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Critiques de William Moulton Marston (8)
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Wonder Woman Chronicles, tome 2

Ce tome comprend les épisodes 10 à 14 de "Sensation Comics", 2 et 3 de "Wonder Woman" et 1 de "Comics Cavalcade", parus en 1942/1943. Il fait suite à The Wonder Woman Chronicles 1 (All-star comics" n° 8, ,Sensation comics 1 à 9, Wonder Woman 1). Tous les scénarios sont de William Moulton Marston et les illustrations de Harry G. Peter.



Wonder Woman 2 (automne 1942) ' Mars, le dieu de la guerre, a décidé de soumettre Wonder Woman. Il confie la mission à 3 de ses sbires (Earl of Greed, Duke of Deception, Lord Conquest ) d'ourdir des machinations qui mettront Wonder Woman à sa merci. Un par un, ils vont influencer les décisions d'Adolph Hitler, Hirohito (Sh'wa Tenn') et Benito Mussolini pour essayer de la piéger.



Sensation Comics 10 à 12 ' Que se passe-t-il ? Steve Trevor a complètement oublié Wonder Woman et il n'a plus d'yeux que pour une belle danseuse rousse à qui il confie des secrets militaires compromettant la vie de plusieurs soldats. Épisode 11 ' Wonder Woman se retrouve sur la planète Eros avec Steve Trevor et Etta Candy. Les femmes et les hommes y vivent séparés et Marya la juge suprême est habilitée à délivrer la sanction terrible d'interdire aux femmes de porter des chaînes. Épisode 12 ' Wonder Woman est invitée à Hollywood pour tourner un film, mais il s'agit en fait d'un piège immonde tendu par des saboteurs japonais et l'infâme baronne Paula von Gunther.



Comics Cavalcade 1 ' Sur les côtes du Massachussetts, une cinquième colonne allemande s'apprête à saboter un nouveau navire de guerre proche de sa mise en eau. Et Diana Prince est capturée par les allemands.



Sensation Comics 13 & 14 ' Les quotidiens ont annoncé la mort de Wonder Woman. Pour récupérer son véritable costume, Diana Prince va devoir endosser des oripeaux rouge et vert, entrer par effraction dans un commissariat et jouer au bowling. Épisode 14 ' Des allemands s'infiltrent dans le territoire américain en franchissant illégalement la frontière canadienne. Wonder Woman va devoir faire du ski.



Wonder Woman 3 (Février mars 1943) ' L'une des esclaves de Paula von Gunther a réussi à jouer les passagers clandestins à bord de l'avion invisible de Wonder Woman. Sur l'île du Paradis, elle vole la ceinture de la reine Hyppolite et menace sa fille.



Vous qui lisez ces histoires, abandonnez tout sens logique. Chaque épisode comporte son lot d'incohérences abracadabrantesques. Quelques exemples pour le plaisir, le dieu de la guerre s'appelle donc Mars (issu du panthéon romain), alors qu'Aphrodite appartient au panthéon grec. Mars a établi son royaume sur la planète Mars. Ses sbires récoltent les âmes des morts au combat pour les emmener sur la planète Mars et les transformer en esclave. Wonder Woman prend une potion la plongeant dans un état comateux proche de la mort, et c'est ainsi qu'elle peut se rendre sur Mars (la planète ou le royaume de Mars, je ne suis déjà plus si sûr de moi). Elle est faite prisonnière. Qu'à cela ne tienne, elle se sert de ses pouvoirs pour contacter télépathiquement Etta Candy pour que cette dernière vienne la délivrer. Etta prend la même potion et se retrouve sur Mars dans la cellule de Wonder Woman (pratique), et en plus elle a amené de l'acide pour dissoudre les chaînes de WW. Mais s'agit-il d'acide astral emmené par le corps astral d'Etta, ou y a-t-il une autre explication ? Autre moment magnifique : pour communiquer avec ses sbires depuis Mars vers la terre, le dieu Mars utilise, bien sûr, un téléphone. Logique ! Encore plus fort, pour faire dire la vérité à une vingtaine de prisonnières, Wonder Woman utilise un détecteur de mensonges issu de la technologie des amazones, oubliant complètement qu'elle porte à sa ceinture son lasso magique qui a le pouvoir de contraindre quiconque à dire la vérité. L'épisode où elle porte son costume caché sous ses vêtements civils est désarmant d'impossibilité : Wonder Woman porte ses bottes à talons dans des bottes sans talons d'infirmière.



