénéficié, Atouts plus ou moins licites ? Quel part dans sa vie occupent ses superbes "escorts" internationales ?

pleins de thèmes actuels sont abordés , le rôle des mafieux dans le financement des politiques voir même des Etats, la professionnalisation des jeunes recrues sorties des universités avec des bagages conséquents .Triste tableau de notre monde actuel mais pourquoi se voiler la face?

Alors me direz-vous pourquoi cette introduction ? Voilà je ne suis pas italienne , les vedettes de la télévision italienne, je ne connais pas les méandres de la politique italienne pareil donc je pense que si ce roman a reçu le prix Strega (l'équivalent de notre Goncourt ) s'il a été un très grand succès de l' édition italienne c'est peut-être parce que ses lecteurs ont pris plaisir à deviner qui se cachait derrière un tel ou un tel et à participer à une sorte de jeu de piste

Bref cette lecture m'a pesée et pas qu'un peu !!!!

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La contagion

Je dois avouer que j'ai failli ne pas dépasser la 20ème page. Ce livre doit son salut au fait qu'il m'a été offert par Babelio, contre promesse d'une critique. Et une promesse, c'est une promesse. J'ai donc persévéré Je me suis soudain aperçue que je ne voulais plus le lâcher: je m'étais attachée à ses personnages, habitants des "borgates", ces cités des faubourgs de Rome. On peut certainement trouver des similitudes avec nos cités riantes de banlieue parisienne, comme les Quatre-milles ou autres Val-fleuri. Mais il faudrait y ajouter la truculence et le baroque des italiens.

Plus qu'un roman, c'est une analyse sociologique passionnante de la vie de ces quartiers, par le récit des destins de Marcello, Chiara, Bruno, Valeria, Simona...tous plus dingues et paumés les uns que les autres. Il faut dire que la drogue est omniprésente, chez tous, tout le temps...effrayant.

Le sexe aussi est omniprésent, mais un sexe moche, trash, de gens qui n'aiment pas l'autre et encore moins eux même.

C'est d'ailleurs cela qui m'a gêné le plus. Souvent, je trouve que le Sexe, tant dans la littérature qu'au cinéma, c'est plutôt moche, rarement poétique, en tout cas pas excitant du tout. Mais là, c'est carrément dégueu. Ces gens s'aiment si peu que pour la plupart le Sexe n'est que monnaie d'échange, en tout cas pas geste d'amour. Du coup, ce qui est décrit est plus affaire de tuyauterie et autres Le seul amoureux du roman, c'est le narrateur: amoureux fou et éconduit de Marcello, le bodybuilder. L'auteur laisse entendre négligemment, mais sans grande équivoque, qu'il EST ce narrateur malheureux, ce professeur, fasciné ces personnages et leur excès, et qui se laisse gagner par la "Contagion".

J'hésiterais peut être à le conseiller car il peut choquer et ne pas être compris. Mais je suis sûre en revanche que c'est un grand roman, d'un grand auteur, d'un esprit brillant et sincère.

Encore merci aux Editions Verdier et à Babelio.

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La contagion

Contrairement à ce que peut laisser penser le nom de cet auteur, ce roman nous vient d'Italie. Roman ? Pas bien certain que "La contagion" en soit vraiment un. Le montage qui nous est proposé assemble de la fiction, de la sociologie, des lettres et de nouvelles, tournant toutes autour d'un même thème : Les borgate, qui sont des banlieues romaines, édifiées durant la période fasciste pour loger les plus pauvres que l'on ne voulait pas au centre d'une ville que l'on désirait belle et bourgeoise ! En posant son regard sur ces zones, déjà décrites il y a bientôt 50 ans par Pasolini notamment, Walter Siti, dresse un portrait sérieusement grinçant d'une société glissant vers une déliquescence morale que rien ne pourra arrêter.

Au départ, un peu comme dans "La vie mode d'emploi" de Perec, le livre nous fait entrer dans le quotidien des habitants d'un immeuble. On y vit en couple, très loin des diktats d'une pseudo morale chrétienne, oubliée depuis longtemps. Les hommes, loin du cliché du bellâtre italien, sont quasiment tous bisexuels, mais toujours aussi machos, les femmes étant toujours cantonnées à rester à la maison à faire des enfants, râler ou faire la pute. On y consomme de la cocaïne, présentée ici comme seule nourriture pour laquelle il vaut encore le coup de vaguement travailler, la pizza calzone ayant été retirée de la carte des menus de ces italiens nouveau genre. Comme c'est un article qui coûte quand même un peu cher (la coke pas la pizza !) tous les moyens sont bons pour se la procurer ; les coups tordus, les montages financiers douteux, la rapine, faire usage de son corps en le vendant sous différentes formes, du cinéma à se faire sodomiser. Au milieu d'une galerie de portraits sans équivoque, Walter Siti prend de la hauteur pour poser un constat d'abord historique sur cette vie dans ces banlieues où le bien et le mal peinent à se différencier, puis plus sociologique, analysant comment ce mode de vie tourné vers un plaisir facile contamine toute la société, y compris les franges les plus nanties.

