Maintenant, dans notre siècle sanglant et avec le recul du temps, chaque fois que se produit une de ces inimaginables explosions de violence qui mettent à sac nos âmes, mon souvenir revient vers Nathan – le pauvre dément que j’aimais, délirant sous l’empire de la drogue et, un canon fumant à la main, enfermé dans quelque chambre ou cabine téléphonique anonyme – et son image me paraît toujours présager ces pathétiques et interminables années de folie, d’illusion, d’erreur, de rêve et de conflit.