J'ai bien cru que je n'arriverais pas au bout du "Wonder Woman" 2 avec ses rebondissements absurdes, et son histoire qui n'en finit pas. Mais passé ce pavé indigeste, la charmante et désarmante idiotie reprend ses droits. William Moulton Marston écrit pour de jeunes enfants pas futés, il est incapable de structurer un récit cohérent (les pouvoirs de Wonder Woman ' son niveau de force en particulier ' fluctuent d'une case à l'autre). L'intérêt de ces histoires est donc d'abord historique : à quoi ressemblaient les comics de 1942 ? Ensuite, au travers des aventures sans queue ni tête, il finit par apparaître le reflet déformé d'une époque et les obsessions inattendues du scénariste.



Wonder Woman se bat contre l'ennemi : les allemands (qui ont tous un accent à couper au couteau mais que personne ne soupçonne pour autant), les japonais et les italiens. Les dessins d'Harry G. Peter reproduisent les stéréotypes raciaux de l'époque (et les afro-américains sont caricaturés à l'excès, impensable de nos jours). À travers ces stéréotypes, le lecteur prend conscience de la réalité sociale pour les noirs aux États-Unis à l'époque. Les récits se terminent tous par une case appelant le lecteur à acheter des bons pour soutenir l'effort de guerre. Il y a une vraie propagande.



La place des femmes dans la société correspond à la fois à une composante historique, mais aussi à l'une des causes défendues par Marston. Malgré une vie privée atypique (mariée et vivant à 3 avec une deuxième femme), il a participé à l'invention du détecteur de mensonge, et il a été un défenseur du féminisme. Effectivement, Wonder Woman tient la dragée haute à tous les hommes qu'elle croise, et seule une autre femme (Paula von Gunther) arrive à marquer des points. Tout du long de ces épisodes, Marston inclut des femmes faisant du sport et (relativement) indépendantes, ou au moins autonomes par rapport aux hommes. Page 175, WW déclare même que les femmes terrestres (américaines) se conduisent comme les esclaves des hommes par peur d'être libres et d'entrer en compétition avec eux. Mais dans le même temps, il inclut systématiquement des scènes où les femmes (à commencer par WW) se retrouvent entravées, parfois même dans des postures que des adultes ne peuvent interpréter autrement que comme une soumission sexuelle plus ou moins dégradante.



Les illustrations de H.G. Peter nécessitent toujours une période d'adaptation pour s'acclimater à leur aspect fruste. Les perspectives font souvent mal aux yeux. Les décors sont simplistes, quand ils ne sont pas fantaisistes (je présume que Peter n'avait pas beaucoup de références photographiques pour les navires de guerres, ou pour une coupe du sous-sol de New York). Après la période d'ajustement, les dessins mettent en images (pas très jolies) l'histoire et fluidifient la narration un peu lourde. Marston n'utilise pas les bulles de pensée, mais les personnages s'expriment souvent à haute voix pour faire part de leurs réflexions, comme s'il pensait à haute voix, même sans personne à proximité. Les dessins comportent donc une forte part de naïveté, de maladresse, et d'inexactitude. Mais il reste toujours ces femmes entravées dans des postures de soumission.



Ce tome est donc à réserver aux lecteurs voulant découvrir la première génération de comics de superhéros. Il réserve une part certaine de divertissement désuet, et plusieurs éléments culturels inattendus, révélateurs d'une époque disparue. Il y a évidemment une facilité à repérer et se gausser des incohérences énormes, mais il y a aussi un vrai plaisir à voir ces aventures simples et cette représentation paradoxale de la femme dans la société américaine des années 1940.
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The Wonder Woman Chronicles, tome 1

Ce tome comprend les toutes premières apparitions de Wonder Woman : à savoir 9 pages de "All-star comics" n° 8 de décembre 1941, "Sensation comics" 1 à 9 et le numéro 1 du périodique "Wonder Woman".



La toute première histoire (celle des origines) comprend 9 pages ; les autres s'étalent chacune sur 13 pages. Ce tome comprend donc 16 histoires.



