Pendant que le monde ne semble plus vraiment tourner bien rond, on peut découvrir Charlie Chaplin qui interprète un ouvrier d’usine qui travaille à un rythme infernal et décadent. Et ils appellaient cela « Les temps Modernes » ? N’importe quoi…
Mon père doit avoir un lien de parenté avec cet homme car il travaille comme un fou pour nourrir toute la famille, sans jamais se plaindre.
Il fricotait avec sa voisine d’en- face, la bien nommée « Vitaline », une « batteuse de cartes » qui recevait, chez elle, des clientes en mal d’amour… Elle leur lisait l’avenir et leur promettait de jolies choses : l’amour, la richesse, la santé, et surtout, un bel amoureux qui prendrait bien soin d’elles. Pour tout paiement, les dames, émerveillées par ses révélations, lui offraient de la nourriture ; ces denrées qui se retrouvaient le dimanche, sur la table de monsieur Devogelaere.
Dès que la machine est lancée, les mots sortent plus facilement…. Il m’arrive même, parfois, de ne pas me reconnaître, tellement mon débit de paroles est important …. Moi qui suis habituellement si taiseuse, je deviens un vrai moulin à paroles, ne m’arrêtant que lorsque la sonnerie de la minuterie me rappelle que l’heure est passée et qu’il est temps de laisser la place au patient suivant, sur le canapé du docteur Tournesol.
Jeune veuve esseulée, je découvrais aussi une actrice, blonde, très jolie, au physique ravageur qui portait le joli nom de Marylin Monroe. Elle était superbe et je la jalousais souvent car elle avait ce que je n’aurais jamais : un physique de rêve. Bien entendu, quand la polio oublie de venir vous faire un petit coucou, la vie est belle et les hommes sont à vos pieds !
Les femmes poussaient pour accoucher, les nouveau-nés poussaient leur premier cri, les hommes poussaient les chariots à la mine, les cercueils de papa « poussaient comme des champignons ». C’était la grande histoire de la vie.
La période « après-guerre » était une période de renouveau, une sorte de folie, d’envie de revivre et de s’amuser, sans pour autant oublier l’enfer duquel on venait de sortir. Mais il fallait revivre et se remettre debout.
…. je suis là pour vous écouter sans prendre parti ; parlez en toute liberté, cela ne peut que vous libérer en faisant ressortir ce que vous avez si longtemps gardé enfoui en vous-même
Il a eu sa vie, et moi la mienne et nos deux routes ont toujours été parallèles… et deux lignes parallèles, cela ne se rencontre jamais, non ???