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Critiques de Éliane K. Arav (4)
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Leur trac au théâtre : 100 acteurs témoignent

Eliane Arav est bien moins célèbre que Jean Luc Moreau, d'ailleurs je n'en avais jamais entendu parler avant de lire son dernier ouvrage" Leur trac au théatre, 100 acteurs témoignent".



J'ai su ensuite qu'elle a exercé plusieurs métiers dont en particulier celui de voyante , avant de trouver sa voie au théâtre et plus particulièrement dans l’écriture pour le théâtre .



Fréquentant quotidiennement le milieu théâtral , elle a pu recueillir le témoignage de plus de cent artistes , tous plus ou moins sujet à ce genre de « maladie » frappant chacun avant l’apparition sur les planches .



Eliane Arav vient de publier aux éditions Payot une enquête qui explore toutes les fissures par lesquelles s’insinue le trac et toutes les manières de le conjurer ou de le contenir. « Leur trac au théâtre - 100 acteurs témoignent » c’est le titre de son ouvrage.



Regorgeant d’anecdotes , l’ouvrage démontre que beaucoup réagissent ou gèrent leur trac de façon passionnelle .



Peur de bafouiller, d'avoir un trou de mémoire ou de ne pas être à la hauteur : parler en public, sur scène ou dans la vie, c'est toujours s'exposer au trac. Tous les acteurs en font secrètement l'expérience avant de monter sur les planches.



De Pierre Arditi ( tiens encore lui) à Philippe Torreton, en passant par Judith Magre, Anny Duperey, Gisèle Casadesus et Jean-Claude Dreyfus, ou encore Patrick Chesnais ( retiens), Claire Nadeau et Michel Fau, une centaine d'entre eux se sont confiés à Eliane Arav, livrant sur cette peur très intime une foule d'anecdotes, de rituels personnels, d'erreurs à ne pas commettre et de conseils pour la dépasser.



Le trac reste ’un sujet qui est au centre de leurs préoccupations à tous : metteurs en scène, acteurs, décorateurs, accessoiristes, auteurs, concepteurs lumières et ainsi de suite. Tous, sans exception, qui fabriquent le théâtre sur scène ou en coulisses mais ont en partage un même bien commun. Drôle de bien en vérité puisque c’est du Trac qu’il s’agit. Cerac, qui paralyse, pétrifie, anéantit mais qui propulse, dynamise, et stimule tout autant.



Ce livre est passionnant car on apprend tous des petits rituels et des petites méthodes de ces acteurs, souvent superstitueux et qui en tout cas préfèrent obéir aux mêmes procédés pour être sur d'arriver dans les meilleures dispositions sur scène. Mais évidemment, ces rituels ne sont jamais les mêmes, et sont meme parfois en totale opposition.



Ainsi, on apprend que certains présentent au théâtre cinq heures avant le lever de rideau , alors d’autres comme Bernard Giraudeau arrivent quasi en retard . Certains prennent un vrai repas copieux ( ex : des pâtes,de la viande) , alors que n'absorbent rien de solide, ou seulement un verre de vin ou de scotch …



Beaucoup s’arment de gris – gris plus ou moins originaux , tels bagues , photos , objets , rubans . A ce propos , un exemple drôle en la personne de Judith Magre qui ne jouait qu’en sous – vêtements rouges !



D’autres écoutent de la musique ou ne la supportent pas avant le spectacle .



Bref, un livre qui est une vraie mine d'or pour tous les passionnés du monde du théâtre, tant on apprend beaucoup de ces êtres hors du commun, même et surtout dans leurs défauts et dans leur excès. Un livre que je ne saurais trop conseiller à ceux qui adorent le théâtre, et ceux qui le font.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Théâtre au sang

Quand on se lance dans le roman, on se rend très vite compte que l’on pénètre dans un univers assez particulier. La langue utilisée n’est pas celle que l’on peut lire de façon générale. On pourrait croire être dans une histoire en noir et blanc, dans un vieux film français qui cultive les métaphores, les allégories et les sous-entendues. On pourrait presque croire que l’inspiration de Bertrand Blier n’est pas très loin. Une fois que l’on accepte cette approche, on arrive mieux à se plonger dans le récit. Bien entendu, le personnage principal est le commandant. Il est réservé, peu communicant mais pas alcoolique. Lui, il a un autre atout dans sa poche qu’une flasque pleine de whisky. Le monde de l’invisible, des fantômes communique avec lui. Et ses perceptions extrasensorielles vont lui être d’un grand secours pour identifier le responsable de cet assassinat. Par chance, comme nous sommes au cœur d’un théâtre, nous allons avoir le droit à de la grande mise en scène. Peu d’éléments nous sont laissés pour démasquer la personne derrière ce funeste acte. Mais bien assez pour connaître les termes techniques du 6ème qui nous sont signalés grâce à une grosse étoile pour avoir des explications en fin d’ouvrage. Un choix esthétique qui nuit au confort de la lecture tout comme le format du livre. Le vocabulaire aurait pu être proposé et laissé le choix au spectacle d’aller s’informer ou pas. Même si l’on ne connaît pas tout, on se laisse embarquer par ce policier hors du commun qui discute avec un fantôme et qui va aider une famille à renouer des liens. Même si le rideau tombe sur le terrible crime, le spectacle doit lui continuer.
Lien : https://wp.me/p1F6Dp-6IJ
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Théâtre au sang