Dire que j'ai été passionné par ce roman serait faux. J'ai comme eu l'impression que tout cela tournait en rond. Les personnages apparaissent ou disparaissent au gré des divers déménagements mais ont tous quasiment le même comportement, à savoir, je me fais une ligne et je cherche à baiser. Au bout d'un moment on a bien compris que Walter Siti, spectateur attentif des moeurs actuelles, a bien pris note que de nouveaux comportements s'étaient emparés de la société, aveuglée par une vie simpliste de plaisirs faciles. Accompagné par une belle écriture (merci Françoise Antoine la traductrice), tout cela n'évite pas la répétition et laisse les personnages présentés peu à même d'évoluer dans un sens ou dans l'autre. Le constat dressé est effrayant, tristement réel sans doute, mais le regard de l'auteur reste ambiguë, oscillant entre fascination et renonciation. Le roman propose le rêve d'un gay qui aimerait que tous les hommes soient opens et le cauchemar d'un érudit qui voit s'effondrer tous les remparts moraux d'une société gangrenée par la cocaïne. Cela a le mérite de nous secouer un petit peu, mais je ne suis pas totalement convaincu par le résultat. Reste un texte fort et alambiqué, érudit et foisonnant, percutant et dérangeant. C'est assez notable pour que les lecteurs curieux aillent faire un tour du côté de cette littérature italienne n'ayant pas vraiment pignon sur rue.







Roman lu dans le cadre de "Masse critique " du site Babelio que je remercie.
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La contagion

Il faut lire « La contagion » de Walter Siti parce que cet ouvrage dit une vérité sur les marges de nos quartiers populaires. Et comme c'est un livre d'une crudité absolue, il dit les choses comme les disent les grands livres réalistes, c'est-à-dire en portant leur vérité jusqu'aux limites de la nausée et du dégoût. C'est donc un livre « vériste» sur un univers de drogue, de sexe, d'argent, d'abandon, et surtout de total mépris de soi et des autres. Il met en scène, dans un immeuble populaire, au coeur des « borgate » de Rome, des coups de théâtre, des entrecroisements de destins, des péripéties, et des pratiques auxquels seul le roman noir de la meilleure veine nous avait habitués.



Si nous lisons des romans, c'est également pour nous ouvrir à autre chose. Ils nous introduisent à des mondes, qui sans eux, nous seraient restés inaccessibles. Même une personne qui n'a jamais eu à vivre dans une banlieue difficile, trouvera chez Siti, étonnamment, un monde terrible empreint du sien. Siti est méchant. Je crois que c'est un intellectuel férocement misanthrope, excessif et provocateur (Ex : citation bien inutile de Eichmann par l'auteur page 278, propos antisémite page 300 ou bien référence aux races page 304). En fin de compte, il dit du mal (mais avec beaucoup d'intelligence) du monde dans lequel ses «instincts » l'obligent à vivre.





Walter Siti n'analyse pas en sociologue le monde des « borgate ». Il fait en effet bien moins que la sociologie et beaucoup plus qu'elle. Il ne généralise pas comme les sciences humaines mais, au contraire et le plus souvent, particularise comme le roman. Il décrit par le menu le comportement hiératique et excessivement bruyant, des locataires d'une cage d'escalier. Il donne une indéniable vie à pas moins d'une quinzaine de personnages : Gianfranco, riche car dealer ; Mano, amant du précédent ; Fiorella, maitresse du même ; Marcello, bodybuilder entretenu par le professeur Walter tout en étant marié à Chiara ; Francesca infirme et seule à ne pas être ouvertement fasciste ; Simona (autre exception) seule à avoir un travail régulier ; le dit « la Toupie », lâche et pervers vivant aux crochets de Fernanda, prostituée brésilienne, etc. … Pour un lumpenprolétariat modernisé, drogué et dans son sillage, pour quelques bourgeois sans repaire, bien mal, masculin féminin, s'entremêlent dans une totale indifférence. « de la vielle rengaine de la « société du spectacle, nous n'avons pas tiré une conséquence épistémologique évidente : si nous percevons le monde comme un produit artistique, alors les règles qui valent pour les oeuvres d'art valent aussi pour le monde, à savoir l'indifférence morale et la suspension de l'incrédulité (…) Entre une réalité concrète mais déprimante et une représentation séduisante et imaginaire, nous choisissons la seconde… » écrit l'auteur. Walter Siti construit son livre avec un art consommé et, si de sa lecture nous ne ressortons pas indemne, jamais nous ne nous ennuyons. L'ouvrage est un patchwork outrancièrement coloré et criard : nous suivons un homme, Marcello, à travers récits, enquêtes, collages de nouvelles (ailleurs parues), réflexions diverses, vie de Mauro et lettre du professeur.