"All-star comics" n° 8 - Il s'agit de la première apparition du personnage. L'histoire raconte comment l'avion de chasse piloté par le capitaine Steve(n) Trevor s'écrase sur une île inconnue (Paradise Island) habitée par des amazones habillées comme à l'époque de la Rome antique. Cette société exclusivement composée de femmes dispose d'une technologie en avance sur l'époque (le récit se déroule à l'époque de sa parution en 1941) qui permet de soigner rapidement le blessé. Elles utilisent également une Sphère Magique qui leur permet de découvrir que Trevor est un vaillant militaire luttant contre les méchants nazis. Hyppolitha (la reine des amazones) décide que l'une d'entre elles doit le ramener dans le monde des hommes et l'assister pour qu'il puisse mener à bien sa mission. Un tournoi a lieu pour déterminer la plus vaillante d'entre elles ; il s'achève par l'épreuve des balles et des bracelets. Les 2 finalistes doivent détourner les balles d'un pistolet à l'aide de leurs bracelets. C'est Diana, la fille d'Hyppolitha qui remporte la victoire et qui emmène le capitaine Trevor aux États-Unis dans son avion robot invisible. Tout ça en 9 pages avec une explication historique de la création de cette communauté d'amazones, le rôle d'Héraclès dans cette histoire, et le pourquoi des bracelets ; pas question de décompression narrative à l'époque.



Au fil des différents épisodes, Diana se fait engager comme infirmière dans l'hôpital où est soigné Steve Trevor et obtient des papiers (raconté en 1 page), puis elle se fait affecter en tant que secrétaire de Trevor (2 cases). Et les histoires peuvent s'installer dans le statu quo de Diana qui se languit de Steve Trevor qui est amoureux de Wonder Woman qui sauve Trevor des griffes des méchants allemands et des fourbes japonais. Presque toutes les histoires reposent sur des plans machiavéliques des forces de l'Axe voulant s'approprier des secrets militaires ou saboter des installations américaines. Chaque histoire suit une trame du type : un point de départ original, Wonder Woman intervient et se fait capturer, Steve Trevor mène l'enquête et se fait capturer ou aide Diana, Etta Candy vient apporter son aide ou se fait capturer et Wonder Woman finit par se libérer et capturer les méchants. Les pages sont toutes construites sur une trame de 9 cases (avec 2 cases fusionnées de temps à autre). Le niveau des dessins est naïf, avec des problèmes de perspective assez réguliers.



Pendant longtemps ces épisodes ont été inaccessibles aux lecteurs. DC Comics ne rééditait pas les premières aventures de ses héros. De nos jours, le lecteur curieux a le choix entre le format cartonné dur et en couleurs (la série des Wonder Woman Archives) et un format cartonné souple et en couleurs (la série des Chronicles, The Wonder Woman Chronicles 1) pour les épisodes du Golden Age. Les épisodes du Silver Age (environ la période de 1955 à 1975) sont réédités en noir et blanc sur du papier journal dans la série "Showcase presents" (Showcase Presents Wonder Woman 1 par exemple). Le présent ouvrage s'adresse aux lecteurs curieux de connaître les débuts de leur superhéroïne favorite. Je ne pense pas qu'on puisse le lire d'une seule traite ; j'ai lu une histoire par jour tous les soirs. Chaque récit comporte son lot d'invraisemblances (même pour une histoire de superhéros. Par exemple, Wonder Woman oublie une fois sur deux de se servir de son lasso magique pour obtenir les informations fiables de son prisonnier.), de raccourcis déconcertants et de dénouements téléphonés. À ma grande surprise, ces histoires dégagent plus qu'un charme suranné ; elles sont également assez variées pour que certaines aient conservé un caractère distrayant. William Moulton Marston (le créateur du personnage et son scénariste jusqu'à sa mort) dispose d'une imagination fertile qui fait que les histoires ne tombent jamais dans le cliché de Wonder Woman contre le nazi du mois. Elle évolue dans un combat aérien, sur des navires de guerre, dans un cirque, dans un film à Hollywood, sur la planète Eros en rêve, etc. Au fil des épisodes, il est même possible de distinguer des préoccupations d'ordre social telles que le salaire minimum des employées et le l'approvisionnement en lait des nourrissons en temps de guerre.



Tous les épisodes sont illustrés par Harry G. Peter, dans un style franchement vieillot. Les décors sont simplets : 3 traits pour figurer l'angle d'une pièce par exemple. Les personnages sont mieux dessinés avec des vêtements qui ressemblent à quelque chose et des visages identifiables d'un individu à l'autre. Chaque case illustre platement une situation. Même au cours d'une même scène, il n'y a pas d'enchaînement cinématique tel qu'on en trouve dans les comics actuels. La page est pensée case par case dans le cadre rigide d'une structure de 9 cases par page. Il faut un peu de temps d'adaptation pour se faire une raison. Le résultat reste toutefois lisible et Peter crée des types de personnages différenciés ; il n'y a pas qu'une seule morphologie pour les hommes, ni une seule silhouette passepartout pour les femmes. D'un autre coté, H.G. Peter n'est pas aidé par Marston qui répète souvent dans un encadré de texte ce que décrit l'image.



