Étienne Dehau

Les plantes du Taklamakan ont souvent une origine antérieure aux changements climatiques du Quaternaire. Celles qui ont résisté à l'ultime désertification sont peu nombreuses.
Certaines espèces réussissent à croître sur la croûte salée d'un lac asséché ou dans les champs de dunes, le sable s'entassant autour de leurs racines.

Le désert de Taklamakan, le plus grand de Chine, est couvert de dunes qui dépassent souvent cent mètres de haut. Cette "mer de sable" s'étend sur mille kilomètres d'est en ouest, quatre cents kilomètres du nord au sud et constitue le deuxième désert en taille de dunes mouvantes du monde.

L'hiver, les animaux sont capables de gratter la couche de neige pour trouver leur nourriture. En général, cette couche est relativement mince, mais quand les chutes sont trop importantes, de nombreux animaux peuvent mourir de faim.

Un chameau bien nourri peut rester une quinzaine de jours sans boire ni manger. Les graisses contenues dans ses bosses lui permettent de disposer des réserves en eau et en énergie dont il a besoin pour supporter les conditions climatiques du désert.

La flore du Gobi est très riche, avec de nombreuses plantes médicinales et des plantes endémiques, comme le saxaoul ou le karagana.

Les chevaux et les chameaux franchissent facilement les dunes, surtout l'hiver, car leurs pattes s'enfoncent moins dans le sable quand il est gelé. Les éleveurs utilisent de préférence leurs chameaux pour se déplacer l'hiver et leurs chevaux pendant l'été.

C'est grâce au chameau, animal particulièrement adapté aux conditions extrêmes d'aridité, que les êtres humains ont réussi à franchir les déserts qui séparaient les grandes civilisations d'Europe et d'Asie.

Les léopards des neiges sont en danger d'extinction, menacés par la diminution de leurs territoires et de leurs proies habituelles.

Le désert de Gobi s'étend sur le nord de la Chine et le sud de la Mongolie. Son altitude moyenne est de mille mètres.
Les paysages sont variés avec d'immenses étendues caillouteuses, des lits de rivières asséchées, de petites oasis, des zones de dunes et de montagnes qui surgissent de la plaine. Il comprend une part importante de steppe plus ou moins rapide.

La sauvegarde de la steppe est primordiale pour la survie des bêtes sauvages, comme des troupeaux d'élevage et des hommes.

Les animaux du désert se sont aussi adaptés à leur milieu. Ils sont en général petits et fins. Dès que la chaleur devient insupportable, ils s'enfoncent dans le sable ou se mettent à l'ombre de plantes, d'arbres ou de rochers, pour diminuer l'impact du soleil.

Le khulan, âne sauvage asiatique également appelé hémione, ne survit lui aussi que dans les zones les plus arides du désert. Le manque de pluie ou les assauts de l'hiver peuvent pousser les bêtes à migrer vers des régions plus clémentes, en les exposant aux menaces extérieures.

Quelques lieux préservés représentent les derniers bastions d'espèces animales en danger d'extinction comme le chameau sauvage, l'âne sauvage ou l'ours du Gobi, seul ours du monde vivant dans les déserts.

A l'ère secondaire, les bassins du Gobi étaient couverts de marécages, de forêts et de lacs fréquentés par les oiseaux, les dinosaures et d'autres mammifères comme des sangliers, des rhinocéros et peut-être même des lions ou des éléphants.