La vie dans un théâtre est très particulière. Chacun y joue un rôle. La mort aussi. Surtout quand il s’agit de la vedette. De la star. Que s’est-il passé? pourquoi? Des questions auxquelles le commandant Didaille devra répondre. Y parviendra t-il? Une enquête qui semble difficile à résoudre dans un milieu où tout n’est que paraître. Rien ne semble réel. Pas même la mort.



Avec un vocabulaire fleuri, nous entrons dans le monde du crime. L’humour se dessine en filigrane, dans le nom des personnages. Tout se vit en grand. Surtout les émotions. Ainsi que cela se passe dans le monde des artistes. Cependant, c’est un monde de solitude extrême qui se dessine, une fois le rideau tombé. Un monde bouleversé, totalement perdu après cet assassinat. Celui de la vedette. Que faire avec cette réalité mortifère?



Le théâtre au sang nous fait vivre une enquête théâtrale sur un crime mis en scène comme dans toute pièce de théâtre. Tous les personnages ou presque sont amateurs de cet art. La vie se vit comme un vaudeville. C’est une lecture qui se délecte avec gourmandise. C’est une fin qui se mijote aux petits oignons. Comme seul le théâtre sait le faire. C’est un vrai plaisir émaillé de nombreux rebondissements qui s’emboitent les uns dans les autres, Avec bonheur.
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Théâtre au sang

Nouvelle maison d’édition, Le Chant des voyelles, publie depuis quelques mois ses tout premiers romans. Eliane Arav, en revanche, n’est pas une parfaite inconnue. On lui doit quelques romans dont Le Penseur de Vallorbe, paru à la Série Noire en 1994, ainsi que Du viagra dans la vinaigrette chez Baleine. Dramaturge, elle a récemment écrit un essai paru chez Payot : Leur trac au théâtre. Cela ne tient donc en aucun cas du hasard si l’auteur installe son intrigue dans le petit monde du théâtre. Un microcosme avec ses métiers particuliers, ses codes quelque peu sibyllins, ses superstitions d’un autre temps, etc.

Cette plongée dans l'univers – finalement assez méconnu – du théâtre est assurément le point fort de ce roman. On apprend agréablement plein de choses – un glossaire est d’ailleurs proposé en fin d’ouvrage – sans que l’on ait l’impression, parfois désagréable dans certains textes, que l’auteur étale sa science. Pour autant, l’intrigue n’est pas délaissée. Dans la veine du whodunit à l’ancienne, celle-ci est assez classique mais de bonne facture, avec son lot de rebondissements bien sentis. Certains personnages sont bien un peu caricaturaux mais on imagine sans mal qu’il puisse en exister de similaires dans la vraie vie dans le milieu des acteurs et autres professionnels de l’art, au caractère parfois exubérant. A l'instar de Fred Vargas, l’auteur ajoute à cela une petite pointe de surnaturel – le fantôme de Charles Victor, le créateur du théâtre, rôderait dans les couloirs – qui s’insère parfaitement dans le récit.

La langue est très plaisante, truffée de bons mots et de néologismes. On sent qu’Eliane Arav a voulu se faire plaisir tout en séduisant le lecteur. Peut-être en abuse-t-elle même un peu par moments. Les mots de son cru sont nombreux et si certains sont autant de jolies trouvailles, quelques-uns demeurent malheureusement abscons (le problème étant qu’on ne risque pas, le cas échéant, de les trouver dans le dictionnaire).

Un petit bémol : le format de l'ouvrage, tout en longueur, qui n'est pas toujours facile à manipuler.



Joliment écrit et très intéressant, Théâtre au sang est un bon petit roman policier se déroulant pour l’essentiel dans (et autour) d’un grand théâtre parisien. Une agréable découverte.
Lien : https://hanniballelecteur.wo..
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