Pour ma part, j'ai été très satisfait de pouvoir enfin découvrir les éléments d'origine de Wonder Woman et de pouvoir les comparer aux itérations ultérieures. Et puis, au fur et à mesure des épisodes, il apparaît quelques éléments récurrents inattendus. Par exemple, les individus de race autre que blanche (les noirs et les indiens d'Inde) sont représentés avec la sensibilité de l'époque (comprendre la race blanche supérieure à ces sous-hommes). Le personnage de Diana constitue un paradoxe insoluble. Elle est à la fois une femme forte, puissante, plus efficace que tous les hommes qui l'entourent. Et en même temps, Diana ne rêve que d'être la femme idéale (et soumise) pour Steve Trevor. Etta Candy est une petite boulotte qui se bourre de sucreries, qui déborde d'énergie et qui sauve la mise de Wonder Woman et de Trevor plus souvent qu'elle ne sert d'otage. Il y a un courant féministe sous-jacent aisément perceptible, mais perverti par l'idéal féminin de l'épouse modèle. Le summum est atteint lors de l'épisode se déroulant sur la planète Eros. Et puis il y a une situation qui revient régulièrement à la fois dans le scénario et dans les images : la femme attachée, ligotée, à commencer par Wonder Woman. Marston et Peter sont encore loin du shinbaku (ou shibari) mais tous les prétextes sont bons pour que Wonder Woman soit entravée, par exemple dans "Wonder Woman 1" où elle a les mains attachées dans le dos et une corde passée autour du cou comme une laisse. Il ne peut en aucun cas s'agir de moments fortuits. Je ne recommanderais donc pas cette lecture à l'amateur occasionnel de Wonder Woman, mais je le conseillerais à l'amateur de comics qui souhaite savoir à quoi ressemble l'origine de ce personnage, car ces épisodes contiennent des éléments qui ne parlent pas qu'aux enfants.
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Wonder Woman : Année un

Ha ben là je dit oui ! Le dessin est sublime. Le personnage est hyper attachant. Elle est badass comme il faut cette wonder woman ! J𠆚i adoré l’histoire. J𠆚i vraiment passé un super moment. Petit bémol qui ne me fait pas dire que c𠆞st un sans faute : il manque des parties de l’histoire à la fin il me semble. Du coup on a une impression de travail « bâclé » parce qu’il fallait vite rendre tout ça. C𠆞st dommage mais c𠆞st pas non plus paralysant dans l𠆞nsemble.
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Wonder Woman : Année un

Suite de mes découvertes DC de l'été avec ce tome de WW(merci à Urbain Comics d'ailleurs). Je n'ai que peu de connaissance sur cette héroïne, à part une vague apparition filmique. Ici, on a le récit de la rencontre de notre monde et Wonder Woman. C'est assez banal comme récit, on retrouve pas mal de poncifs du genre (incompréhension de langues, découverte d'un nouveau monde...)

L'ensemble reste moyen et j'avoue avoir du mal avec ses supers qui ne présentent pas d'aspérités.

Niveau dessin, le trait est assez soigné, cela reste assez dynamique.
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Wonder Woman : Année un

J'ai trouvé par hasard cette édition à petit prix dans les stocks de l'hypermarché près de chez mes parents. J'ai aimé le fait que ce soit un récit complet et accessible aux lecteurs de tous bords. Les dessins sont de qualité, les thématiques abordées (bien que classiques) intéressantes. Je le recommande vivement :)
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Wonder Woman : L'histoire de la princesse a..

Malgré son âge canonique, la princesse des Amazones n'a pas pris une ride.
Lien : http://www.ricochet-jeunes.o..
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Wonder Woman : Année un

Il y a bien longtemps que j'ai lu ce comics publié lors d'une édition spéciale par urban comics en version poche.



On est ravi de ne pas retrouver une histoire reprenant le mythe de Diana, vous savez cette jeune princesse Amazone qui renonce à ses privilèges par amour et qui devient une super-héroine. Mais si, c'est l'origine de Wonder Woman

En effet, dans ce comics, on a le droit à une relecture plus contemporaine, servie par un graphisme époustouflant, mettant en avant le côté naïf et drôle du personnage. Et cela en 4 histoires plutôt mal sélectionnée mais ensemble, elles se fusionnent pour donner le meilleur.



Bref, un comics rafraîchissant et surtout très beau dans la lecture !
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Wonder Woman : Année un

C’est surtout à travers Batman, le chevalier noir, que je connais l’univers des superhéros DC, mais grâce à l’opération Urban comics de l’été dernier, je me suis dis que je pourrai approfondir les autres entités de ce monde. C’est Wonder Woman et ses liens avec l’antiquité qui ont en premier attirés mon attention. Je me suis donc plongée avec curiosité dans la lecture de Wonder woman année un.



