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Citation de Ahoi242


A Leipzig, Majorana lit Schopenhauer, l'homme d'un seul livre, Le Monde comme volonté et représentation. Le ténébreux philosophe y explique que la souffrance est le fond de toute vie et son propos ne peut que séduire ceux qui ont une sensibilité un peu plus aiguë que la moyenne à la souffrance universelle. On y trouve d'ailleurs l'une des phrases les plus tristes de toute l'histoire de la philosophie : " La vie oscille, comme un pendule, de droite à gauche, de la souffrance à l'ennui"... Il est difficile de concevoir que Majorana ait jamais pu s'ennuyer - trop haute température cérébrale -, mais il n'est pas difficile de l'imaginer amarré à son mal-être tout autant qu'à la physique.Et je préfère ne pas trop parler ici de la façon dont Schopenhauer (ce grand élaguer de la chasteté qui eut quelques liaisons mais fréquenta surtout les femmes par nécessité et "hygiène") conçoit l'amour. Sous sa plume, il devient une activité stéréotypée et cocasse qui concerne les seuls intérêts de l'espèce, laquelle veille à ce que se répète indéfiniment l'illusion de l'amour, nécessaire à la permanence de ses desseins aveugles. Difficile, sans doute de tomber amoureux avec un tel viatique en bandoulière...
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