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Citations de Yvette Frontenac (14)


Partons travailler, fatiguons le corps et notre esprit divaguera beaucoup moins.
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L'homme et le chien vont côte à côte, à la rencontre de ces lieux austères, sans vie apparente, que sont les causses du Quercy. Et le défilé grêle des arbres, la terre rougeâtre répandue en grumeaux sur le désordre instable des pierres blêmes, regardent passer cet inconnu, ce personnage décidé, mâtiné de hobereau, dont la chemise de cellular éclate dans le soleil.
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 « Le progrès nous tuera, empoisonnera nos terres », clamaient-ils en jetant un oeil soupçonneux sur les sacs de phosphates, de scories et autres nitrates. Les jeunes agriculteurs optaient pour les nouveautés.
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p 62
Le travail du dernier jour d'attente se passa à la cuisine, à confectionner de la mangeaille moins banale que le quotidien dont on usait.

Du civet de lapin fut mis à mijoter. Les volailles de tout âge, destinées à des fins différentes, déposées nues et vidées dans le garde-manger de la cave, attendraient, bien protégées, les menus des jours suivants.
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La touffeur caniculaire pèse sur le vallon depuis des jours et des jours. C'est l'heure des ombres courtes sans fraîcheur. Tuiles brunes ou rouges des métairies, pans ardoisés et bleuissants, répandus sans ordre, chatoient dans la lumière vive et font silence.
Un enchantement semble pétrifier le village, le réduire à une enluminure figée de livre de contes.
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Tout est établi, pesé, discuté. Il n'y a plus qu'à attendre que le temps fasse son œuvre.
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Ce garçon qui lui était venu, il s'en félicitait. Sa présence lui évitait l'âpre solitude de la vieillesse. Courageux, il ne lui avait jamais manqué de respect comme le font volontiers les jeunes d'aujourd'hui. Il était unanimement estimé de tout le village pour sa vaillance, sa réserve et son honnêteté. Vraiment, le Félix admettait qu'il ne pouvait demander mieux. Évidemment, restait le point noir de son ignorance. Ne savoir ni lire, ni écrire, ni signer de son nom s'inscrivait en plaie profonde dans la tête du crouzaïré. Bon sens et courage au travail remplaceraient peut-être cette énorme lacune. Alors, tout ne serait pas perdu.
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« Nous vivons sans lire ni écrire et nous gagnons quand même notre pain. Tu feras comme nous. »
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Un face-à-face muet les laissa figés l'un devant l'autre quelques secondes. Il ne s'agissait plus, ils le comprirent au même instant, d'un maître et d'une domestique, mais de deux êtres jeunes, animés d'une frénésie de vivre. Les différences s'estompaient, le fossé se comblait. La jeune femme n'eut aucun étonnement, aucun recul, elle en avait vu d'autres.
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On devinait aisément dans le physique de quinze ans encore incertain la paysanne noueuse et solide qu'elle deviendrait, une femme de la terre dont la vie se bornerait à son foyer, son lopin et l'église de son village.
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Faut ce qu'il faut quand il faut. De l'argent, j'en gagnerai encore et maintenant je saurai pour qui. Et quand nous serons de retour au Mazet, nous trinquerons au Champagne avec tous nos voisins. Parfaitement. Je veux qu'on sache que le Faustin a trouvé sa Faustine pour toujours. Par tous les diables, ça va me coûter des sous, mais la chose en vaut la peine. Et puis, tu veux que je te dise, ma jolie : le bon temps, c'est pas comme le café, faut pas le laisser passer. »
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p 68
Valérien voulait, tout simplement, manger près de moussu, à la table blanche et luisante, joliment apprêtée par mamati, où il s"était assi, de retour de la messe avec monsieur le curé et ceux de la ville, ceux qui ne l'aimaient pas, les grands parents Contival dont il redoutait les regards méchants derrière leurs lunettes d'or.
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p 31
Valérien, maintenant, trottait à travers la basse-cour, derrière les chiens et parmi la volaille. Son petit corps nerveux, habillé d'un sarrau de toile sans recherche, élargissait de jour en jour les élans de ses investigations.
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p 19
En se laissant bercer au pas de la mule , Anglèle arrangeait tout cela dans sa tête. Sa mauvaise conscience ressentait le besoin de tirer droit les traits de la vie future du jeune répudié.

Elle venait d'abandonner son enfant, on la jugerait, on la maudirait peut être, le monde n'absout pas volontiers, mais ses trente-deux ans exigeaient encore de l'amour, du bonheur.

Elle pensait les avoir trouvés en cet Hercule rieur assis près d'elle et dont elle détaillait à la dérobée la crinière drue couleur soleil, la moustache de bourre de maïs et les larges épaules habillées d'une chemise de toile ouverte sur un poitrail puissant. Cet homme lui plaisait et excitait sa gourmandise de femme.
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