« La contagion » ne présuppose pas la connaissance de ce monde anomique des « borgate » : elle la procure et c'est là son grand mérite.
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Au feu de Dieu

Bon ...la vie de curé à Milan ça c'est interessant;;;; pas mal écrit ;;du nerf..du vécu ......mais alors quand ça par à la moitié du livre environ sur la tripatouillage et le fessier des bambins j'ai laissé tomber la lecture..

là je ne digère pas ça
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Une douleur normale

Ouah. Quelle perte de temps. J'ai résisté pour le terminer, mais franchement: était-ce bien nécessaire? Des pensées confuses mises bout à bout, une amour insipide, sans beauté, sans passion, une sorte de résignation s'empare de nous à la lecture de cette tranche de vie dont on ne sait si finalement, elle a été réelle ou non...Je suis certainement passée à côté, mais je n'ai pas du tout accroché...

Le personnage principal, un écrivain qui livre sa version de son histoire d'amour à son concubin, m'a été tellement antipathique. L'anti-héros par excellence: à certains moments vulgaire (sans raison), d'autres fois écoeurant, ou encore sans coeur, ou sans cojones (pardonnez-moi l'expression...).

Il a essayé de prouver ou de démontrer qu'un amour homosexuel ne répondait pas aux même codes qu'un amour hétérosexuel: non seulement je ne suis pas d'accord avec lui, mais il l'a fait d'une façon bien étrange: comme si il s'auto-flagellait en se forçant à vouloir ressentir un amour profond pour un petit beguin, en voulant le transformer en amour de sa vie...J'étais chiffonnée à plusieurs moments dans le récit, par des espèces de perte d'espace et de temps: quelque fois, j'avais même du mal à comprendre de qui on parlait: les pensées de Walter, le personnage principal, sont livrées à la première personne et sans qu'il n'y ait vraiment d'ordre logique. J'ai trouvé cette histoire bien égoïste pour un roman dans lequel on est sensé parler d'amour: il fait apparaître son partenaire comme un benêt musclé qui lui colle aux basques et profite de son argent: drôle de façon de parler de celui qu'on a un peu aimé, celui avec qui on a vécu, bref tout ça me dépasse un peu.

La fin du roman est un peu sordide: je n'ai pas trop compris l'intérêt, mais peut-être que cette "solution" était la meilleure pour éviter plus de gêne et de confusion pour son "amant"...

Pour conclure, je dirais que j'ai un peu perdu mon temps, car cette lecture va être très vite oubliée!

J'ajouterai en petit plus: à certains moments, je ne sais si c'est dû à la traduction ou au style de l'auteur, mais certaines phrases n'étaient pas grammaticalement correctes, ou traduites littéralement: certaines phrases qui avaient peut-être du sens en italien sonnaient très bizarre en français...
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Au feu de Dieu

Quand vos lectures ont tendance à s’enrouler autour de mêmes thèmes, rien de tel que de s’orienter vers ce que vous craignez, ce que vous redoutez, ce qui pourrait vous mettre dans l’inconfort. Marre des histoires d’amour bien trop classiques ? Direction Lolita de Nabokov. La littérature a pour vous un goût de déjà-vu avec ces plumes qui se ressemblent et ne s’extirpent plus de l’ordinaire ? Direction Paname Underground de Zarca. Il est souvent bénéfique de se confronter à nos craintes. Lettres it be a pris la direction de Au feu de Dieu de Walter Siti publié chez Verdier. Âmes sensibles, ne pas s’abstenir.





# La bande-annonce



Leo est prêtre à Milan : un excellent prêtre, au plus près du message révolutionnaire de l’évangile, ouvert, généreux, tenaillé par une intelligence implacable, un prédicateur capable de mobiliser ses ouailles, un homme plein d’esprit, profond et pétillant. Leo est un homme de foi – il est le théâtre intime de la lutte avec Satan, le tentateur, le provocateur, le semeur de zizanie.





Leo se trouve au centre d’une constellation de destins qui font de la Milan moderne la scène d’une comédie humaine dont Siti a donné ailleurs les clefs – on pense à La Contagion. Le voilà qui accompagne une danse macabre : ce sont des migrants désespérés, des enfants abandonnés, des bourgeois corrompus, des couples déchirés. Pour tous et pour chacun, Leo est là.





Mais avant d’être ordonné, Leo avait découvert son penchant pour les jeunes garçons et lorsque Massimo surgit, qu’il avait aimé alors qu’il était encore un enfant, ce qui devait s’écrouler s’écroule. Ce passé qui revient comme une condamnation ou comme une blessure bouleverse d’autant plus le lecteur que tout l’attache à Leo. Ce n’est pas par Massimo que le scandale arrive, mais par l’onde de choc qu’il provoque et qui ravive des braises peut-être jamais éteintes. Un autre enfant déclare sa flamme à Leo qui se refuse à lui.





Il est temps, alors de tout passer au feu de Dieu.





# L’avis de Lettres it be





Un prêtre qui peine à voiler son attirance passée (présente ?) pour les trop jeunes adultes et qui, pourtant, doit tenir la barre et assumer son rôle d’Homme de foi face à ces badauds qui désormais confondent confession et psychanalyse. C’est le sujet qu’aborde l’auteur italien Walter Siti, dans son dernier livre Au feu de Dieu. Tout un programme, rien de le dire.



La suite de la chronique sur le blog de Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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