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Citation de ouap1


ouap1
05 septembre 2018
Il la regarda, et dans son bouleversement, une confession entière lui échappa du coeur.
" C'est encore à toi que nous devons sa vie... Il me faudra donc toujours être ton obligé ?
- Moi ! répondit-elle, j'ai fait simplement ce que la sage-femme aurait fait, si elle s'était trouvée seule. "
D'un geste, il lui imposa silence.
" Est-ce que tu me crois assez mauvais pour ne pas comprendre que je te dois tout ?... Depuis ton entrée dans cette maison, tu n'as cessé de te sacrifier. Je ne reparle plus de ton argent, mais tu m'aimais encore, lorsque tu m'as donné à Louise, je le sais à cette heure... Si tu te doutais combien j'ai honte, quand je te regarde, quand je me souviens ! Tu aurais ouvert tes veines, tu étais toujours bonne et gaie, même les jours où je t'écrasais le coeur. Ah ! tu avais raison, il n'y a que la gaieté et la bonté, le reste est un simple cauchemar. "
Elle essaya de l'interrompre, mais il continuait plus haut :
" Etait-ce imbécile, ces négations, ces fanfaronnades, tout ce noir que je broyais par crainte et par vanité ! C'est moi qui ai fait notre vie mauvaise, et la tienne, et la mienne, et celle de la famille... Oui, toi seule étais sage. L'existence devient si facile, lorsque la maison est en belle humeur et qu'on y vit les uns pour les autres !... Si le monde crève de misère, qu'il crève au moins gaiement, en se prenant lui-même en pitié !"
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