Nous voyons que la Révolution ne dément pas les tendances françaises habituelles. Depuis le 14e et le 15e siècle, on s'adresse d'habitude au latin pour satisfaire au besoin de nouveaux termes : la Révolution était donc dans la tradition française, seulement elle l'a portée à l'extrême (République batave, helvétique, cisalpine...). L'Empire à son tour a accentué ce retour à l'antiquité, dans les titres comme dans le style de l'ameublement, dans le droit (droit romain important pour le code Napoléon). Cette manie se voit jusque dans le choix des prénoms. A partir de cette époque, les Jean et Jacques font de plus en plus place aux Achille, Brutus, Marius, etc...
La langue française n'a pas de musique au-dessus d'elle. Elle a en elle une musique parcimonieuse, juste ce qu'il lui faut pour l'orner, sans jamais l'alourdir. Telle qu'elle est, elle embrasse tout ce qui constitue la vie française.