Youri Maletski

La pointe de l’aiguille, c’est celle de la mort.

La mort qui rôde autour de Galia quatre-vingt-huit ans.

Tous ses proches sont décédés, c’est forcément son tour.

Elle est sourde, ne voit pratiquement plus rien, à du mal à se déplacer.

Tour à tour, elle attend et repousse la venue de la mort.

Ses souvenirs et ses rêves se mêlent.

Un très beau texte sur la fin de vie, une fine analyse d’un parcours qui touche à sa fin.

C’est beau et émouvant.

Mais alors, que cette lecture fut pénible à cause de la mise en page.

Des caractères minuscules et des lignes trop serrées. A peine lisible. Cela demande un effort de concentration qui gâche complètement l’intérêt de l’histoire.

145 pages qui en auraient mérité le double en aération pour rendre toute sa valeur au texte.

La première chose à dire sur ce roman, c’est qu’il s’agit d’un très bel objet-livre. Couverture cartonnée, tranche rouge, marque-page cousu au livre… Une élégance folle.

Malheureusement, ce support lui a desservi : au moment où je l’ai reçu et aurait pu le lire facilement, je voyageais et j’optais donc pour des poches. Lorsque j’ai eu la possibilité de le lire, je n’avais plus les ressources personnelles : manque de temps et fatigue. Ce n’est donc pas le moment pour apprécier convenablement cette histoire lente, sans beaucoup d’action…

Pourtant la première partie a réussi à m’emmener, lorsqu’on suit les souvenirs de Galia au travers de sa mémoire écaillée ; vivant avec elle l’évolution du régime communiste et sa perception par la population. Mais la suite n’a pas su me captiver (encore une fois, la faute aux circonstances !), on part dans des considérations un peu trop ésotériques.

Je préfère donc arrêter là ma lecture, plutôt que me force à avaler des pages sans en saisir l’intérêt. Je reprendrai ce livre un jour, c’est certain, et j’éditerai alors ce commentaire pour en poster un plus constructif !

Comme les autres ouvrages (tous identiques du point de vue du traitement graphique) de Louison éditions (spécialisé dans la littérature russe), « La pointe de l’aiguille » est un objet magnifique (volume relié, belle typographie, tranche colorée…)



L’histoire écrite par Yuri Maletski se déroule dans la Russie du XXème siècle et nous plonge dans la vie de Galia Atlivannikova. À 90 ans environ, celle-ci retrace (le récit est à la première personne) le parcours de sa vie, et des drames de son existence, alors que sa propre mort approche. C’est l’occasion d’évoquer la guerre civile russe, la deuxième guerre mondiale et les différents deuils que notre héroïne a dû affronter.



De manière générale, c’est une lecture que j’ai apprécié. Tout ce « court roman » suit les pensées de la vieille dame. L’ensemble du récit se déroule donc par un système de flash-backs. La vieille dame pense, réfléchit, ressasse, radote même — quelques fois un peu trop d’ailleurs et de manière pas toujours logique, quitte à nous perdre rapidement. Ce roman nous apporte nombre de réflexion, jusqu’à nous interroger sur le sens de la vie et la fragilité de l’existence. En dehors de ça, il faut reconnaître qu’il n’y a pas de lourds enjeux (mais là n’est le but d’ailleurs) ou une histoire dynamique et pleine de rebondissements ! On est plutôt plus dans quelque chose de lent, une invitation à la méditation. On aime ou on aime pas. Je n’ai pas franchement accroché tout le long du livre mais j’ai pris plaisir à m’ouvrir à une écriture et un style vers lequel je ne me serais pas tourné sans Masse Critique. Une bonne lecture pour les amateurs du genre.

Alors,comme son nom l’indique, ce livre semblait être une nouvelle..mais pas du tout ! Il s’agit d’un roman de 200 pages broché, avec une belle tranche rouge, j’avais hâte de le commencer !



En plus, dans la préface, l’auteur nous explique que ce roman a déjà été publié il y a..25 ans ! Mais qu’il a ressenti le besoin d’y apporter des corrections et qu’il en aura encore à ajouter dans quelques années encore, pourquoi pas ^^



Cependant je dois avouer que le soufflé est retombé assez vite.. Cela m’a au moins permis de bien identifier ce que j’attends de mes prochaines lectures :

du mouvement : ici pas de changement de décor à part quand les pensées de Galia s’éloigne et font un retour sur son passé russe. Le problème c’est qu’elle perd la mémoire, elle répète donc les mêmes choses de différentes manière dans un enchaînement pas toujours logique pour le lecteur

des dialogues : alors parfois on peut s’en passer et ça se passe très bien mais là j’avais envie qu’elle rencontre des gens avant de mourir, qu’elle se refassent dans sa tête des dialogues passés..

une fin surprise : alors que là il n’y a pas d’autres issues possibles que celle annoncée dès le résumé..



Je pense que je me suis imaginé ce que ce livre allait raconter et que ça ne correspond pas du tout…
Lien : http://bookowlic.fr/pointe-a..