Ce n'est pas un commentaire,
c'est un poème autour de - et avec - un poème d'Amichaï
Autour d’un poème d’Amihaï
Près de la maison,un petit jardin, dans le petit jardin, une feuille de marbre.
Déja, les noms des morts y sont gravés,
une liste claire par ordre alphabétique –
ce pourrait être la liste des habitants d’un immeuble...
c’est celle des habitants d’un kibboutz.
Je le revois cet homme roux, tombé ici,
et à sa femme à la voix stridente.
Je pense à la femme à la voix stridente
et à l’homme mort il y a quelques jours.
La véritable monstruosité c’est ceux qui sont morts ainsi.
Il n’y a plus de protestation possible.
Une fois une bombe a explosé près d’une boucherie :
La viande abattue fut encore une fois abattue puis encore une fois.
Désormais il n’y a presque plus de sang.
Je suis un fanatique de la paix :
un meurtrier noir aux yeux bleus massacre des cheveux bouclés,des cheveux ébouriffés détruisent des peaux noires, un autre envahit mon sang.
Seuls les transparents me laissent dormir sans terreur la nuit et je regarde au travers d’eux pour voir le ciel.
Lien :
http://holophernes.over-blog..