After the Shack 1/3 - William Paul Young - YouTube
Il est si facile de se laisser prendre au jeu du "si seulement" ; il nous entraîne très vite sur la pente glissante du désespoir.
Mack, interjeta Papa d'une voix si intense que Mack n'eut pas d'autre choix que de lui prêter attention, nous vouons partager avec toi l'amour, la joie,la liberté et la lumière dont nous savons qu'elle existe déjà en nous. Nous t'avons créé, toi, l'humain, pour que tu sois en relation d'intimité avec nous,pour que tu participes à notre cercle d'amour. Même s'il t'est très difficile de comprendre cela, tout ce qui a lieu a lieu exactement selon notre dessein, sans toutefois limiter tes choix ou porter atteinte à ton libre arbitre.
Juger n'est pas détruire; juger, c'est remettre les choses en place.
- Il y a des jours où j'aurais aimé que tu prennes notre sort en main. Cela nous aurait épargné beaucoup de souffrance, à moi et aux gens que j'aime.
- Imposer une volonté, voilà précisément ce que l'amour ne fait pas.
L'ennui est que beaucoup de gens tentent de comprendre qui je (Dieu) suis en se basant sur la meilleure version de leur propre personne. Ils la projettent au énième degré, ils y amalgament ensuite toute la bonté qu'ils sont capables de percevoir - ce qui est habituellement fort peu de chose - et ils nomment Dieu ce qui en résulte. --- Je suis beaucoup plus que ça, je suis bien au-dessus et au-delà de tout ce que tu pourrais penser ou vouloir.
– Si tu veux qu’on approfondisse un tout petit peu les choses, on pourrait parler de la nature même de la liberté. Est-ce que le fait d’être libre signifie que tu peux faire tout ce qui te plaît ? On pourrait aussi discuter des influences qui limitent concrètement ta liberté d’action : l’héritage génétique de ta famille, ton ADN personnel, le caractère unique de ton métabolisme, les manifestations quantiques qui ont lieu à un niveau subatomique et dont je suis le seul témoin permanent. Ou cette maladie d’âme qui l’inhibe et te paralyse, ou les lois sociales que tu subis, ou les habitudes qui ont créé dans ton cerveau des synapses et des voies nerveuses. On pourrait parler de la publicité, de la propagande, des paradigmes… Dans cette confluence d’agents inhibiteurs aux nombreuses facettes, qu’est-ce que la liberté ?
Elle soupira. Mack était incapable de parler.
– Il n’y a que moi qui puisse te libérer, Mackenzie ; mais la liberté ne s’impose pas.
Après quelques méandres , il aboutit dans une clairière au bout de laquelle , au bas d'une pente , il aperçut le shack.Il le regarda boulversé , l'estomac noué par l'émotion .Rien n'avait changé , mis a part les arbres dénudés par l'hiver et la couche de neige qui recouvrait les alentours.Le shack lui-même paraissait vide et mort, mais tandis qu'il le fixait des yeux il prit dans son esprit la forme d'un visage diabolique , cruel et menaçant qui le mettait au défi de l'approcher.Repoussant la panique qui voulait s'emparer de lui .Mack parcourur résolument les quelques cent mètres restants et monta les marches de la galerie.
- Entre autres mystères de votre humanité malade, il y a un phénomène remarquable : vous pouvez apprendre et vous savez accepter le changement.
Les tempêtes qui interrompent la routine ont quelque chose de réjouissant. La neige ou le verglas nous libèrent d’un coup des attentes, des exigences de rendement, de la tyrannie des engagements et des horaires. Et, au contraire de la maladie, c’est beaucoup plus une expérience d’entreprise qu’une expérience personnelle. On entend presque un soupir collectif monter de la ville toute proche et de la campagne environnante où la nature est intervenue pour offrir un répit aux humains fatigués qui besognent en deçà des limites de son influence. Tous ceux que la tempête affecte ainsi sont unis dans une même excuse, et leur cœur tressaille un peu d’une joie inattendue. Ils n’auront pas à expliquer leur absence à tel ou tel rendez-vous. Chacun comprend et partage cette singulière justification, et l’allégement subit du fardeau que représente le besoin de produire les réjouit.
Après un hiver anormalement sec, mars connut des pluies torrentielles. Un front froid descendu du Canada s’arrêta chez nous, retenu par un vent violent de l’est de l’Oregon qui rugissait jusqu’au fond des Gorges. Le printemps était tout proche, mais le vieux bonhomme Hiver n’allait pas renoncer sans se battre à sa suprématie durement gagnée. Une neige fraîchement tombée recouvrait la chaîne des Cascades et, devant la maison, la pluie gelait au contact du sol. Mack aurait donc eu toutes les raisons du monde de se pelotonner sous une couverture devant un feu de bois, avec un bon livre et une tasse de cidre chaud.