Ce comic book est une bonne porte d’entrée dans les aventures de la superhéroïne puisqu’il retrace son apparition, son arrivée dans le monde des humains. On commence donc le voyage sur l’île de Themyscira où on découvre le peuple des Amazones, une société guerrière et matriarcale qui vénère les dieux antiques. Elles vivent sans les hommes et en dehors du reste du monde. Or, bien évidemment, le « masculin » va faire son entrée dans ce cocoon par l’intermédiaire d’un avion américain rempli de soldats, qui va venir bouleverser l’équilibre de cette utopie féministe. Diana, la fille de la reine des Amazones avait pressenti ce bouleversement ( un serpent près d’un arbre apparu par magie l’avait mordu quelques jours plus tôt et depuis les cauchemars la hantent) et c’est elle qui va prendre en charge les soins de l’ultime survivant dont elle ne comprend pas la langue. Cette rencontre va l’amener à quitter définitivement son peuple et découvrir la civilisation moderne aux côtés de Steve Trevor.



Voila pour la trame de Wonder Woman année un qui retrace donc les premiers pas de Diana dans le monde des hommes. C’est une découverte et un mystère pour les deux côtés. La communication est impossible à cause de la barrière de la langue mais aussi du fait des écarts entre les deux civilisations qui créaient de grandes incompréhensions et interrogations. Cette acclimatation est assez bien traitée, notamment par le fait qu’on a en parallèle les impressions de Diana et puis celles de Steve et des autres humains dont l’amazone fait la connaissance. On retrouve la thématique de la crainte de l’étranger, de l’inconnu avec un aspect belligérant des humains qui est mis en avant par rapport au pacifisme de celle qu’ils appelleront bientôt tous Wonder Woman.



On découvre aussi le docteur Minerva, une archéologue qui va servir de passerelle entre ces deux mondes inconciliables. L'épisode centré sur ce personnage est particulièrement intéressant et bien réalisé. Elle est aussi le moyen pour le scénariste d’introduire les fameux méchants ! J’ai apprécié toute l’ambiance mystique avec les liens entre les dieux antiques, notre réalité et l’impossibilité de croire en l’existence d’un peuple tel que les amazones.



L’intrigue pour découvrir et se débarrasser des vilains n’a ensuite rien de bien novateur et transcendant. Ce récit est un bon moyen de comprendre l’univers de Wonder Woman mais cela ne m’a pas fait tomber amoureuse du personnage. D’autant, qu’elle a finalement très peu la parole et passe souvent pour un gros bras très naïf, voir simple d’esprit. (A ce propos, les dessins qui dans l’ensemble sont très satisfaisants ne sont pas toujours à l’avantage de l’héroïne. Elle n’est pas sexualisée mais elle ne transpire pas non plus l’intelligence…) Il est dommage qu’elle soit décrite plus par la vision des autres que par elle-même. Donc rien de révolutionnaire mais cela permet de bien introduire le personnage.



A la suite de ce récit l’éditeur nous propose trois autres histoires mettant en scène la guerrière antique. Je suis moins convaincue des choix proposés et de la manière d’éditer ces « suites ».



« La vérité » : L’intrigue est prenante et bien plus stimulante que l’origin story de Diana. Les méchants ont plus de profondeur et les enjeux sont bien plus passionnants. Mais là encore, j’ai remarqué que ce n’est pas le personnage principal qui mène le récit. Wonder Woman intervient mais tout se passe du point de vue des autres protagonistes. Néanmoins, j’ai dévoré les pages pour découvrir ce qu’il adviendrait de la petite Celeste et de sa maman. Mais malheureusement, ce tome ne propose pas la conclusion de cet arc ce qui est terriblement dommage et frustrant. A quoi bon nous donner deux autres extraits sans terminer celui-ci ? Un bon récit mais malheureusement morcelé et incomplet.



Pour les deux dernières propositions, nous découvrons la rencontre entre l’amazone et les deux grands héros : Batou et Superman. Les dessins sont superbes mais cela ne va pas plus loin. Et enfin, Wonder Woman doit dans le dernier acte se débarrasser à elle seule de tous les vilains de Gotham. Pour le coup, j’ai beaucoup plus de réserve sur les graphismes…



Un comics intéressant si vous voulez découvrir le personnage mais qui n’a malheureusement pas de récit assez abouti pour nous emballer et nous donner envie de creuser plus loin.


Lien : https://www.mouton-curieux.f..
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