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5/5 (sur 1 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) : 1966
Biographie :

Eric Lozowy est un universitaire canadien né en 1966. Il traduit du russe en français, enseigne à la Faculté d'études russes et slaves de l'Université McGill, à Montréal, en 2003. il a été nommé au poste de directeur des études au Collège Marianopolis en 2017.

Source : Idref.fr
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Éric Lozowy
Lettre de Tolstoï à Fet, le 17 novembre 1870

A propos du récit de Fet : Le Lièvre

Le Lièvre m'intrigue beaucoup. Nous verrons si mon Sérioja, si un gamin de onze ans, est capable de tout comprendre..

Note : Le Lièvre, un récit que Fet avait écrit au fils de Tolstoï, Sérioja et qui fut par la suite adapté par Tolstoï et publié dans Le Premier livre de lecture sous le titre : Comment j'ai tué mon premier lièvre.

J'ai retrouvé ce texte sous le titre Mon Premier lièvre que voici :

Je n'avais pas plus de treize ans et j'étais surveillé par un brave homme, nommé Ivan Andréïévitch que mes parents avaient choisi pour cela.

Cet Ivan m'a appris bien des choses, entre autres à me servir d'un fusil. Il s'en était procuré un de petit modèle. Quand nous nous promenions ensemble, il me permettait de tirer. Une fois, j'abattis un choucas, une autre fois, ce fut une pie. Mon père ne se doutait de rien. Un jour d'automne, nous attendions mon oncle. Il venait dîner en l'honneur de maman dont c'était la fête. J'étais assis sur le rebord de la fenêtre et je surveillais le chemin par lequel l'oncle devait arriver. Papa, lui, se promenait de long en large dans la chambre. Je vis un attelage de quatre chevaux gris déboucher du petit bois et je criai : "Le voilà, le voilà !". Mon père regarda par la fenêtre, vit la voiture, prit sa casquette et sortit sur le perron pour recevoir son beau-frère. Je courais après lui. "Bonjour", dit mon père, et il ajouta : "Mais descends donc". L'oncle dit : "Non? Prends plutôt ton fusil et viens avec moi. j'ai aperçu un gros lièvre là-bas, dans les herbes. Allons, prends ton fusil, nous l'aurons bien". Mon père mit son manteau et prit son fusil. Je montai vite l'escalier, entrai dans ma chambre, enfonçai mon bonnet et saisis, moi aussi mon petit fusil. Dès que papa et l'oncle furent installés dans la voiture, je grimpais derrière. Je m'accroupis, tenant fermement mon fusil. Personne ne m'avait vu.

Dès que la voiture fut sortie du bois, mon oncle donna l'ordre au cocher d'arrêter, se dressa et dit : "Vois-tu, là-bas, entre deux sillons, à la limite du champ, une tâche grise ? A droite il y a une touffe d'herbes ; regarde à gauche, à cinq pas de là. Tu ne vois pas ? ". Mon père regarda, regarda longtemps. Il ne voyait rien. Quant à moi, j'étais trop bas et je ne pouvais rien voir. Enfin mon père dit à mon oncle qu'il voyait le lièvre. Tous deux descendirent de voiture et entrèrent dans le champ. Mon père était prêt à tirer. Mon oncle lui montrait du doigt l'endroit où le lièvre était gîté. Mon fusil en main, je les suivais. Je ne voyais toujours rien, mais j'étais content, car ni l'autre ne me savait là. Nous avions fait une centaine de pas, quand mon père s'arrêta pour mettre en joue. Mon oncle l'en empêcha. "Non, non, tu es trop loin. Avançons. Il nous laissera approcher ! ". Mon père obéit. Mais à peine avions-nous un peu avancé que le lièvre se leva brusquement. Enfin, je l'avais vu ! C'était un gros lièvre . Il avait déjà son pelage blanc d'hiver, sauf sur le dos qui était encore gris. Après avoir fait un grand saut, le lièvre dressa une oreille et s'éloigna à petits bonds légers. Mon père visa. Paf ! Voilà le lièvre qui file. Mon père lâcha son second coup. Et le lièvre de courir. Pour moi, je ne pensais plus à mon père. Je ne savais plus rien. J'épaulai à mon tour, bien que je fusse en arrière. Pan ! Je regarde et que vois-je ? Je n'en croyais pas mes yeux. Je vois le lièvre faire la culbute, puis s'allonger et agiter une de ses pattes de derrière. Mon père et mon oncle se retournèrent : D'où tombes-tu ! Tu es un gaillard ! ". Depuis ce jour, j'eus un fusil à moi et on me permit de chasser.
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Lettre de Tolstoï à Fet, Moscou, décembre 1861 :

Tourguenief est une canaille qu'on devrait rosser ; ayez la bonté de le lui faire savoir avec autant de diligence que vous me transmettez ses charmants propos en dépit de mes demandes répétées de ne plus me parler de lui.

Je vous prierai de ne plus m'écrire puisque désormais je n'ouvrirai pas plus vos lettres que celles de Tourguenief.
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Lettre de Tolstoï à Fet le 11 mai 1870, à, propos du poème Nuit de mai

C'est bien une de ces rares poésies où il n'y a rien à ajouter, rien à retrancher, rien à modifier ; c'est la vie même, une pure merveille. Elle est si belle qu'il semble que ce n'est pas une oeuvre fortuite, mais qu'elle est le premier murmure d'un cours d'eau longtemps contenu..
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