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Harry G. Peter (Illustrateur)
EAN : 9781401226442
192 pages
DC Comics (23/03/2010)
4/5   1 notes
Résumé :
Beginning a new Chronicles series starring the world's most recognized female super-hero, Wonder Woman!

This volume reveals Wonder Woman's origin and the story of how she found her role in "man's world." Along the way, she battles saboteurs and the mysterious Dr. Poison and visits the School for Spies.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome comprend les toutes premières apparitions de Wonder Woman : à savoir 9 pages de "All-star comics" n° 8 de décembre 1941, "Sensation comics" 1 à 9 et le numéro 1 du périodique "Wonder Woman".

La toute première histoire (celle des origines) comprend 9 pages ; les autres s'étalent chacune sur 13 pages. Ce tome comprend donc 16 histoires.

"All-star comics" n° 8 - Il s'agit de la première apparition du personnage. L'histoire raconte comment l'avion de chasse piloté par le capitaine Steve(n) Trevor s'écrase sur une île inconnue (Paradise Island) habitée par des amazones habillées comme à l'époque de la Rome antique. Cette société exclusivement composée de femmes dispose d'une technologie en avance sur l'époque (le récit se déroule à l'époque de sa parution en 1941) qui permet de soigner rapidement le blessé. Elles utilisent également une Sphère Magique qui leur permet de découvrir que Trevor est un vaillant militaire luttant contre les méchants nazis. Hyppolitha (la reine des amazones) décide que l'une d'entre elles doit le ramener dans le monde des hommes et l'assister pour qu'il puisse mener à bien sa mission. Un tournoi a lieu pour déterminer la plus vaillante d'entre elles ; il s'achève par l'épreuve des balles et des bracelets. Les 2 finalistes doivent détourner les balles d'un pistolet à l'aide de leurs bracelets. C'est Diana, la fille d'Hyppolitha qui remporte la victoire et qui emmène le capitaine Trevor aux États-Unis dans son avion robot invisible. Tout ça en 9 pages avec une explication historique de la création de cette communauté d'amazones, le rôle d'Héraclès dans cette histoire, et le pourquoi des bracelets ; pas question de décompression narrative à l'époque.

Au fil des différents épisodes, Diana se fait engager comme infirmière dans l'hôpital où est soigné Steve Trevor et obtient des papiers (raconté en 1 page), puis elle se fait affecter en tant que secrétaire de Trevor (2 cases). Et les histoires peuvent s'installer dans le statu quo de Diana qui se languit de Steve Trevor qui est amoureux de Wonder Woman qui sauve Trevor des griffes des méchants allemands et des fourbes japonais. Presque toutes les histoires reposent sur des plans machiavéliques des forces de l'Axe voulant s'approprier des secrets militaires ou saboter des installations américaines. Chaque histoire suit une trame du type : un point de départ original, Wonder Woman intervient et se fait capturer, Steve Trevor mène l'enquête et se fait capturer ou aide Diana, Etta Candy vient apporter son aide ou se fait capturer et Wonder Woman finit par se libérer et capturer les méchants. Les pages sont toutes construites sur une trame de 9 cases (avec 2 cases fusionnées de temps à autre). le niveau des dessins est naïf, avec des problèmes de perspective assez réguliers.

Pendant longtemps ces épisodes ont été inaccessibles aux lecteurs. DC Comics ne rééditait pas les premières aventures de ses héros. de nos jours, le lecteur curieux a le choix entre le format cartonné dur et en couleurs (la série des Wonder Woman Archives) et un format cartonné souple et en couleurs (la série des Chronicles, The Wonder Woman Chronicles 1) pour les épisodes du Golden Age. Les épisodes du Silver Age (environ la période de 1955 à 1975) sont réédités en noir et blanc sur du papier journal dans la série "Showcase presents" (Showcase Presents Wonder Woman 1 par exemple). le présent ouvrage s'adresse aux lecteurs curieux de connaître les débuts de leur superhéroïne favorite. Je ne pense pas qu'on puisse le lire d'une seule traite ; j'ai lu une histoire par jour tous les soirs. Chaque récit comporte son lot d'invraisemblances (même pour une histoire de superhéros. Par exemple, Wonder Woman oublie une fois sur deux de se servir de son lasso magique pour obtenir les informations fiables de son prisonnier.), de raccourcis déconcertants et de dénouements téléphonés. À ma grande surprise, ces histoires dégagent plus qu'un charme suranné ; elles sont également assez variées pour que certaines aient conservé un caractère distrayant. William Moulton Marston (le créateur du personnage et son scénariste jusqu'à sa mort) dispose d'une imagination fertile qui fait que les histoires ne tombent jamais dans le cliché de Wonder Woman contre le nazi du mois. Elle évolue dans un combat aérien, sur des navires de guerre, dans un cirque, dans un film à Hollywood, sur la planète Eros en rêve, etc. Au fil des épisodes, il est même possible de distinguer des préoccupations d'ordre social telles que le salaire minimum des employées et le l'approvisionnement en lait des nourrissons en temps de guerre.

