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Citation de Jean-Daniel


En ce premier automne du XXe siècle, Albert Einstein a tout juste vingt-deux ans et il se retrouve sur le carreau. Ce jeune homme au visage pâle et plein, aux yeux noirs et souriants, à la bouche gourmande ornée d’une fine moustache, a perdu sa sérénité. Voilà plus d’une année qu’il a obtenu le diplôme d’ingénieur de la prestigieuse École polytechnique de Zurich – le Polytechnicum, en abrégé – au terme d’un parcours atypique (rebelle à toute discipline imposée, il a quitté le lycée de Munich à seize ans) et avec des notes plus qu’honorables. Il a envoyé de multiples lettres, certaines à l’étranger, mais il ne parvient toujours pas à décrocher le poste universitaire qui lui permettrait de se consacrer à la recherche. C’est pourtant ce qu’il souhaite viscéralement.
Hermann Einstein, son père, est un ingénieur autodidacte qui s’est installé à Pavie, en Italie, où il dirige une petite usine électrochimique. Ses affaires périclitent, et les difficultés financières s’accumulent lentement mais sûrement. Pis, il vient de tomber malade. Le jeune diplômé ne peut donc plus se contenter de donner des cours particuliers de physique ou de mathématiques. Il doit absolument trouver un travail stable et convenablement rémunéré s’il veut pouvoir se lancer sereinement dans ce qui sera – il le sait depuis l’adolescence – la quête de toute sa vie : comprendre la réalité objective, le monde réel, véritable, de ses plus petits constituants au cosmos.
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