Extraits de « Le marcheur »
Un comédien est mort. Le plein été.
Les merles n'ont pas encore sablé toutes les
prunes.
Les chiens sont comme je les aime
Endormis pour être plus vivants.
Un village, trop de charrettes en l'air,
Des corridors de thym où l'on cache les mauvais
outils.
Le jeune docteur, vif, synchrone, vient de sortir
Avec l'infirmière qui a dû vendre de radieuses
glaces.
On lui a donné pourtant de bon beefsteaks.
La mère met plus de noir sur le feu.
Deux volets se ferment sur un corps
Déjà invraisemblable comme l'espace, la
lumière.
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