Ancien élève de l'École des Chartes, Yves Ozanam est archiviste de l'Ordre des avocats à la Cour d'appel de Paris depuis trente ans. Les avocats lui confient leurs notes de plaidoirie, il recueille, classe, conserve. Et partage sa passion. Il est l'auteur de plusieurs études sur l'histoire des avocats, publiées notamment dans la revue de la Société d'histoire de la profession d'avocat et dans la revue de l'Association française pour l'histoire de la Justice. À la demande de l'Ordre des avocats, il a rédigé des publications sur le barreau de Paris et son patrimoine manuscrit et imprimé.
En 2006 est paru son ouvrage intitulé Le Palais de Justice de Paris, la justice autrement (éditions E dans l'O).
Par ailleurs, Yves Ozanam est membre du Comité scientifique.
La parole de l'avocat ne cesse en effet d'évoluer et de s'adapter.
Elle obéit en même temps à un principe fondamental :
veiller à ce qu'une voix se fasse toujours entendre,
du côté de l'accusation comme du côté de la défense,
au risque de déplaire ou de choquer.
Cette liberté d'expression dans les prétoires,
chèrement acquise,
doit être constamment exercée.
L'avocat est d'abord une voix, celle qui s'élève dans les prétoires lambrissés,
pour défendre l'homme que les soupçons menacent
ou la victime que la douleur accable.
Il est le verbe de ceux que la mise en scène judiciaire a privés de parole,
car l'accusé peine à démontrer son innocence,
comme celui qui souffre à dire sa peine.
Il est le dépositaire de ce reste de liberté de l'être enchaîné
dont on n'admettrait pas qu'il s'insurge ;
il est le résidu de dignité de celui dont on suspecte le pire
et dont le cri serait une faute supplémentaire.