Tous les épisodes sont illustrés par Harry G. Peter, dans un style franchement vieillot. Les décors sont simplets : 3 traits pour figurer l'angle d'une pièce par exemple. Les personnages sont mieux dessinés avec des vêtements qui ressemblent à quelque chose et des visages identifiables d'un individu à l'autre. Chaque case illustre platement une situation. Même au cours d'une même scène, il n'y a pas d'enchaînement cinématique tel qu'on en trouve dans les comics actuels. La page est pensée case par case dans le cadre rigide d'une structure de 9 cases par page. Il faut un peu de temps d'adaptation pour se faire une raison. le résultat reste toutefois lisible et Peter crée des types de personnages différenciés ; il n'y a pas qu'une seule morphologie pour les hommes, ni une seule silhouette passepartout pour les femmes. D'un autre coté, H.G. Peter n'est pas aidé par Marston qui répète souvent dans un encadré de texte ce que décrit l'image.

Pour ma part, j'ai été très satisfait de pouvoir enfin découvrir les éléments d'origine de Wonder Woman et de pouvoir les comparer aux itérations ultérieures. Et puis, au fur et à mesure des épisodes, il apparaît quelques éléments récurrents inattendus. Par exemple, les individus de race autre que blanche (les noirs et les indiens d'Inde) sont représentés avec la sensibilité de l'époque (comprendre la race blanche supérieure à ces sous-hommes). le personnage de Diana constitue un paradoxe insoluble. Elle est à la fois une femme forte, puissante, plus efficace que tous les hommes qui l'entourent. Et en même temps, Diana ne rêve que d'être la femme idéale (et soumise) pour Steve Trevor. Etta Candy est une petite boulotte qui se bourre de sucreries, qui déborde d'énergie et qui sauve la mise de Wonder Woman et de Trevor plus souvent qu'elle ne sert d'otage. Il y a un courant féministe sous-jacent aisément perceptible, mais perverti par l'idéal féminin de l'épouse modèle. le summum est atteint lors de l'épisode se déroulant sur la planète Eros. Et puis il y a une situation qui revient régulièrement à la fois dans le scénario et dans les images : la femme attachée, ligotée, à commencer par Wonder Woman. Marston et Peter sont encore loin du shinbaku (ou shibari) mais tous les prétextes sont bons pour que Wonder Woman soit entravée, par exemple dans "Wonder Woman 1" où elle a les mains attachées dans le dos et une corde passée autour du cou comme une laisse. Il ne peut en aucun cas s'agir de moments fortuits. Je ne recommanderais donc pas cette lecture à l'amateur occasionnel de Wonder Woman, mais je le conseillerais à l'amateur de comics qui souhaite savoir à quoi ressemble l'origine de ce personnage, car ces épisodes contiennent des éléments qui ne parlent pas qu'aux enfants.
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Vidéo de William Moulton Marston
Créée en 1941 comme le pendant au viril Superman, Wonder Woman est la première super-héroïne de l'histoire de la BD américaine, et la plus connue aussi. Forte, indépendante, se battant pour la vérité et la justice, elle est le reflet de la pensée de ses créateurs : le psychologue William Moulton Marston, sa femme, l'avocate Elizabeth Holloway… et leur troisième compagne, l'écrivaine Olive Byrne. Un trouple avant-gardiste aussi bien influencé par la pensée féministe des premières militantes que par l'amour et la sexualité libres qu'il pratiquait. Et qui a durablement marqué le personnage et l'aura de Diana Prince.
POUR ALLER PLUS LOIN : - Wonder Woman's secret past, “The New Yorker” https://www.newyorker.com/magazine/2014/09/22/last-amazon - The Surprising Origin Story of Wonder Woman, “Smithonian Magazine” https://www.smithsonianmag.com/arts-culture/origin-story-wonder-woman-180952710/
Réalisation : François-Xavier Richard Jérémie Maire
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