Un voyage dans le temps permettant de voir ces mots raturés, ces mots soulignés qui, s'ils avaient été différents, auraient peut-être sauvé une vie, envoyé une autre à l'échafaud.
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Grâce aux notes préparatoires de ces ténors du barreau, exhumées ici, on mesure mieux le poids de ces mots qui, bien souvent, sont le dernier rempart avant la guillotine.
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L'avocat est d'abord une voix, celle qui s'élève dans les prétoires lambrissés,
pour défendre l'homme que les soupçons menacent
ou la victime que la douleur accable.
Il est le verbe de ceux que la mise en scène judiciaire a privés de parole,
car l'accusé peine à démontrer son innocence,
comme celui qui souffre à dire sa peine.
Il est le dépositaire de ce reste de liberté de l'être enchaîné
dont on n'admettrait pas qu'il s'insurge ;
il est le résidu de dignité de celui dont on suspecte le pire
et dont le cri serait une faute supplémentaire.
La parole de l'avocat ne cesse en effet d'évoluer et de s'adapter.
Elle obéit en même temps à un principe fondamental :
veiller à ce qu'une voix se fasse toujours entendre,
du côté de l'accusation comme du côté de la défense,
au risque de déplaire ou de choquer.
Cette liberté d'expression dans les prétoires,
chèrement acquise,
doit être constamment exercée.